Je crois qu'on nous a trop vanté ce film à sa sortie et c'est pour cette raison que plusieurs sont déçus. Une histoire qui ne tient pas debout. Des gestes incompréhensibles et inutiles. Des grognements stupides, des dialogues sans queue ni tête, une fin totalement insignifiante, bref un beau navet.
Il m'a fallu plusieurs jours pour mûrir le film de Michael R. Roskam. C'est une histoire plutôt dure, un univers particulier, mais le résultat est phénoménal. Matthias Schoenaerts (apprenez dès à présent à épeler et prononcer son nom, il pourrait devenir incontournable et on le verra dans le prochain Audiard...) est époustouflant et le reste du casting suit. Dans ce thriller policier étrange, on rit (mention spéciale pour les deux comédiens wallons Erico Salamone et Phillipe Grand'Henri, tordants), on frémit, on est dégoûtés (j'ai la phobie des aiguilles, j'y peux rien, et ici on a le droit à toutes sortes de prises de drogue...), on est en somme entraînés dans une abysse d'où il est difficile de ressortir et où toutes les émotions existent. La photographie est extrêmement léchée, la plus grande partie des plans sont vraiment beaux. Le passé du personnage de Jacky est très sombre, et son présent n'est pas mal non plus. L'histoire nous fait passer d'une temporalité à une autre sans problème, et nous dévoile petit bout par petit bout toute la vérité sur Jacky et la nature de ses relations au reste de la distribution. Enfin, c'est fou comme un beau film peut nous faire aimer une langue. Après La Vie des Autres et l'allemand, c'est au tour de Bullhead et du flamand, qui n'est pas si désagréable à entendre, croyez-moi ! Et pour la qualité de ce film, on serait près à de nombreux sacrifices. N'hésitez plus, cet excellent film belge fait oublier le fiasco d'Il était une fois, une fois (probablement dû au fait qu'il était écris et réalisé par un français...) et autres faux et mauvais produits de la Belgique.
Source : Plog Magazine, les critiques des ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/02/bullhead.html
Un film coup de cœur pour moi. Une histoire bouleversante qui vous tiendra en haleine chaque seconde. Matthias Schoenaerts est un acteur vraiment excellent, plus que parfait dans ce rôle de "monstre" malgré lui et pourrie par la vie. Des dialogues et scènes magistral. Un film a voir et a revoir!
Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/02/bullhead.html
Un film incroyable d'une cohérence inouïe, ou le scénario finit par se fondre à la mise en scène, qui regorge de prises de positions assumées et cohérentes (surtout au niveau de l'univers sonore, la gestion du silence est sublime). Matthias Schoenarts, en homme-enfant-taureau surdopé, est époustouflant. Sa performance (un subtil mélange d'intimidation et d'empathie) et la mise en scène parviennent à nous tenir en haleine deux heures durant et nous faire oublier le scénario (qui manque peut-être de surprises). Ce western Wallon est bourré de références, et l'ombre des frères Coen -dont on trouve l'esprit chez les deux garagistes, n'est pas bien loin. L'humour noir est bien maîtrisé et les personnages tous très bien développés. Le cinéaste nous entraîne dans cette tragédie humano-bovine habilement construite (mélange des époques, flashbacks -dont un assez traumatisant) et nous aspire vers sa finalité hypnotique. Cela fait plaisir de voir un vrai film de cinéma, cohérent de bout en bout et qui assume l'intégralité de ses partis pris. Magnifique.
Un surprenant polar flamand, à l’ambiance lourde, qui se démarque des autres films du genre et se déroule dans un cadre tout à fait atypique. La réalisation est soignée, la mise en scène est parfaitement maitrisée et la performance de l’acteur principal est incroyablement juste. L’intrigue n’est révélée qu'au compte-goute, avec intelligence et finesse, ce qui renforce la force et l'impact du récit. Un film noir et dramatique impressionnant, qui offre une puissance émotionnelle rare. Bestial et rural !
