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    Bullhead
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 mai 2012
    Pour son premier long métrage Michael Roskam frappe fort.
    Tout d’abord le scénario de Bullhead surprend.
    Dans la campagne belge, des fermiers se livrent au trafic d’hormones bovines. Le film visite ici le style polar tout en prenant soin d’en changer les règles. Roskam s’intéresse aux derniers fermiers qui subsistent grâce au trafic que leurs pères entretenaient déjà avant eux. Des hommes sans culture aucune, parlant un jargon entre le flamand et le français. Isolés dans leur terre, ils semblent vivre hors du XXI siècle sauf qu’avec leur trafic ils y sont plongés. Le sujet mène au polar haletant, le spectateur se laisse prendre par le suspense.
    C’est dans ce cercle de trafiquants que deux anciens amis, Jacky (Matthias Schoaenaerts) et Diederick (Jeroen Perceval), vont se retrouver. A travers leur histoire d’amitié brisée nous apprenons le lourd secret de Jacky. Jacky qui devient alors l’un des plus beaux personnages de l’histoire du cinéma.

    Jacky, alias le formidable Matthias Schoaenaerts, n’est qu’un tas de chair.
    Un tas de chair qui a été mutilé, atrophié. Jacky a perdu un membre, le membre…En grandissant dans cette impuissance Jacky se renferme, s’endurcit, se muscle et se bourre de vitamines, d’hormones.
    Jacky devient un bœuf.

    Le film trouve ici sa seconde force, son acteur.
    Matthias Schoenaerts n’en n’ai pas à son premier film pourtant il n’a jamais percé. Grâce à Bullhead il remporte deux prix d’interprétations. Son personnage Jacky entretient la ferme familiale, fournit le circuit d’hormones bovines et entretient, à en devenir fou, son corps surhumain. Le rôle de Jacky colle à la peau de Schoenaerts, à ses muscles. Ce qui passionne chez cet acteur c’est sa capacité à émouvoir avec un corps de body-building. Chez Roskam, mais aussi chez Audiard, le personnage dur et animal referme en lui une amertume et une tristesse infinie. En voyant le corps de Schoanaerts se débattre le spectateur est saisi par sa violence et à la fois par sa magnificence. Avec ce anti-héros Bullhead tourne entre le polar, le film social et le drame intimiste. Grâce à une mise en scène superbe la combine n’écœure pas.

    C’est bien évidement la mise en scène qui fait la dernière, mais pas la moindre, force du film.
    Roskam filme le suspense sans se laisser surmonter par les actions. Si quelques personnages sont caricaturaux, les autres sont abordés sans tabous et s’éloignent des héros de thriller. Le réalisateur choisit de montrer différents point de vue à son spectateur tout en restant concentré sur le monde rural belge.

    Roskam filme la ruralité avec véracité. Il est sans complaisance, pas de fantasme campagnard ici. Les ruraux sont brusques, pauvres et isolés, ils sont l’ancien monde. La caméra n’a pas de pitié mais ne les juge pas pour autant. La famille simpliste de Jacky a été bouleversée par son drame, Roskam montre aussi comment le trauma affecte tout un entourage. Jacky n’a guère de choix que de rester avec ses parents qui l’aiment et veulent le protéger de l’extérieur où il a été rayé de la norme. Lorsque à la fin Jacky est contraint de s’enfuir et de s’éloigner de tout ce qui le ramène à son passé, c’est un échec. Jacky a été abîmé et il n’a trouvé aucun baume pour guérir.

    Roskam filme le traumatisme avec épuration, il suit son anti-héros, il focalise sa caméra, il emmène le spectateur. Il fait vivre son récit en choisissant des images réalistes mais il le rend poétique en faisant de lieux et de leurs lumières des tableaux picturaux. En avançant dans le film sa caméra va confronter Schoanerts aux autres.
    Jacky est happé par la foule d’une boîte de nuit, puis isolé face à la femme dont il est amoureux depuis l’enfance, ensuite confondu au troupeau de bœufs et enfin dans l’ultime scène de l’ascenseur, il est devenu l’animal qui se heurte aux corps humains.

