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    Hors Satan
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    90 critiques spectateurs

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    jeanpV
    jeanpV

    5 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2011
    Les divers commentaires parus n’aident pas vraiment à comprendre le « thème » du film, encore qu’une œuvre d’art n’ait pas nécessairement à posséder un message. J’avais cru discerner au cours de la 1ère partie, un film sur la souffrance terrible de deux êtres confrontés à l’inavouable, à la souffrance d’un couple pour partie due à l’impuissance de l’homme. Ce n’est pas que cela ou plutôt pas cela du tout. Le film bascule au 2/3 dans l’irrationnel et la démence, tandis que les plans n’en finissent pas de se surajouter finissant par lasser. Ce n’est pas « Sous le soleil de Satan ». C’est dommage de ne pas mettre fin à une œuvre, au moment où il le faut et tenter de lui faire dire toujours plus, surtout quand elle a atteint à une pareille beauté.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 octobre 2011
    Pourquoi vivre intensément, avec ivresse quand le calme et la douceur des champs s'imposent en nous avec bien plus
    de splendeur ? En quoi la rationalité, la principe de réalité seraient-ils davantage crédible qu'une impossibilité réalisée, c'est-à-dire
    une création dans l'impossible ? .. 'Hors Satan', le titre laissait présagé le pire comme le meilleur et c'est pour moi un juste milieu entre les deux :
    pessimiste, noir, lent, immobile, le film offre une vision autre de 'la vie', très sombre, rarement joyeuse mais justement parfois accrochée par quelques moments de tendresse
    ou de beauté rare mais pure.. Les plans fixes, les arrêts, le refus du mouvement et de la vitesse sont à la fois ce qui fait la réussite et l'échec de ce film ; la démarche est intéressante et la réflexion
    qu'elle propose tout autant mais d'un autre côté, comment ne pas sentir l'ennui poindre ? .. Un spectateur à la fin de la séance s'adresse à la salle en ces termes : 'Quelqu'un a t-il compris quelque chose?' : stupide et lucide à la fois, en effet
    il faut savoir dans quoi on s'embarque. 'Hors Satan' n'offre pas de réponse et pousse à rechercher les questions qui tiennent sur le fond du fond, métaphysique très souvent et peu ancré dans la réalité d'un spectateur collé à l'écran et incapable d'effectuer
    la distanciation nécessaire.. C'est ce décalage entre la vie et la mise en scène, la douleur et le refus du larmoyant qui intrigue et surtout les situations scéniques quasi à la 'Beckett' avec une approche du néant, de l'inutile, du sale, du film pour sauver la vie et à la fois
    quelques perles lumineuses, comme une lumière qui traine sur une eau délaissée.. Finalement 'Hors Satan' me laisse septique, il est tout et son contraire, profondément compliqué à cerner et discerner mais réussit au moins un pari surprenant : un moment de cinéma sur le rien de la vie ( ou presque ) qui en tire
    toute sa profondeur. A voir en acceptant de passer un moment 'autre', presque un exercice de style hanté par des questions surplombant la base narrative et l'attrait premier du film.. Pour expliciter cela clairement : Il y a le film, ce que l'on ressent, le film à nouveau et l'effort à faire pour extirper du film les
    questionnements qu'il entraine.
    jackbunny
    jackbunny

