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brunocinoche
96 abonnés
1 107 critiques
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5,0
Publiée le 12 septembre 2012
C'est comme si Scorsese avait un cousin belge. Un thriller prenant, violent et efficace dans le milieu mafieu de l'agriculture. Matthias Schoenaerts, étonnant, animal sauvage, rappelle un de Niro physique, sa prestation est aussi forte que celle d'un "Raging bull". Grande réussite.
Le synopsis est loin d'être attirant à première vue: un trafic d'hormones chez des éleveurs belges... Mais comme souvent il ne faut pas se fier aux apparences! Bullhead est un film extraordinaire! Ni plus, ni moins!
Un film grandiose, une mise en scène léchée. Le trafic d'hormones en toile de fond de cette histoire prenante qui se déroule dans la campagne brumeuse de Belgique. Matthias Schoenaerts est tout simplement grandiose. Immanquable, attention chef d'œuvre !
Absolument magnifique! C'est juste un des films les plus fort que j'ai vu depuis très très longtemps. MAthias schoenarts est tout simplemnt exceptionnel et la beauté de l'image n'a d'égal que la puissance de sa mise en scéène et du jeu des acteurs. Chef d'oeuvre!
Enfin, le cinéma belge utilise les querelles intestines de ses hémisphères Flandres et Wallonie pour alimenter de périlleux enjeux (autour du trafic d’hormones de croissance) au milieu desquels le personnage tenu par Matthias Schoenaerts (à nouveau terrible dans "De rouille et d’os") y est plus qu’inquiétant
Jacky est un jeune engraisseur de bovins renfermé sur lui même et contraint de se doper aux testostérones depuis un accident survenu quand il est petit. Il est sur le point de conclure un marché exclusif avec un des plus important mafieux du trafic d'hormones de Flandre occidentale. Mais l'assassinat d'un agent fédéral complique les choses, de plus tout son passé et ses secrets se mettent à ressurgir pour bouleverser dans la totalité son quotidien remplit de deals et d'injections tous faits dans un abrutissement désabusé. Dans un premier temps il est important de loué l'initiative de Michael R.Roskam de placer son film dans le cadre du trafic d'hormones, il est vrai que le classique trafic de drogues a déjà été suffisamment porté à l'écran avec plus ou moins de succès. D'ailleurs au début l'idée d'un trafic d'hormones pour vendre de plus grosses vaches peut amuser donc merci à ce réalisateur de nous avoir révélé un aspect moins connut de l'activité mafieuse. Mais bien avant d'être un policier ou un thriller mafieux, ce film est un drame, celui de Jacky. Nous ne révélerons pas pourquoi cet agriculteur a été contraint de se shooter aux testostérones, mais c'est cette contrainte qui en fait un des personnages cinématographiques les plus intéressant de l'année. En effet, à la première vue de Jacky où il apparait avec une démarche bestiale, on pense que le personnage campé par Matthias Schoenaerts n'est qu'une brute, une bête pauvre en émotion. Mais c'est justement cet aspect animal qui en fait sa richesse, car au fur et à mesure que le film progresse s'installe une dualité entre sa part animal dopée aux testostérones et son coté humain, forgé justement dans la douloureuse conscience de sa condition bestiale. Ainsi son caractère rustre du début, tourne peu à peu en maladresse attachante qui se révèle être davantage cruelle pour lui que pour les autres à la manière d'Edward aux mains d'argent ou de Frankenstein dans un tout autre registre cinématographique. Nous pourrions aussi citer Elephant Man comme référence en ce qui concerne la fatalité qui touche Jacky, une fatalité qui l'amène entre autre à adopter une posture désabusée. Ce mélange de brutalité, d'inadaptation et de désabusement est parfaitement incarné par le nouveaux prodige belge Matthias Schoenaerts, il arrive tout à la fois à nous dégouter et à nous toucher sans jamais tomber dans le sur jeux. De plus sa transformation physique est remarquable, il est impossible de faire le lien entre la tête de bœuf du film et le charmant jeune homme que l'on a pu voir au vingt heures de France 2. Enfin retournons sur l'aspect policier du film, celui-ci est parfaitement rythmé il nous tient en haleine durant toutes les deux heures du film, c'est juste qu'il s'efface en quelque sorte à coté de la violence psychologique que Jacky est contraint de connaitre On ressort donc bouleverser de la cruauté que dégage ce film et à la fois heureux de connaitre un autre belge que les frères Dardenne.
