C'est un film qui vous hantera longtemps.L'histoire vous plonge (avec la brutalité du milieu décrit) dans le parcours de survie d'une sensibilité traumatisée "rebodybuildée" plus que résiliente. Ce thème , comme son environnement avaient le risque de nous désintéresser très vite , il n'en est rien grâce à la mise en scène et l'acteur exceptionnel qui nous fait aimer Jacky.A voir et revoir a ,selon moi ,toutes les qualités du film culte.
"Bullhead", un film à l'état brut ! Faite péter la testostérone ! Le trafic d'hormone est finalement peu connu, dans l'ombre de trafics plus importants ce qui donne de l'originalité à l'histoire. Entre les nombreux protagonistes du présent et les flashback, on est un peu perdu au début de cette histoire, mais tout rentre rapidement dans l'ordre. Matthias Schoenaerts campe une bête humaine à l'apparence discrète mais aux troubles vivaces. Un rôle sur-mesure et une interprétation remarquable. .
J' ai mis un peu de temps à rentrer dedans mais après , c' est bien prenant . C' était osé de faire un polar dans cet univers (l' élevage) et pourtant, c' est réussi . Le scénar est assez complexe/dense : il aborde le traffic d' hormones, le personnage homme /bète de Jacky qui se shoote aux testost' pour developper son "identité masculine" à la suite du drame qui lui est arrivé ado : (spoiler: la "perte de ses testicules à la suite de l'agression du fils à demi fou de la famille Schepers )
, l' univers de ces communes ou le secret et le non dit règne ( spoiler: la famille Schepers présente ce qui est arrivé à Jacky comme un accident)
.
Ajoutons à cela que Roskam utilise les flash back au niveau de la narration . La mise en scène joue assez bien de la symbolique autours du parrallèle homme/bète . Schoenaerts est impressionant dans son role, personnage à la carrure impressionante, renfermé sur lui mème, meurtri dans tous les sens du terme . Seul petit bémol : la petite dose d'' humour avec les deux garagistes : pas forcément nécessaire au film
Parallèle entre bétail aux hormones et humain aux hormones. Très judicieux, nous sommes liés forcément! La belgique actuelle en toile de fond avec ses problèmes d'identité, wallons et flamands, sous un ciel bas et sombre, comme l'histoire. Triste, fait froid dans le dos par moment, on en ressort un peu dérangé.
Bullhead nous offre une virée dans le milieu des trafiquants d’hormones du fin fond de la Flandre. Description fidèle d’un milieu violent où les hommes sont rudes, le film est dur, sombre et magnifiquement interprété par des acteurs tous convaincants. Mention spéciale pour le bouleversant Matthias Schoenaerts que l’on retrouvera par la suite dans « De Rouille et d’os ». La mise en scène est froide et sans artifices, elle nous plonge dans le genre de vie qui peut transformer un homme en bête. À mi-chemin entre le drame et le film policier, Bullhead ne nous laisse pas indemnes. On peut regretter quelques longueurs par moments, elles sont heureusement vite oubliées grâce au talent du réalisateur pour faire ressortir la violence et la rage des protagonistes dans sa mise en scène. Au final on ne s’ennuie pas et la tension persiste jusqu’à l’apothéose hormonale qu’est la fin du film.
Enorme claque, on a l’impression de ce prendre un taureau en pleine face… Cette histoire me fait penser à Mystic River, un drame pendant l’enfance marque une famille, son entourage… Cela va transformer Mathias Schoenaerts qui est énorme en armoire à glace fissurée, son évolution est intéressante et touchante. Mais ce n’est pas qu’un drame, on est plongé dans une affaire liée au trafic d’hormones dans le milieu des éleveurs belges, c’est sombre, glauque… une petite touche d’humour et de romantisme apaise le film et lui donne encore plus de force. Vraiment un très beau premier film, un réalisateur à suivre !
Un film dur, puissant, prenant emmené par le magistral M.R.Roskam. "Bullhead" est tout simplement percutant et ne peut nous laisser indifférent. La mise en scène est soignée et donne de la force au film, à noter que l'intrique se détache totalement des autres films.
A défaut d'être véritablement original, "Bullhead" doit sa réussite à son personnage principal et à son interprète Matthias Schoenaerts. Un anti-héros brisé qui compense ses blessures par une musculature lui donnant un aspect bovin fabriquée avec des produits de dopage pour animaux. Schoenaerts est bluffant, se mouvant comme un imposant animal aux abois. Il transcende son personnage pour lui donner un remarquable charisme. L'histoire n'est guère originale (mafia, complots etc) mais se déroule cette fois dans l'univers terne et triste de la campagne belge. Une particularité qui donne un autre visage à des lieux communs d'un genre clairement balisé. Pas mal du tout.
Histoire de trafic d’hormones pour les bœufs dans la Flandre Belge , un sujet peu traité au cinéma , film noir à la Scorsese , Jacky interprété par Matthias Schoenaerts garde un lourd secret , le nord apparaît tel qu’on l’aime , triste et nuageux , mise en scène limpide , acteurs excellents , fim difficile et âpre , certaines scènes sont difficilement soutenables
(...) Bullhead est un de ces films à l’issue duquel on a, à la sortie, peu à dire ; mais pourtant, qu’on a vécu, ressenti et peut-être compris, plus que tant d’autres.C’est le gage d’un spectacle simple, percutant et complet. Bullhead est effectivement réussi, profond et impliquant, tout en manquant d’une dimension extraordinaire ; il faudrait une excroissance majeure, de quelconques surprises ou sorties de pistes un peu téméraire, pour que l’expérience devienne coup-de-massue et que de bon film, Bullhead se mue en film monumental. Si seulement le héros croisait, même un instant, la folie, ou qu’à son âme se greffaient d’autres secrets, ou même que gravitait d’autres personnages tourmentés ou mis à nu… (...)
Lire l'intégralité de la chronique sur le blog http://zogarok.wordpress.com/2012/05/09/sorties-du-moment-1/