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PhilippeToile
43 abonnés
740 critiques
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3,5
Publiée le 9 novembre 2012
Dépassant le simple sujet historique consistant à retracer les travaux sur l’hystérie du Professeur Charcot à la Salpêtrière, le film d’Alice Winocour s’attache à la relation complexe entre le praticien et sa malade. Relation de dépendance réciproque qui donne tout son sel à un scénario intelligent. Charcot, un précurseur qui devait influencer largement Freud et Breuer, est interprété par Vincent Lindon de manière très intense mais, comme souvent chez cet acteur, avec une palette expressive réduite à une tonalité bougonne qui finit par lasser. La jeune Soko est parfaite dans son rôle d’Augustine, une fille toute simple en proie aux crises les plus violentes, et ne surjoue jamais les scènes d’hystérie comme pouvait le faire Keira Knightley dans la “Dangerous Method” de Cronenberg. La réalisation est maîtrisée de bout en bout malgré la difficulté du sujet et la relative inexpérience de la prometteuse Alice Winocour.
Ce film est une caricature lamentable qui donne à voir de l'hystérie les affabulations et les vices. Les crises sont une véritable souffrance. Il n'y a rien de sexuel et d'extatique. Les travaux de Charcot ont déterminé scientifiquement les caractéristiques physiques de l'affection hystérique. Le reproche est qu'il n'ait pas approfondi son étude en révélant le lien qui unit l'hystérique à un traumatisme sexuel vécu dans l'enfance. La fiction bafoue l'intégrité de l'homme de science et donne de la maladie une vision décalée, théâtrale très éloignée de la réalité qu'endure les malades. Le déni social et la bêtise humaine qui isolent les victimes ne risquent pas de s'élever.
Ce film est décevant. Le sujet (l'hystérie) est traité de manière superficielle. L'histoire est à peine cohérente par certains endroits, on ne comprend pas ce qu'a voulu faire l'auteure. La réalisatrice (entendue sur France Culture) est édulcorée sur le sujet, son film l'est tout autant. C'est vraiment dommage d'autant que l'hystérie est peu traitée au cinema. Ce premier film n'apporte rien ni en émotions (l'histoire racontée, le scénario ne sont même pas intéressants) ni en connaissance sur le sujet même de l'hystérie. On se demande en effet si la réalisatrice n'a pas été un moment donné mains et poings liés pour faire le film qu'elle voulait faire. Mais c'est sans doute lui accorder beaucoup de crédits !
Alice Winocour raconte avoir eu comme point de départ la vision du tableau d'André Brouillet datant de 1887, "Une leçon clinique à la Salpêtrière", mettant en scène le professeur Charcot et une assemblée de médecins en costume dissertant devant une femme à demi dévêtue, ainsi qu'une lecture décrivant la Salpêtrière du temps de Charcot, «2 000 femmes du peuple enfermées et observées par des hommes, avec des examens hyperviolents et une tension érotique permanente». Cette double dimension, de classe et de sexe, structure tout le scénario écrit par la réalisatrice. Le film commence par un repas dans la famille bourgeoise où sert Augustine, et plus exactement par la cuisson des crabes qui vont être servis, scène déjà présente dans "Kitchen". Quand Augustine s'effondre et fait une crise, le premier réflexe d'une convive est de se signer, et la maîtresse de maison finit par intervenir avec dégoût en lui jetant à la figure le contenu d'une carafe d'eau.
Arrivée à la Salepêtrière pour une simple visite, Augustine se voit retenue (en réalité, elle y resta 12 ans) au milieu de femmes filmées comme les malades de l'asile où Salieri finit ses jours dans "Amadeus". Alors qu'Augustine prie la nuit son ange gardien, une malade lui conseille de prier plutôt Charcot, et quand elle fait la queue au milieu de dizaines de patientes pour la visite, celles qui sortent sont pressées de questions : "Alors, t'as vu Charcot ? Il t'a touchée ?" : le maître de ces lieux est attendu et craint comme un monarque guérissant les écrouelles. Lui même dépendant de l'Académie de Médecine pour ses subventions, Charcot règne sur la communauté des médecins, des soignantes et des malades avec autorité et dureté. Les malades, toutes des femmes (même si plus tard Chaecot étudia des cas d'hystérie masculine) sont traitées comme des objets, soumis à des examens barbares au moyen d'instruments qui rappellent ceux de "Faux Semblants" de Cronenberg qu'admire Alice Winocour, et quand il est montré dans son intimité, Charcot montre plus d'attention à son singe qu'à ses patientes.
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Vincent Lindon a l’art pour choisir les beaux films d’auteurs. Ce film n’est peut-être pas son meilleur mais il se défend quand même assez bien. L’histoire est intéressante et le scénario est bien écrit. Mais le film est bon notamment grâce à ses deux acteurs principaux. Vincent Lindon est un grand acteur et Soko est très convaincante. La réalisation est plutôt bien réussie.
j'ai trouvé que le film tournait en rond et que la fin était prévisible ,spoiler: la patiente et le médecin deviennent tres intimes quelques minutes ....Le film n'est pas vraiment bouleversant et est même assez froid....Le sujet l'hystérie féminine (que peut on dire d'un homme qui devient agressif ?) est peu approfondi, mais peut être est en acord avec l'époque où a lieu le film, qui montre d'ailleurs, la totale inculture face à cette "maladie"....Prémisses de la psychanalyse, le film effleure la question mais la pose un peu....Au crédit du film l'excellente prestation de Vincent Lindon et Stéphanie Sokolinski ...A son débit un scénarion simple et un manque d'originalité dans le traitement de la question........A vous de voir......