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2011
    "Hors Satan" est d'une beauté renversante.
    Jamais peut-être encore les paysages du bord de Manche n'avaient été exposés de cette manière. Bruno Dumont nous livre une suite de compositions picturales à tomber, où la nature s'offre aux caprices des nuages et du vent, baignée d'une lumière quasi divine toujours habilement exploitée.
    Un décor où les protagonistes de cette fable surnaturelle tissent le fil de leur existence, trouvant là source d'inspiration ou d'apaisement.
    L'intensité des impressions visuelles que suscite le film se renforce encore après plusieurs jours. Ainsi que, de façon moins attendue, la persistance presque obsédante de son récit.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 octobre 2011
    Brumont Dumont peut se targuer d'être l'un des meilleurs réalisateurs contemporains. En fait, c'est un peu le Lars Von Trier français, ça commence très calmement, on est intrigué parce qu'on ne voit pas où il veut en venir, puis on se prend une grosse claque dans la gueule ! Ça fait du bien ce genre d'expériences, ressortir un petit peu bousculé !
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    90 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2011
    Les esprits cartésiens et scientifiques éprouvent d’évidence les pires difficultés à pénétrer le cinéma de Bruno Dumont, qui effectivement exige qu’on abandonne à l’entrée de la salle ses certitudes. Voir se produire à l’écran des événements surnaturels – un exorcisme, un arrêt d’incendie et une ressuscitation – ne peut en rien justifier la disqualification d’un film. L’intérêt se situe ici sur la forme : comment le réalisateur s’y prend t-il pour mettre en scène cette histoire absolutiste, faite de silences et d’une sécheresse qui peut rebuter. Une fois encore, Dumont place ses personnages rustres et quasi mutiques au cœur d’une nature omniprésente avec laquelle ils communient. Il continue à faire coexister la splendeur naturaliste à la trivialité humaine, mêlée d’effroi et de sidération. En épurant à l’extrême son cinéma, le cinéaste de Bailleul (Nord) rapproche plus que jamais sa démarche de celles de Robert Bresson (le non-jeu des comédiens et le mysticisme) et du danois Carl Theodor Dreyer (les tourments de l’amour chrétien). L’héritage est lourd à assumer, et Dumont s’en sort plutôt bien dans la cohérence d’une œuvre à l’esthétique léchée, transformant certains plans en véritables tableaux (Jean-François Millet et, plus globalement, les artistes de l’École de Barbizon). L’absence de musique et la prise de son en mono (le souffle du vent, les respirations haletantes et le bruit des pas ponctuent le film) participent à l’étrangeté de l’ensemble.

    Si indéniablement Hors Satan possède toutes les qualités précédemment listées, on ne peut s’empêcher d’éprouver des sentiments contrastés. L’ennui nous guette souvent, les pérégrinations de l’homme errant et de sa protégée semblent constituer l’essentiel du film. Le système Dumont tourne à vide et s’essouffle, Hors Satan comme acmé de la réflexion sur l’absolu. Enfin, il y a toujours cette gêne qui subsiste par rapport au profil des comédiens que choisit le réalisateur. À les présenter toujours comme des illuminés, des simples ou des abrutis, le cinéaste ne court t-il pas le risque de les rendre ridicules, de susciter de notre part moquerie ou malaise ? Et, au final, quelle est la nature exacte du regard qu’il porte sur eux ?
    Mettons de côté le fond – après tout, la religion est une affaire personnelle qui concerne chacun – et reconnaissons la beauté et la cohérence d’une forme qui emporte et dévaste. Hors Satan est d’abord une expérience sensorielle qu’il faut accepter de vivre. L’ambition et l’audace de son auteur méritent largement d’être saluées, même si nous espérons que dorénavant elles soient mises au service d’une œuvre renouvelée.
    velocio
    velocio

    1 297 abonnés 3 121 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 octobre 2011
    Il est probable que je vais en défriser certains ! Pourtant, je n'ai rien contre Bruno Dumont dont les films précédents m'avaient tous donné le même sentiment : pendant 10 minutes, voire un peu plus, je me demandais ce que j'étais venu faire dans cette galère, et puis, petit à petit, j'arrivais à rentrer dans le film et, à la fin, j'étais conquis. Je me rappelle même, à propos de "Flandres", avoir comparé Bruno Dumont au réalisateur argentin Lisandro Alonso, ce qui, pour moi, est un compliment. Mais là ... 10 minutes, 20 minutes, 40 minutes, pour moi, ça ne décollait toujours pas. Ennui total. Mysticisme à 2 balles, paysages lugubres, personnages improbables, ça ne passait pas. J'ai fini par quitter la salle. Il faut dire que c'était le dernier film d'une longue journée de Festival de Cannes, où ce film était présenté dans la sélection "Un Certain Regard". Il me faudra peut-être essayer de le revoir.
    Pelagik
    Pelagik

