Mon dieu ce que Ellen barkin peut pleurer dans ce film qui aurait pu s’intituler « Un mariage, un enterrement » ! Il faut dire, la pauvre qu’elle n’est pas ménagée ni par son fils, arrogant, camé, ni par ses sœurs, pipelettes et médisantes, ni par sa mère et ni par la femme de son ex-mari ! Comme par hazard, on retrouve Ezra Miller qui déjà malmenait une autre maman, Tilda Swinton dans « We need to talk about Kevin ». En moins violent. Il reste que les metteurs en scène ne doivent pas répéter Ezra Miller dans ce genre de rôle. Je l’avais écrit pour Tilda Swinton, cette maman avait besoin d’amour, avait besoin d’être aidée, aimée. Il en va de même pour Ellen Barkin qui d’aucuns penseraient qu’elle en fait trop. J’ai retenu deux scènes poignantes : où Lynn demande à son ex-mari de reconnaître qu’il a été violent envers elle, et ce devant ses parents, son ex-femme et une de ses sœurs ; l’ex-mari le reconnaît du bout des lèvres. Alors que Lynn s’attendait à être consolée, soutenue (moi aussi), un plan dévoile le père qui console l’ex-mari ! Plus tard, Lynn converse avec sa mère en pleine nuit, ce ne sont que reproches, remontrances et culpabilité ! Lynn passe pour une égoïste et une manipulatrice aux yeux de sa mère ! N’en jetez plus ! Oui, ça pourrait paraître trop, mais je n’ai pas trouvé ce film trop kleenex, car capté par l’énergie grouillante et négative de cette famille. Un peu comme la mère de Lynn, on n’a pas le temps de s’apitoyer, d’écouter les uns et les autres, car la caméra passe assez vite d’une situation à l’autre, d'un personnage à l'autre. La surprise vient aussi de Demi Moore, voilà longtemps qu’on ne l’avait pas vue ainsi, efficace dans son jeu, aussi pêchue. A voir en VO pour ressentir toutes ces émotions.