Déçue, très déçue. Le sujet de l'hystérie ? Le désir ? L'oppression de la femme ? La psychiatrie ? spoiler: Aucun thème ne ressort clairement dans ce film avec beaucoup de longueurs, pourtant une ou deux scènes magnifiques et des images une façon de filmer esthétique très belle. Quel dommage cette déception sur un sujet aussi passionnant ! La réalisatrice n'aurait elle pas elle même été bridée dans son projet et son expression, pourtant mûri de longue date !!!! ????
Pour son premier film, Alice Winocour nous offre un film au sujet certes déjà vu mais dans un écrin magnifique. En effet, la photographie du film est tout simplement superbe, et offre dans plan au couleur magnifique qui transporte cette histoire de bout en bout. Coté casting, Vincent Lindon est tout en subtilité, face à Soko et sa beauté adolescente, totalement possédé par son rôle. Par contre, la petite performance de Chiara Mastroianni est assez médiocre et parfois surjoué. Un très bon premier film qui vaut le détour.
Le film du Néant ... Avec un sujet aussi passionnant, comment peut-on être autant à côté de la plaque? Rien d'autre à filmer que le regard profond de Vincent Lindon en pleine réflexion. Quel grand comédien ! Que d'intensité dans ce regard ! Hé, Vincent pour qui tu nous prends ? Ah oui, Vincent passe aussi beaucoup de temps à écrire, quand son regard profond est fatigué. Sinon, il balance des banalités sur la médecine, sur l'hystérie, sans complexe. A faire se retourner Charcot dans sa tombe. Mais ça Vincent, il s 'en fout ! C'est tellement Bateau que l'on a mal pour lui. Pris pour un idiot pendant 1h40 ! Envie de faire une crise à la sortie de la salle. ! Reste Soko, en danseuse contemporaine inspirée .... Et l'image : Presque sokourovienne.
film long et sans rythme avec peu de musique pour couronner le tout.
le sujet avait beaucoup de potentiel mais est traiter avec peu de subtilité. ce genre de films qui donnent l'impression au spectateur d'être un voyeur..
L'histoire est tirée d'une histoire vraie, Augustine aurait été patiente entre 1873 et 1885, mais problème, Charcot commença ses soins par l'hypnose qu'en 1878... Juste un détail j'en conviens... Dès le début on pense au film "A dangerous method" (2012) de David Cronenberg, mais loin d'en être un contre-exemple il forme deux visions qui se complètent plutôt bien (Freud ayant été élève de Charcot notamment). Mais Alice Winocour réalise un film naturaliste sur le monde de l'hôpital de la Salpêtrière... Décevant d'un certain point de vue puisque la réalisatrice a affirmé vouloir justement s'éloigner du naturalisme pour aller vers un côté plus fantastique ?! Franchement pas une once de fantastique dans ce film, on est clairement dans un film intimiste et réaliste. Les acteurs sont tous parfaits, Lindon est juste impeccable tandis que Soko impressionne. Le seul défaut important vient du jeu de séduction entre Charcot et sa patiente qui semble être au coeur du film, et qui, pourtant ne prend jamais sa place dans le scénario. En se focalisant trop sur la reconstitution (superbe soit dit en passant) il a été oublié la tension érotique qui ne s'éveille que trop tardivement. Le "jeu" de séduction et de trouble s'efface trop devant l'expérience médicale. Dommage... Néanmoins le film reste une belle réussite pour un premier film prometteur. Les autres qualités évidentes du film emporte l'adhésion, c'est un beau et bon film.
Moyen........T moyen........de belles prestations ces derniers temps effectuées par Vincent Lindon....malheureusement aujourd'hui en baisses dans ce film.......L'atmposphère générale est bien rendue..certe.....dommage..............
Le professeur Charcot et l'une de ses patientes, Augustine. L'étude de l'hystérie devient prétexte à revisiter le mythe de Pygmalion et Galatée, sous la caméra d'Alice Winocour. Le désir amoureux viendra naturellement pimenter leur relation. D'une facture on ne peut plus classique et sage, le premier long-métrage de cette réalisatrice de 36 ans peine à s'élever au-delà de l'impeccable reconstitution hystérique, euh, historique. Les rapports entre celui qui soigne et guérit et celle qui se soumet au traitement sont très convenus, si l'on songe à A dangerous Method, pourtant pas le plus audacieux des Cronenberg. Vincent Lindon semble moins à l'aise qu'à l'accoutumée comme si le costume de Charcot était trop grand pour lui. Stéphanie Sokolinski (Soko), en revanche, donne tout ce qu'elle a et est particulièrement convaincante dans un film globalement sans relief.
Je suis allé voir Augustine, premier film de la jeune Alice Winocour, un peu à l'aveugle. Ne connaissant que le casting pour arriver devant avec un maximum de virginité. Mais avec une présentation bien sympathique du film par toute l'équipe avant la projection -réalisatrice, producteurs, acteurs...et même Philippe Lioret (Welcome)- l'attente et l’intérêt sont soudain montés en flèche. Pour retomber très vite. Cela commence (et finit) pourtant bien... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-augustine-112156187.html