    6 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 octobre 2011
    J'ai eu l'impression que Depardon avait entrepris un remake de l'Exorciste... Les bocages normands sont superbes mais cela ne suffit pas à chasser l'ennui qui s'installe doucement, mais surement !
    stebbins
    stebbins

    497 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2011
    Dumont filme l'aveuglement moral avec une puissance terrestre difficilement contestable : la caméra captatrice du cinéaste s'attèle une fois de plus à dévoiler les visages et les regards éloquents, celui-ci radicalisant son cinéma comme jamais auparavant. Si le spectateur accepte d'en apprendre moins que les personnages avant de s'embarquer dans le voyage il aura sans doute une chance de pénétrer Hors Satan. Peu ou prou de dialogues, un parti-pris technique aussi pauvre que Job, une musique impitoyablement absente : seulement deux personnages, deux corps perdus dans les méandres telluriques du Nord de la France, deux êtres à la fois simples et tortueux, hallucinants et hallucinés, évidents mais habités. Certes on ne comprend pas véritablement chacune de leurs actions, chacune de leurs motivations : à nouveau c'est l'humanité que Bruno Dumont présente au détour d'un crime ou d'une scène de sexe cruellement crue, le réalisateur admettant l'amoralité de ses deux héros avec fierté. La beauté de Hors Satan, paradoxale puisque parfaitement étrangère à l'esthétisation et encore plus au racolage, s'infiltre à travers les plans au sein desquels personnages et paysages fusionnent pour mieux conférer au métrage l'unité de rigueur. On regrette cependant la lourdeur relative du dispositif narratif, cloisonnant l'ensemble dans un rythme un brin systématique... Mais c'est un très beau film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 19 octobre 2011
    Jouant sur un faux-rythme et sans véritable intérêt, le Hors Satan de Bruno Dumont déçoit autant qu’il ennuie.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 octobre 2011
    ennui, ennui et ennui. Pourquoi infliger cela aux spectateur? J'ai osé rester dans la salle afin de connaître le fin mot de l'histoire : il n'y a pas d'histoire, pas de dialogues, pas d'acteurs crédibles. Bref un film à la française !
    traversay1
    traversay1

    3 538 abonnés 4 821 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2011
    Lorsque Bruno Dumont présente à son auditoire son dernier film, Hors Satan, son discours est à son image, fruste et succinct : au spectateur d'interpréter l'histoire qu'il raconte. Il fournit quelques clés, reste à trouver les bonnes serrures. On peut être habituellement hermétique à son cinéma et prendre pourtant du plaisir à Hors Satan, en partie du moins, à cause ou grâce à son atmosphère mystique et réaliste à la fois, avec de superbes images de la Côte d'Opale composées comme des tableaux. Autant en savoir le moins possible avant d'aller voir ce récit qui tourne autour d'un vagabond, thaumaturge, exorciste, saint ?, qui agit en protecteur d'une jeune fille, allant jusqu'à tuer pour elle. Oups, il ne faut pas trop en dire. C'est troublant, en tous cas, avec une influence de Bresson (Mouchette) et de Dreyer, pour donner une idée. Un coup de chapeau à la jeune comédienne débutante, Alexandra Lematre, stupéfiante. Les réfractaires au cinéma de Bruno Dumont peuvent tenter l'expérience, c'est sans doute son film le plus accessible, dans son apparente simplicité. Mais il y a tant de degrés de lecture et d'interprétation que les fans du réalisateur seront aux anges (c'est encore le cas de le dire).
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 octobre 2011
    Un film beau et sensible qui malheureusement a force d"epure, finit par lasser, on retrouve pourtant dans certains plans la force de "flandres", mais la ou flandres avancait, hors satan, fait du surplace, dommage car les comediens sont tous excellents.
    Parkko
    Parkko

