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DaeHanMinGuk
187 abonnés
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3,0
Publiée le 5 mars 2016
Sur les 15 dernières années, mon expérience du Cinéma allemand s’est révélée miraculeuse : Que d’excellents films ou des chefs d’œuvre : « Cours, Lola, Cours » (1999), « Good Morning Lenin » (2003), « L’Expérience » (2003), « La Vie des Autres » (2007) et « La Vague » (2009). Alors quand un film allemand sort, c’est l’occasion de poursuivre cette « martingale ». Néanmoins, ici, le résultat laisse une pointe de déception : en effet, le scénario est très intéressant mais la mise en scène manque de rythme et d’idées. Côté scénario, l’auteur a voulu assembler deux histoires spoiler: (chercher à nouveau l’amour après une première expérience pleine et troublante) qui ont un lien évident via le « transfert » que porte une femme sur sa nouvelle « proie ». Malheureusement, la première expérience, basée sur le mensonge, avait été très bien décrite dans le film français « L’adversaire » que j’avais vu il y a une dizaine d’années et m’a donc privé de l’effet de surprise. L’interprétation de l’actrice, Sandra Hüller, est formidable : elle est confondante de naturel et nous surprend à de nombreux moments du film. Néanmoins, le manque de « liant » de la mise en scène pénalise le film. Vous pourrez vous contenter de voir ce film à la télévision quand il passera sur Arte.
Pfffff ! Mais quel nullité ce film ! Un énorme gâchis ! Ruiné par un scénario confus et vide ! Le deuil de la Martha, les questions qui sont soulevées au moment de la disparition de Paul... tout est prometteur et on rentre aisément dans ce drame et soudain on bascule dans un grand n'importe quoi ! Tout devient flou, on est plus sur de rien, le transfert est mal exploité et la fin vous laisse complètement pantois ! Mon compagnon a été soulé et on en gardera un souvenir exécrable ! Beurk ! A fuir...
Il y a bien des choses qui m'énervent dans L'amour et rien d'autre. Des seconds rôles qui jouent mal, une mise en scène (trop) sage et appliquée, des scènes franchement peu crédibles, une façon de s'attarder plus que nécessaire sur certaines péripéties.
Mais il y a aussi une performance assez incroyable de l'actrice Sandra Hüller, qui, avec son petit air buté et ses lèvres trop fines, se révèle être presque une figure mythologique.
Il y a en effet de l'Antigone dans sa résolution de ne pas laisser le destin l'accabler, dans sa farouche volonté de préférer l'Amour à l'être aimé.
Il m'est difficile de déflorer l'intrigue, sous peine de gâcher votre plaisir si vous n'avez pas encore vu le film, mais - à mots couverts - il me semble qu'un des handicaps du film est de vouloir ajouter l'improbable à l'exceptionnel. Ceux qui ont vu le film me comprendront, je pense.
Bref, un nouveau témoignage de la vitalité du cinéma allemand, après Barbara. Le réalisateur, Jan Shomburg, dont c'est le premier film, nous livre ici quelques éclairs prometteurs, comme le premier plan, absolument magique : le personnage principal écoute une déclaration d'amour en anglais, les yeux baissés. C'est magnifique. L'amour et rien d'autre fait partie de ces films qui vous trottent dans la tête plusieurs jours après la première vision. D'autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net/
Profond et léger à la fois, L'Amour et rien d'autre offre un regard original et très optimiste sur l'Amour et la vie en général. Car confrontée aux difficultés que la vie sème sur son passage, Martha va devoir agir en conséquence pour ne pas sombrer définitivement. L'actrice Sandra Hüller y est remarquable, tant elle donne vie au personnage décalé, touchant et joyeux de Martha, qui reste telle qu'elle est, envers et contre tout. La réalisation quant à elle, est d'une délicatesse, et d'une douceur assez rare. Et même si le scénario manque peut-être d'un petit quelque chose pour que l'on ressorte de ce film totalement conquis, l'oeuvre est relativement intéressante, et nous donne à réfléchir sur le rapport que l'on peut avoir face à la vie et ses complications.
L'amour et rien d'autre, un film sans prétention avec de bons acteurs. On se laisse emporter par l'histoire dramatique de cette femme qui se reconstruit après un épisode douloureux. A voir !
Entre nous, ce titre est ridicule. Ce film, je ne suis donc pas allée le voir pour son titre. Mais pour son sujet : la disparition brutale d'un être cher. Je venais aussi de perdre mon grand amour. Et, franchement, je ne sais pas trop quoi en penser. Je me suis laissée un peu prendre par le scénario. Mais, au final, il ne reste pas grand-chose. Une espèce de vide. Et rien d'autre ? Oui, rien d'autre. Après une telle disparition, c'est peut-être une évidence.