Michael Roskam, pour son premier long métrage, dresse le portrait – sans complaisance aucune – d’un homme frustré, Jacky, profondément meurtri par un acte impardonnable dont il a été victime pendant son enfance. Avec un réalisme saisissant, le réalisateur nous plonge dans ce milieu agricole dans le Limbourg, où une famille d’engraisseurs de bovins trempe dans une affaire de trafic d’hormones. Alors que le meurtre d’un flic est en passe de mettre à mal un contrat pour lequel Jacky est partie, ce dernier va voir ses secrets d’enfance resurgir. Matthias Schoenaerts interprète à merveille ce rôle de « brute fragile », un rôle dramatique qui semble lui coller à la peau. Il s’impose nettement par rapport aux autres acteurs qui sont dans l’ensemble en demi-teinte, voire peu crédibles pour certains. Par sa mise en scène très soignée, sa maîtrise du rythme du récit et de son scénario, Roskam semble être un cinéaste très prometteur.
Ouais moi aussi la claque je l'attends encore, hé les garçons, faut arrêter de délirer sur ce film, c'est pas parce que l'affiche annonce que c'est un phénomène qu'il faut tomber dedans. Ahh ces moutons de Panurge.... Si vous aimez les longs silence, faire un tour dans des étables, encore les longs silences, alors allez-y, foncez. Il s'agit d'une histoire somme toute banale qui nous fait cependant découvrir (mais avec quel degré de sincérité ?) le milieu paysan, plus particulièrement le milieu bovin, avec en trame un acte de barbarie qui s'est passé dans la jeunesse de l'acteur principal. Vraiment pas de quoi fouetter un chat et encore moins de s'extasier devant. Encore une fois faut arrêter le délire.
Du film noire puissant et sans concession, les amateurs de films d'actions pasteurisés peuvent passer leur chemin ici on n'est dans le plausible, pas de supers héros, le film en est d'autant plus marquant.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un film comme celui là ! Merci Michael R. Roskam, merci Matthias Schoenaerts ( prestation exceptionnelle ) de m'avoir fait passé un moment de cinéma grandiose !!! je le conseille vivement !!! Bullhead est la plus grosse claque cinématographique que j'ai eu cette année !!
un film coup de poing (ou de tête) qui distille un poison bienfaiteur, à l'image de l'acteur principal qui malgré un physique impressionnant joue tout en retenue un final impressionnant et malgré tout, assez imprevisible. des tronches magnifiques, des dialogues en demi teinte...
L'affiche le mentionne clairement, et il ne s'agit pas là d'une accroche mensongère. Bullhead est bien le nouveau film phénomène du cinéma belge. Tout premier long-métrage d'un cinéaste flamand qu'il faudra suivre avec la plus grande attention tant la maîtrise technique dont il est fait preuve est bluffante, ce drame aux teintes sombres de polar est également servi par un autre homme, à savoir Matthias Schoenaerts. L'acteur est aussi impressionnant physiquement que par l'intensité de son jeu, et s'impose d'emblée comme la grosse révélation de ce film. Sous une lumière clinique et dans une atmosphère glaciale, avance son personnage de force de la nature à jamais tourmenté par un douloureux accident de jeunesse, au coeur d'un récit très dense et souvent original qui nous mène au sein d'un business de trafic d'hormones, où paysans, flics et gangsters se côtoient. Mystérieux, captivant, d'un réalisme brut et abrupt, Bullhead frappe le spectateur en pleine tête avec la puissance d'un taureau qui charge, et se classe d'office dans le rayon très prisé des pellicules dont le visionnage ne nous laisse pas indifférent, que l'on ait aimé ou détesté. Comme quoi on ne sait pas faire que des frites en Belgique.
Retrouvez ma critique complète de "Bullhead", ainsi que beaucoup d'autres, sur CINE IS A BLOG, ma page dédiée au cinéma : http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/
Oui Bullhead...j'ai regardé à cause des critiques qui me promettait une claque, effectivement le sommeil m'en a mise une au moment où je n'espérais plus rien de cette exhibition de tragédie d'un petit flamand spoiler: qui a perdu ses testicules sous les coups de pierre d'un jeune enfant atteint de troubles mentaux et sous les yeux de son ami. En grandissant il devient éleveur-mafieux-addict aux piqûres d'anabolisants pour le premier et mafieux-indic-homosexuel amoureux d'un policier (au passage leurs dialogues amoureux sont d'une misère...) pour le deuxième. Alors parfois on a droit au héros nu dans sa salle de bain travaillant sa boxe (mdr..ok!). Que dire de l'enquête policière à 2 balles où les enquêteurs eux-mêmes n'y comprennent rien? le final est comment dire vraiment minable et pathétique, interdire ce film où les acteurs ne sont pas convaincants seul tête de boeuf sort du lot avec ces grognements. ARCHI NUL ARCHI NUL