    158 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 octobre 2011
    C'est après avoir regardé plusieurs films de Dumont que je me rends à l'avant-première en présence du réalisateur. Bon alors qu'en dire ? On retrouve le même style de Bruno Dumont, et le truc c'est que son propos m'a pas plu, enfin j'ai pas trouvé ça intéressant et même, au final ce qu'il disait j'ai trouvé ça finalement assez peu subtil, pas toujours très pertinent. Après avoir vu plusieurs films de Bruno Dumont j'ai l'impression de revoir toujours un peu la même chose, que ça soit au niveau de la forme et au niveau du fond presque, bon ok Hors Satan entraine un changement par rapport à certains de ses anciens mais bon...
    Noistillon
    Noistillon

    80 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2011
    Voilà donc le film métaphysique de Bruno Dumont, cinéaste témérairement ambitieux, qui expose (le mot est fort, je le conçois) sa vision de l'Humanité avec un grand h.

    Aucune parenté avec le Tree of Life de Malick, le film de Dumont se rapprocherait davantage d'un Enter the Void ou d'un 2001, quoique la comparaison est loin d'être évidente : le style de Dumont étant vraiment unique.

    Il y a matière à disserter de longues heures sur Hors Satan, tant le propos y est riche et la mise en scène impeccable.

    Une certaine sacralité surgit brutalement des tableaux du cinéaste, à condition bien sûr d'y croire. Et c'est bien là la grande force du film de Bruno Dumont : il préfère laisser libre le spectateur.
    Pour le reste, le propos de Dumont est transcendé par une réflexion métaphysique envoûtante.
    Bruno Dumont questionne son public : une entité supérieure habite-t-elle le village ? Si oui, s'agit-il d'une force divine ou méphistophélique ?

    Dumont ne répond pas à ces questions.
    Pour ma part, je tire du film de Dumont une analyse bipolaire de l'homme. Cette bipolarité est canalisée dans le personnage de David Dewaele, comme en témoigne les scènes "d'exorcisme" et particulièrement une séquence sexuelle, grotesque dans son dualisme et sa démesure. Le personnage de Dewaele semble à la fois y être la cause de la démence et le guérisseur, séquence qui se termine par un plan paroxystique et burlesque.
    Dumont parvient à capter les ambiguïtés de la condition humaine : une certaine laideur, ne serait-ce que dans le physique des acteurs, qu'il contrebalance par une intériorité individuelle marquée.

    En revanche, outre l'interprétation approximative des comédiens, Hors Satan souffre d'un défaut de structure. Les vingt premières minutes relèvent quasiment de l'esbroufe là où la suite se révèle bien plus riche et intéressante tandis que le final se contente de saynètes orientées dans le même sens métaphysique, mais desquelles ne découlent plus aucune progression, Bruno Dumont n'ayant probablement plus rien à dire.

