L'idée au départ, qu'une femme de 40 ans venant de rompre avec son mari, et qui a plus ou
moins ratée sa vie, puisse (après s'être évanouie) se retrouver à l'adolesence plus de 20 ans en arrière, est amusante en soit, bien qu'abordée maintes et maintes fois au cinéma sous différentes formes.
Malheureusement cette version de Noémie Lvovsky s'avère plus déprimante qu'amusante.
Cette dernière incarne Camille, qui au lieu de comprendre ses éventuelles futures erreurs et de se remettre en question (envers son mari, par exemple), en se retrouvant dans ce passé des années 1980, va faire exactement le contraire, c'est-à-dire, aller draguer des mecs qu'elle ne connait pas (et du coup envoyer ballader définitivement Eric, son mari ), s'éclater avec ses trois copines (caricaturales au
possible), en soirée, en fumant des joints, et en se racontant des conneries sur leurs vies sentimentales
ou autre.
Avant de craquer pour son prof de physique à la fin, ou elle retrouvera ce dernier à 70 ans, dans le
présent...
Même les scènes avec les parents de Camille, notamment lorsque sa mère (incarnée sans grandes
convictions, par Yolande Moreau) décède, n'apportent strictement aucune émotion, la faute à un rythme
trop lent et monotone.
Au final, Noémie Lvovsky livre une prestation navrante (et en tant qu'actrice et en tant que réalisatrice) avec "Camille Redouble" (2012), mélodrame longuet, soporifique, inintéressant (malgré une bonne
idée de départ), et assez digne d'un petit téléfilm de début d'après-midi.