    Roskam filme ce pays aux doubles identités à travers Jacky, anti-héros qui peut réunir tous les oxymores imaginables. Je choisirais celui-ci : « bête humaine ».
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mai 2012
    Un film belge, en flamand, formidable, magistral, justement multiprimé. Comment devenir une bête humaine, et excusable. En flamand, "Rundkopf" = Tête de boeuf, certes titre "français" ou international moins "sévèrement burné, mais plus proche du sujet. Le film, dur, viril, mafieux, vous bouleverse les hormones. Me fait penser que dans les Sopranos, les mafieux laissaient leurs enfants hors du coup, et ne leur apprenaient pas le métier, plutôt inscrits dans les meilleurs établissements privés, le fils et la fille de Tony Soprano. Mais c'était le chef de bande, tirant les ficelles. Là les héros ce sont les sous fifres, ceux qui font le sale boulot pour les vrais criminels, pour faire un peu d'argent sale et facile, pour faire comme leurs pères. Belle éducation, les résultats sont dopés à l'accablement et à la fatalité, Jacky et Diederick en savent quelque chose. Excellent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 mai 2012
    Quelle bonne surprise ! Le réalisateur flamand Michael Roskam maîtrise de façon magistrale la déviation d’un fait divers qui a marqué la dernière décennie du plat pays: le trafic d’hormone bovine.
    Ce sujet est heureusement mis au second plan et la caméra se concentre vers le minotaure troublant aux pulsions sexuelles refoulées interprété par le magistral Matthias Schoenerts. Cet être mi-homme, mi-boeuf provoque l'interrogation omniprésente du spectateur et se livre à moult reprises à des scènes d’ultra-violence magnifiquement filmées, on y retrouve d'ailleurs un style digne des Tarentino et Winding Refn (Drive).
    En bref, n'hésiter pas une seconde, ruez-vous dans les salles si vous comptez assister à ce qui s'annonce être une des plus grandes réussites cinématographiques de 2012.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 mai 2012
    un film pesant, dur, bien filmé et original avec un brin d'humour sur certains rôles. L'acteur principal fait du très bon boulot, à suivre...
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2012
    Sur fond de trafic d’hormones destinées à l’élevage bovin, se dessine de façon morcelée le contour psychologique de Jacky, agriculteur taciturne et violent qui garde enfoui en lui et à tout jamais les séquelles d’une agression d’une rare intensité subie dans les prémices de son adolescence. L’auteur/réalisateur mêle habilement le drame humain au thriller et s’autorise à instiller quelques doses d’humour bienvenues (les garagistes pieds nickelés) dans ce film à l’ambiance noire et mélancolique. Bouleversant et implacable. L’acteur principal, Matthias Schoenaerts, apporte une dimension (ce n’est pas rien de le souligner) exceptionnelle à son personnage. Il est brillamment secondé par tous les autres acteurs du film. Un vrai choc émotionnel.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 mai 2012
    La déception est à la hauteur des nombreuses critiques élogieuses. En dehors de son personnage principal torturé, imprévisible, captivant et superbement interprété, le film est sans grand intérêt. Tout ce qui tourne autour de Jacky est très mal exploité. Que ce soit le milieu de la mafia, des hormones ou de l'élevage, tout est traité en surface et reste ennuyeux.
    maxime ...
    maxime ...