    Inégal, cela va sans dire, pâtissant parfois d'une certaine fixation rhétorique, Hors Satan demeure un film réussi, mais probablement inapte à la postérité, compte tenu de ses erreurs de rythme. Réussite.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 047 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2011
    C'est totalement par hasard que hier j'ai découvert qu'une avant première de ce film était proposée aujourd'hui dans un cinéma de ma ville, avec présence de Bruno Dumont. Saisissant l'occasion de voir le film qui m'intéresse le plus cette année (il faut dire que Dumont m'a réellement estomaqué avec Flandres), je me suis rendu à la séance, mais j'avais un peu peur, peur de me retrouver déçu devant ce film que j'attendais tellement, peur que Dumont soit un connard et que ça gâche mon plaisir etc.
    La première chose qui frappe, c'est la beauté des plans, c'est juste sublime, Dumont va chercher des paysages qui sont sans doute très beau à la base, mais parvient à en faire quelque chose de très fort. J'ai l'impression que Dumont est le seul cinéaste français actuel, avec Depardon, à oser filmer la France, ses paysages etc. Alors certes les deux n'ont pas du tout le même but, l'un est dans la retranscription de la réalité et le documentaire, l'autre pas du tout, si je ne suis pas chauvin pour un sous, ça fait vraiment du bien de voir un cinéaste avoir de l'estime pour ces paysages, et ne pas les cacher.
    Comme toujours avec Dumont, on accède très vite à de l'invisible, c'est à dire qu'il filme ce gars et cette fille, qui ont des vraies gueules, et on voit leur âme jaillir de l'écran, on est dans le sublime encore une fois, il n'y a pas besoin de parler, juste de les voir.
    Ces acteurs transpirent la vérité, dans leurs gestes, leurs regards, et ça c'est vraiment beau.
    La construction du film est en elle même passionnante, on commence par des scènes qui se répètent, qui prennent de plus en plus un sens, jusqu'à qu'on comprenne qui est ce mec, ce qu'il fait, et qu'on nous livre ce film mais absolument grandiose. Je ne vais pas spoiler, mais, cette fin non seulement je m'y attendais, connaissant Dumont, ayant vu Hadewijch, mais aussi parce que tout simplement c'était la plus belle fin possible.
    C'est tellement beau, sincère, que j'en avais la larme à l'oeil, on n'est pas dans le pathos pour émouvoir la ménagère, on est dans le beau le plus pur. Il n'y a pas besoin d'intellectualiser, juste de ressentir ; de vivre. Dumont l'expliquait très bien après le film, en répondant à un mec qui avait fait une théorie tout à fait improbable sur le film, mais besoin de chercher midi à quatorze heure, c'est tout simple.
    Et je pense que c'est de cette simplicité dont vient la beauté inénarrable du film.
    Il faut avoir l'intelligence de se laisser porter, de ne pas se braquer, ne pas analyser tout et n'importe quoi, ainsi la beauté fondamentale ne pourra que frapper le spectateur.
    Enfin, c'est pas un film qui ferra l'unanimité, Dumont est un artiste très spécial, qui a sa propre vision des choses, et il peut laisser bon nombre de cinéphiles sur le côté, mais je pense qu'il faut avoir l'ouverture d'esprit de se laisser envahir par ce monde. Plusieurs personnes ont quitté la salle avant la fin, ils ne devaient sans doute ne pas s'attendre à ça, pas besoin d'être un grand cinéphile pour aimer, mais il faut avoir une certaine envie de se laisser porter.
    Le film peut rappeler parfois la démarche de Pasolini avec le jeux des acteurs cherchant l'expression, ou bien à Bresson dans sa manière de ne pas dire la même chose avec l'image et le son.
    Mais outre la beauté purement sensoriel du film dans le son et l'image (ici point de musique), il y a la magnificence de l'histoire tout simplement, alors je ne veux pas la raconter, mais c'est je pense une des plus belle histoire que j'ai vu au cinéma, c'est à la fois tellement beau, et ça parle tellement au spectateur, je pense que Dumont a réellement réussi son pari avec ce film, de faire voir le spirituel. On n'est pas dans un film avec une intrigue ici, on n'est plus dans des considérations aussi basses, on s'élève vraiment avec le film.
    Alors je ne sais pas si je préfère ce film ou Hadewijch (si je devais faire un classement des films de Dumont, bien que de toute façon je préfère Flandres), ni si c'est mon film préféré de cette année, Pater était lui aussi excellent, novateur, avec une véritable âme et une conception radicale du cinéma, mais ce Hors Satan (quel titre magnifique), est vrai un grand film, et ça fait du bien de voir ça au cinéma, de voir quelqu'un parler à l'intelligence du spectateur, lui parler de son âme, sans mot, juste avec des images, des idées, des sons. Grandiose.
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