Voilà un film qui donne à voir et à réfléchir sur l'amour au sein du couple. Sur le rapport de force inconscient qui d'évidence s'installe peu ou prou au sein des couples qui se veulent "en fusion". Sur ce désir, cette volonté même, d'obtenir de l'autre qu'il soit au plus près de notre désir et de notre nécessité, de l'histoire que nous voulons écrire, quitte à se dissoudre littéralement dans la fusion, pour notre plus grand bénéfice fantasmé. Et ce bien évidemment, sans en avoir aucunement conscience la plupart du temps, tant nous sommes aptes à détourner le danger qui nous guette alors (devenir ce que l'autre souhaite que nous soyons et ainsi, au mieux s'oublier, au pire se perdre peut-être à jamais), au profit des réconfortantes petites ignominies du quotidien... Dévorer l'autre, l'absorber dans sa tendresse plutôt que de se faire dévorer, plutôt que d'être absorbé... A ce jeu là, le film donne à entrevoir les profils possibles du vainqueur !
En savoir le moins possible avant d'entrer en salle. Ce qui est vrai pour beaucoup de films l'est encore davantage pour L'amour et rien d'autre. Parce que Jan Schomburg nous entraîne dans des registres très différents, sans transition, avec un aplomb qui frise l'inconscience. Comédie popote au démarrage, le film bascule dans le drame absolu, la perte de l'être le plus aimé au monde, dont on découvre qu'il mentait sur toute la ligne. Schomburg prend alors un virage en épingle à cheveu et nous transporte dans une comédie (presque) romantique. Surprenant, d'autant que ce n'est pas terminé et que les états d'âme et le comportement de l'héroïne de l'histoire s'apparentent plus aux montagnes russes qu'à un long fleuve tranquille. Le jeu, car jeu il y a, est de parvenir à comprendre la psychologie de cette femme endeuillée et dans une quête d'amour quasi maladif. Le scénario explique peu, donne cependant quelques clés. Le reste est à discrétion, pour un spectateur qui aimera, ou pas, ces revirements narratifs et ce portrait féminin lesté d'ambigüités. Un très beau film, en définitive, pour peu qu'on accepte de lui faire confiance et de ne pas chercher absolument une explication rationnelle à son déconcertant déroulé. Il est sublimé par une actrice d'exception, Sandra Hüller, qui possède une palette d'expressions stupéfiante.
Ce que nous apporte ici le réalisateur allemand Jan Schomburg est une approche très freudienne de l’amour. Le fait de rechercher à travers un parfait inconnu un substitut à un mari disparu nous est en effet présenté comme un besoin obsessionnel chez cette jeune veuve désœuvrée, au risque de donner un aspect malsain à sa nouvelle relation. Un rapport fait entre amour et fascisme est ainsi fait, argumenté sur le fait qu’aimer n’est que le fait de vouloir transformer l’autre en celui que l’on désire… Un concept provocateur qui fait froid dans le dos. Quoiqu’il en soit, l’interprétation pleine de délicatesse de Sandra Huller et la mise en scène maitrisée nous font pleinement profiter des émotions de son personnage mais laissent une part trop pesante aux mystères qui entourent ses connexions affectives.
Magnifique interprétation d'une dérive, d'une absence de dialogue et d'une découverte de l'autre, celui par qui la vie reprend des couleurs. Pas simple de comprendre ce que l'autre à caché, ce que soi même on se voile, la vérité vient toujours contrecarrer tous les échafaudages ... Beau film à faire voir et ressentir, bien joué et bien orchestré.
Film émouvant, porté par une actrice excellente et lumineuse (Sandra Hüller), une sorte de Jessica Chastain teutonne ;o)… sur une réflexion récurrente de beaucoup d'œuvres : "Connaît-on vraiment la personne avec laquelle on vit?"… sur une séparation brutale et son acceptation… sur la vie après la douleur… les attentes et…l'amour…à nouveau??
Ce n'est pas parce que c'est long que c'est beau, ce n'est pas parce qu'il ne se passe pas grand chose que c'est intelligent... J'ai trouvé l'histoire un peu tirée par les cheveux, même si certaines scènes touchent et que l'actrice principale s'en sort plutôt bien. Mais il manque ce petit quelque chose pour y croire et être emporté. C'est finalement linéaire et c'est dommage!