ennui, ennui et ennui. Pourquoi infliger cela aux spectateur? J'ai osé rester dans la salle afin de connaître le fin mot de l'histoire : il n'y a pas d'histoire, pas de dialogues, pas d'acteurs crédibles. Bref un film à la française !
Bruno Dumont aime les idiots de village. Mais l'idiotie, ici, n'a rien à voir avec celle de Dostoïevski. Les personnages de "Hors Satan" sont repoussants. Ils pèsent comme des enclumes dans le paysage vallonné de la Somme. Par moments, on est pris de fous rires tant c'est bête, glauque et littéral. Il n'y a ici ni spiritualité, ni humour, ni discours sur la foi, ni poésie existentielle, ni réflexion sur la condition immuable de l'Homme. Vers la fin du film, une fille un peu demeurée se met à vomir. Le spectateur aussi.
Film d'auteur au sens pur du mot, aucune concession aux modes actuelles.
Au contraire on a ici un film contemplatif, avec des paysages qu'on a le temps de regarder et des personnages qu'on observe tellement qu'on finit par avoir le sentiment de les connaitre beaucoup intimement que si on les écoutait parler... à ce titre la performance des acteurs est remarquable.
Comme au début de "Flandres" on évolue dans le monde rural non idéalisé, cru, avec sa brutalité et ses pudeurs pour dire ses sentiments. Je vous très juste la critique qui rapproche ce film de Zola...
J'ai lu ailleurs qu'il n'y avait juste de quoi faire un court métrage de 15mn mais qu'aurait donné ce film sans toutes ses parties contemplatives ? Un assemblage fade et sans profondeur de scènes d'exorcismes... sans ses espaces où l'esprit est libre d'observer et de se construire ses hypothèses c'est son âme qu'il perdrait.
Ce film là ne se regarde pas comme les autres, il s'observe. Laisser-vous aller, lâchez prise et laisser votre imagination travailler....
Du cinema pretentieux et ennuyant. Ce Hors Satan est rude et long. Au millieu d'une campagne desolee et desesperee,de plans longs dont on interroge parfois l'utilite,je n'ai vraiment pas ete embarque et ne comprend pas toutes ces critiques criant au chef d'oeuvre. Les acteurs sont tristes,les decors sont tristes,les dialogues sont plats et il ne se passe pas grand chose.
Les esprits cartésiens et scientifiques éprouvent d’évidence les pires difficultés à pénétrer le cinéma de Bruno Dumont, qui effectivement exige qu’on abandonne à l’entrée de la salle ses certitudes. Voir se produire à l’écran des événements surnaturels – un exorcisme, un arrêt d’incendie et une ressuscitation – ne peut en rien justifier la disqualification d’un film. L’intérêt se situe ici sur la forme : comment le réalisateur s’y prend t-il pour mettre en scène cette histoire absolutiste, faite de silences et d’une sécheresse qui peut rebuter. Une fois encore, Dumont place ses personnages rustres et quasi mutiques au cœur d’une nature omniprésente avec laquelle ils communient. Il continue à faire coexister la splendeur naturaliste à la trivialité humaine, mêlée d’effroi et de sidération. En épurant à l’extrême son cinéma, le cinéaste de Bailleul (Nord) rapproche plus que jamais sa démarche de celles de Robert Bresson (le non-jeu des comédiens et le mysticisme) et du danois Carl Theodor Dreyer (les tourments de l’amour chrétien). L’héritage est lourd à assumer, et Dumont s’en sort plutôt bien dans la cohérence d’une œuvre à l’esthétique léchée, transformant certains plans en véritables tableaux (Jean-François Millet et, plus globalement, les artistes de l’École de Barbizon). L’absence de musique et la prise de son en mono (le souffle du vent, les respirations haletantes et le bruit des pas ponctuent le film) participent à l’étrangeté de l’ensemble.
Si indéniablement Hors Satan possède toutes les qualités précédemment listées, on ne peut s’empêcher d’éprouver des sentiments contrastés. L’ennui nous guette souvent, les pérégrinations de l’homme errant et de sa protégée semblent constituer l’essentiel du film. Le système Dumont tourne à vide et s’essouffle, Hors Satan comme acmé de la réflexion sur l’absolu. Enfin, il y a toujours cette gêne qui subsiste par rapport au profil des comédiens que choisit le réalisateur. À les présenter toujours comme des illuminés, des simples ou des abrutis, le cinéaste ne court t-il pas le risque de les rendre ridicules, de susciter de notre part moquerie ou malaise ? Et, au final, quelle est la nature exacte du regard qu’il porte sur eux ? Mettons de côté le fond – après tout, la religion est une affaire personnelle qui concerne chacun – et reconnaissons la beauté et la cohérence d’une forme qui emporte et dévaste. Hors Satan est d’abord une expérience sensorielle qu’il faut accepter de vivre. L’ambition et l’audace de son auteur méritent largement d’être saluées, même si nous espérons que dorénavant elles soient mises au service d’une œuvre renouvelée.