    250 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2015
    " Peut-être que je suis une bête, mais moi aussi j’ai le droit de vivre ", cette citation tiré de Old Boy peut aussi valoir pour Bullhead. Matthias Schoenarts est bouleversant, il livre une des prestations les plus fortes qu'il soit, Jacky son personnage est un monstre, un monstre certes mais la compassion est le sentiment qui prédomine tant les souffrances physiques et psychologiques qu'il a subit sont abominables. spoiler: Le flash-back 20 ans en arrière nous donne les réponses, nous les montres, cette violence qui se déchaîne sur cet enfant est insupportable, surtout qu'elle est infligé par d'autres gosses ! Cet émasculation est et restera une des atrocités les plus choquante dont j'ai été le témoin à même titre que Diederik ( excellent Jeroen Perceval )
    . Bullhead est une véritable prise d'otage, de minutes en minutes l'intensité monte d'un cran, le tout dans une note de lyrisme qui lui est propre. Je fait partie de ceux qui pensent que les détails font les grands films, ici on atteint un niveau d'excellence dans chaque domaine ! La beauté de la photographie est déroutante, d'une pureté qui lui convient à la perfection. La mise en scène de Michael R. Roskam est singulière, original et foutrement jouissif ! Chaque plan est divin, deux séquences m'ont ébloui plus spécifiquement, la naissance du veau et le combat dans l’ascenseur, la vie et la mort réuni dans deux scènes étroitement lié ... Je met le lien de la divine composition de Raf Keunen, ces notes caractérise à merveille ce que l'on ressent durant ces deux heures, Violent.

    Un des plus grands long métrage de l'époque !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 mai 2012
    Dans "Bullhead", il y a deux films : un film de mafia avec les figures traditionnelles du genre et un drame personnel insoutenable doublé d'une romance impossible ; cette dualité se retrouve au niveau de la langue que parlent les personnages, tantôt française, tantôt néerlandaise (précisons que le film est belge) ; du coup, le long métrage possède forcément quelque signification politique, mais je n'arrive pas à faire la lumière dessus : s'agit-il d'une prise de parti pour la coexistence entre Wallons et Flamands avec la fusion finale des deux lignes scénaristiques évoquées plus haut, ou du constat de l'impossibilité de cette coexistence en séparant définitivement le personnage néérlandophone de sa dulcinée francophone ?
    streetplane
    streetplane

    1 abonné 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2012
    Film fort et dense qui mêle une histoire de la mafia du trafic d'hormones en Belgique et celle d'un garçon traumatisé dans son enfance. Original, parfaitement joué, il aborde les sujets de l'amitié déçue, de la souffrance, de l'impossibilité d'aimer, de la difficulté d'être différent, de l'isolement, de l'incommunicabilité. Le regard de ce type vous remue ainsi que son histoire. On est accroché tout le long du film par une ambiance inquiétante, heureusement détendue par un peu d'humour (les deux garagistes). Musique parfaitement en phase et quelques beaux plans sur les Flandres. Un excellent film à ne rater sous aucun prétexte.
    Pier Kiroul
    Pier Kiroul

    18 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 janvier 2013
    Un film qui remue les trippes. Un thriller dans le monde de l’élevage intensif, c’est déjà intriguant. Mais la bonne idée est d’avoir centré l’histoire sur la dérive d’un écorché vif (et pour cause !). Cette brute finie par être vraiment touchante. Matthias Schoenaerts a une incroyable présence et réussi a donner une vraie fragilité à cette carcasse impressionnante. Si Bullhead ne se départit pas d’une noirceur récurrente dans le cinéma belge, le réalisateur a habilement distillé des scènes désopilantes sur les rapports entre wallons et flamands. On est pris par l’histoire, même si certains passages sont un peu confus. Mais à chaque fois, l’épaisseur des personnages prend le dessus. Mention spéciale à Jeanne Dandoy qui compose une parfumeuse bien plus complexe qu’en apparence. Pour finir, un conseil : méfiez-vous des ascenseurs !
    kray
    kray

    53 abonnés 1 266 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2012
    Film choc ayant fait son petit effet lors de sa sortie , bullhead est pour un premier long métrage, ce que l'on peut appeler une réussite. Le principal mérite de ce film, est lié à son environnement , et aux trafiques qui en découlent. Le personnage principal , impressionnant , n'est pas sans rappeler celui de ryan gosling dans le film "drive" , à qui bullhead empreinte d'ailleurs la même noirceur. Bullhead impressionne cependant moins que le film de NWR et laisse une sensation étrange au final . Un peu comme si l'on se rendait compte qu'il manque quelque chose à ce film pour le faire entrer au panthéon des films noirs , mais sans savoir quoi.
    Dust-in-the-wind
    Dust-in-the-wind