"Une réalisation époustouflante souligne l'interprétation [de Matthias Schoenaerts]. (...) "Bullhead" mêle avec brio le polar, la description du monde paysan (...) et le drame intimiste." (Le Figaroscope)
Qu'est-ce qui fondamentalement s'épare l'Homme de la bête ? Tout ce que le cinéma a de plus complexe et viscéral est traduit dans ce film à multiples niveaux de lecture. "Bullhead" est une grosse grosse claque en pleine gueule et aurait fait un parfait prix de la mise en scène.
On est loin des blockbusters ricains, c'est moi qui vous le dit ! S'il fallait qualifier ce film, je dirais qu'il s'agit d'une véritable "perle"... oui oui une perle ! C'est brut mais c'est tellement fin. Mathias Schoenaerts et Jeroen Perceval y sont simplement parfaits... Les silences, les regards et la respiration, surtout la respiration, nous donnent mal au bide tout le film. Le malaise s’installe et on a le sentiment que le personnage peut basculer à tout moment. Il fallait oser un tel scénario, moi je dis BRAVO !!!! Je pourrais évidemment comprendre que certains n'accrochent pas du tout... A voir absolument !
"Rundkop", alias "Bullhead", alias "Tête de boeuf", prend le traffic de viande comme base pour nous offrir un drame humain déchirant. Le personnage central est Jacky, et comme le titre l'indique, il est un homme boeuf, mi humain mi animal. Et rarement je n'ai senti un film aller si loin dans la bestialité de l'être humain, dans l'animalité d'un homme qui reste pourtant attachant. Il faut ici nous arrêter un peu sur la prestation de Matthias Schoenaerts. D'abord physiquement, il nous offre une intensité assez incroyable ; sa dualité est même symbolisée dans ses yeux, dont l'un est comme mort, et l'autre comme humain encore innocent. Et puis intérieurement, sa performance est également énorme, nous faisant comprendre toutes ses blessures, nous attachant à son destin d'homme enfant destiné à chercher vainement sa place dans un monde adulte. Les autres acteurs sont également très bons, très biens dirigés par le réalisateur qui joue avec brio sur les regards, les silences, comme dans les meilleurs films de gangster. Le cinéaste, c'est Michael R Roskam, et pour son premier film il a déjà trouvé un style bien à lui, n'ayant pas peur de briser la structure temporelle ou d'interrompre l'action pour des plans contemplatifs de toute beauté. J'ai particulièrement apprécié son traitement de la violence, qui évite tout voyeurisme. Il est également bien aidé par une musique très réussie. Je regrette seulement quelques chutes de tension lorsqu'on quitte le personnage principal pour revenir dans le thriller, moins intéressant. Car ce héros à la tête de boeuf est l'un des plus boulversants vus sur grand écran récemment.
Moins maniéré que Mortier, Roskam nous emmène, lui aussi, dans sa pâture / peinture flamande. Il y a quelque chose de conte, de Belle et la Bête ici, quelque chose de super-héro dans ce premier long-métrage. C'est saisissant. J'ai pris beaucoup de plaisir ; c'est un policier, dosé comme il faut, sans marquer trop le genre. L'acteur principal incarne avec justesse le bétail qui va à l'abattoir pour difformité. Il y a aussi tout une réflexion autour de l'avenir, la nature, de forcer la nature pour forcer l'avenir (devise de la région de Liège d'ailleurs). Ce n'est pas sans rappeler la dure loi capitaliste à laquelle sont soumis les éleveurs, la dure loi dégénérée d'un productivisme outrancier. Un bémol toutefois, le manque de poids et d'ampleur de certains éléments du film, utiles mais injustement traités ou développés : c'est affaire de goût en somme. J'aurais souhaité quelque chose de plus poussé et de mieux travaillé en second plan où le jeu, par exemple, n'est pas toujours maîtrisé.
Un film poignant ! Roskam, pour sa première (aussi incroyable que cela puisse-t-être) signe un coup de maître. Si le synopsis ne laisse rien présager de ce qu'est Bullhead, c'est parce que son histoire est quasi indescriptible tant elle est complexe et terrible. Schoenaerts, véritable révélation de l'année y est épatant en fermier déboussolé. A ne louper sans aucun prétexte !
Ce thriller champêtre Belge ne vous laissera pas de marbre. Etonnant de bout en bout avec la découverte de Matthias Schoenaerts en point central de cette histoire, on va de surprise en surprise. C'est noir, c'est gris chaque personnage vaut à lui seul le déplacement. Une expérience unique!