Il est probable que je vais en défriser certains ! Pourtant, je n'ai rien contre Bruno Dumont dont les films précédents m'avaient tous donné le même sentiment : pendant 10 minutes, voire un peu plus, je me demandais ce que j'étais venu faire dans cette galère, et puis, petit à petit, j'arrivais à rentrer dans le film et, à la fin, j'étais conquis. Je me rappelle même, à propos de "Flandres", avoir comparé Bruno Dumont au réalisateur argentin Lisandro Alonso, ce qui, pour moi, est un compliment. Mais là ... 10 minutes, 20 minutes, 40 minutes, pour moi, ça ne décollait toujours pas. Ennui total. Mysticisme à 2 balles, paysages lugubres, personnages improbables, ça ne passait pas. J'ai fini par quitter la salle. Il faut dire que c'était le dernier film d'une longue journée de Festival de Cannes, où ce film était présenté dans la sélection "Un Certain Regard". Il me faudra peut-être essayer de le revoir.
Cinéaste exigeant, Bruno Dumont propose un nouveau film difficile d'accès où la réflexion prime sur la narration en tant que telle. Comme toujours, les paysages du Nord sont le cadre d'un drame où des personnages livrés à eux mêmes vont emprunter un difficile chemin quasi eschatologique. Ce rapport à la religion, ou plutôt à la spiritualité, Dumont l'a toujours traité de près ou de loin dans ses films. Ici, c'est la grande problématique, encore plus que dans son précédent film qui pourtant racontait l'histoire d'une "religieuse". Stricto sensu, la réalisation est superbe: des plans secs et froids; des acteurs non professionnels toujours convaincants (quelle direction d'acteurs !) même si l'amateurisme est flagrant. 1h50 assez longues et difficiles mais stimulantes si l'on tient le choc.
"Hors Satan" est une œuvre que j’ai bien eu du mal à pouvoir visionner jusqu’à la fin, en grande partie à cause de la mise en scène qui est franchement très ennuyeuse - la faute surtout à des plans séquences souvent interminables. L’ambiance est donc très soporifique et en plus l’histoire ne raconte finalement pas grand-chose tandis que les comédiens ne se montrent vraiment pas talentueux. Bref, c’est clairement assez mauvais et bizarrement cela ne l’a pas empêché d’avoir eu plusieurs nominations au festival de Cannes en 2011.
C'est long, chiant, contemplatif pour pas grand chose, les acteurs sont médiocres, l'ambiance soporifique à souhait, les dialogues proche de l'autisme. Soit je n'ai rien compris à Hors Satan, soit il n'y avait rien à comprendre.
Que l’on y passe un dur moment d’ennui ou que l’on adhère à la dimension mystique que prétend y apporte son auteur, Hors Saton mérite au moins d’être vu pour la qualité de ses images naturelles flamboyantes. Avec son absence de musique et de travail de mise en scène, le film a en effet de quoi décontenancer mais ce choix artistique permet à Bruno Dumont de donner une place centrale aux paysages et aux personnages. Avait-il quelque chose de concret à nous exprimer, nous laisse-t-il le choix de nous faire notre opinion sur la nature de cet étrange nomade ou a-t-il uniquement construit son scénario autour des occasions qu’il a eu de tourner des plans où ses personnages semblent ne faire qu’un avec ses décors, ça reste très difficile à déterminer, mais une chose est certaine : Dumont a intérêt à trouver de nouvelles idées stylistiques car son cinéma, par nature très austère, devient très vite lassant.
Pas très beau (sauf quelques scènes sur le rivage), pas très compréhensible (les paroles sont étouffées et les bruits de fond omniprésents), pas très intéressant car l'histoire est absconse, bref le film n'a pas grand chose pour plaire. Le budget semble limité et cela a un parfum de film amateur / caméscope. Il est évident que l'on est très loin du film spectacle, mais on n'est pas non plus dans le film d'art et d'essai.