    17 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2012
    film coup de boule et coup de coeur du moment , à voir absolument !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 avril 2012
    Pour « BULLHEAD » (« RUNDSKOP » dans son flamand d’origine), j’avais entendu sur Radio Nova, par l’un des organisateurs (dont je ne me souviens plus le nom … mes excuses vieille branche si tu me lis), que c’était LE film à voir du festival. En compétition, la séance débute avec un présentateur (non membre du jury) qui nous dit même qu’il devrait gagner ; à ce moment précis de l’histoire, je me demande si c’est pas la même personne et SURTOUT si tout ça n’est pas un peu trop « gonflé ». Même si ma curiosité est piquée, j’aime pas entendre trop de bien d’un film avant de l’avoir vu … trop peur d’être déçu sans doute. Revenons-en à la séance avec le réalisateur Michael R. Roskam qui est présent et qui, peu préparé (c’est son premier long-métrage), balbutie quelques mots en français … et la projection commence.

    Ce drame (classique dans sa forme mais à la réalisation rafraîchissante) se met en place dans la province du Limbourg et plus particulièrement dans le milieu de l’élevage bovin. Hors-la-loi, on y apprend que de nombreuses hormones sont utilisées pour augmenter rendement et prise de poids des bêtes, à tel point qu’un véritable trafic a été mis en place dans un contexte quasi mafieux. Au milieu de tout ça, on y découvre Jacky Vanmarsenille (hallucinant Matthias Schoenaerts), colosse à fleur de peau qui tente d’exister dans ce milieu. Rude et « limité » aux premiers abords, on le voit se faire lui même des injections hormonales … comprenant peu à peu le pourquoi de ses réactions et avec … ou plutôt sans quoi il doit vivre … jusqu’au dénouement final.

    Je dois avouer que, même si le film dure 2H et qu’il est plutôt contemplatif, j’ai été happé par Matthias Schoenaerts, sa véritable « gueule » et son jeu … pardonnez-moi l’expression mais il bouffe littéralement l’écran !! Surtout en tant qu’homme, on comprend ses aspirations, ses manques et son désespoir. A l’heure actuelle, je comprend l’engouement que le film provoque et ici, pas de vengeance basique … juste l’expression d’un mal-être dans sa forme la plus brute.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 avril 2012
    En ce moment Le Bœuf est à la mode et pas seulement dans les navets. Simple figurant anecdotique dans El Chino, le printemps venu, il crève l'écran. Après Bovines et L'Hiver Dernier, on retrouve le somptueux animal, bientôt oscarisé au festival du Bois Sacré, en vedette pré-hominienne de Bullhead.
    Fini pour lui les rôles de gentils.Il accède à ceux des vrais durs, des glorieux sanguinaires qui ont fait la légende du cinéma de M. Le Maudit au Silence des Agneaux. Cette fois-ci, il rentre vraiment dans le lard des costauds, il y va de toute sa viande, la vraie, la puissante, la riche, celle qui aiguise les appétits des financiers et rend les hommes si fiers des cornes qui jaillissent de leurs cerveaux étroits.
    Mais Bullhead, c'est avant tout la comédie romantique de l'année. L'histoire de la passion incroyable d'un bovin devenu homme par amour pour l'humanité en générale et pour une femelle inaccessible en particulier. C'est le mythe de Zeus et d'Europe renversé. Le divin taureau blanc devient Jacky, sublime bipède en chemise noire ; la lubrique fille d'Agénor prend les traits d'une Lucia affolée par ses désirs bestiaux. Ce sera d'ailleurs la seule référence politique claire - mais suffisante - de cette œuvre qui dénonce les dérives d'une Europe soumise aux dictats des lobbys pharmaceutiques représentés ici par des mafiosi plus répugnants que les égouts crevés d'un abattoir un jour de canicule. On retrouve bien là le cynisme de l'internationale anarcho-cinéphile déjà pointée dans Le Havre et El Chino ! Sous couvert de psychodrame policier, Michaël R. Roskam signe ici en toute impunité un nouveau pamphlet anti-libéral. C'est vraiment scandaleux en cette période de vaches maigres où même la Fox est contrainte de produire des films à moins de 40 millions de dollars !
    [...] La suite sur http://ad-absurdum.eklablog.net/
    On suspecte cependant la Fondation Nicolas Hulot, le trublion verdâtre qui cascade en auto-bronzant parce qu'il le vaut bien, d'avoir financé cette apologie de la biochimie et des cocktails d'hormones, si propices à l'apaisement des mœurs et à la hausse de l'audimat lorsque des hommes sandwichs à roulettes traversent les prairies françaises où les vaches ruminent, impassibles et charmantes, sur les fautes de syntaxe des commentateurs qui nous les broutent en hélico.
    Tout commence par un trou de balle dans une BMW. C'est en soi un non-évènement tant cela semble être la vocation de cette marque dont le logo hésite entre la mire d'une lunette de tir pour policier éméché et la décoration pragmatique d'une lunette de WC pour gendarme pressé.
    « Un trou de balle ? Je dirais même plus, deux trous de balles ! » rétorque David, l'un des deux Dupontd du maquillage de voiture volée. Et c'est bien là le problème, le deuxième trou est retrouvé dans le corps refroidi d'un agent des stups, à un endroit suffisamment incongru pour lui assurer la paix éternelle et la fuite de gaz permanente.
    [...] La suite sur http://ad-absurdum.eklablog.net/
    Très vite l'intrigue se perd dans une recherche folle du trou de balle perdu à laquelle participent divers personnages dont le grotesque permet de faire du héros, par contraste, le seul être vraiment sain malgré sa démarche taurine et son regard trouble à la Christophe Lambert.
    On retrouve par exemple des trafiquants recrutés dans la faune agricole locale (un type de casting déjà pratiqué dans Le Havre, tiens, tiens!) qui s'amusent à se faire peur à coup de brushing version Franck Michaël dans des décors pelucheux, ou dégustant un bœuf mironton à peine tiède en faisant des grands slurps dans des auberges si défraichies que Emmaüs n'en voudrait pas pour cantine.
    [...] La suite sur http://ad-absurdum.eklablog.net/
    La caricature la plus ambigüe est celle de Diederik, l'ami-ennemi de Jacky, l'homme qui ne choisit jamais, obéissant par habitude, traitre par nécessité, perdu dans sa recherche inassouvie de reconnaissance, de sécurité, d'existence anodine et d'amours inavouables. Incarnation de la lâcheté maigrichonne, il a le regard faux et le pas hésitant du looser détestable. Il vacille sans cesse, équilibriste maladroit en permanence au bord d'une vie sans relief, honteux comme un politicien pleurant silencieusement le sacrifice de sa gourme sur l'autel du pouvoir, sans qu'affluent les pots-de-vin escomptés ni les baisers furtifs des goulus ambitieux. Le personnage serait presque une imposture tellement ses épaules sont étroites et sa lippe molle, surmontée d'une moustache semblable à une crise d’acné mal soignée dans laquelle se collent des restes de soupe rance. Heureusement, Jeoren Perceval a la tendresse des grands acteurs pour les maudits et les ignobles. Il en fait un personnage étouffant d'amour refoulé qui finit par nous émouvoir.
    [...] La suite et les autres critiques absurdes sur http://ad-absurdum.eklablog.net/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 avril 2012
    Film d'une puissance rare, merveilleusement interprété et qui vous prends au tripes. L'acteur principal est maintenant attendu dans le nouveau Jacques Audiard, ça promet!!!
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