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L'homme le plus classe du monde
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4,0
Publiée le 16 janvier 2014
A ne surtout pas confondre avec le film de Disney du même nom et sortit la même année. Si vous pensez un jour coller vos enfant devant ce dessin-animé, pour passer un soirée crapuleuse entre adultes, vérifiez bien de quelle version il s'agit. Ce "rebelle" là risquerait bien de voler l'enfance de vos gamins, tout comme celle des protagonistes. Avec un sujet pareil, Nguyen, n'a pas choisi la facilité. Jean-Stéphane Sauvaire l'avait très bien fait avec l'excellant (et très éprouvant) Johnny Mad Dog. "Rebelle" possède cependant un ton différent que celui précédemment cité. Moins bestial et plus optimiste. Même si dans le cas de ce film, le mot "optimiste" ne veux pas dire grand chose. Les thèmes abordés dans ce film (la guerre civile, les enfants soldats et l’Afrique de manière générale) sont trop peu souvent abordés au cinéma. J'imagine que c'est moins rentable qu'un bande de Marines en Afghanistan. En ce sens l'initiative de Nguyen mérite d'être salué. "Rebelle" est un film dur, mais utile.
tres beau film au combien éprouvant et malheureusement tristement réaliste concernant le sujet des enfants soldats ce film raconte l'histoire d'une jeune fille à 12 ans enlevée dans son village et enrôlée parmi les rebelles pour défendre son pays. des scènes très dures à regarder pour qu'un jour cela s'arrête très belle prestation de la jeune actrice
D'une banalité sans nom ; lourd, ennuyeux et condescendant par-dessus le marché. Rebelle n'apporte aucun regard sur le cinéma actuel, se contentant de présenter les faits de la manière la plus plate qui soit : énième docu-fiction avec démonstration idéologique à faire frémir la petite bourgeoisie le film de Kim Nguyen se limite à ce qu'il raconte, plombé par la voix-off lourdinguissime de son actrice principale. Alors qu'il devrait fortement déranger et bousculer le spectateur Rebelle ne réserve aucune puissance, accumulant les niaiseries sentimentales proférées par son héroïne. Le sujet était de taille à pénétrer les conflits intérieurs d'une adolescente confrontée à la guerre dudit sujet... Au lieu de ça Kim Nguyen ne nuance rien, préférant la mièvrerie à la beauté de la lutte et la veulerie à l'authenticité, cherchant accessoirement à faire du trash quand bon lui semble. Mais rien ne fonctionne dans ce Rebelle moralisateur, et principalement lorsque le réalisateur se laisse aller à de la sublimation forcée fleurant bon le sentimentalisme voire parfois même le pathos. Un film qui n'inspire que mépris et antipathie alors qu'il devrait a contrario bouleverser. Franchement mauvais.
Un peu trop de scène de guerre à mon goût même si c'est sans doute la réalité mais dans l'ensemble, j'ai trouvé ce film bien. L'actrice principal joue remarquablement bien et l'histoire est touchante et triste...
Comment devient-on enfant soldat ? Il y a 4 ans "Johnny Mad Dog" le racontait avec une violence quasi-documentaire. Le parti pris du réalisateur canadien de "Rebelle" (titre dont l'homonymie avec le dernier Pixar risque d'entraîner bien des méprises) est tout autre. Le parcours de Komona, enlevée à douze ans de son village pour rejoindre les rangs d'une improbable guérilla centrafricaine, est traité sur un mode quasi-onirique. Komona a des hallucinations qu'elle partage avec le bébé qui grandit en son sein : les morts hantent ses cauchemars sous l'apparence de fantomes blancs. La mise en scène n'évite pas quelques excès de maniérisme. Sa lenteur revendiquée provoque insidieusement un ennui grandissant. Si bien qu'au bout d'une heure, on finit hélas par se désintéresser du sort des protagonistes. Dommage ...
Rebelle:sous Mad Dog Les enfants soldats, théme sans fond et nécessités cinématographique. Entre les bêtes sauvages du sud pour la jeune actrice en roue libre et Mad dog pour le fond qui tapisse. Rebelle, comme il a été piteusement traduit, War witch (sorciére de guerre) passe à côté de son sujet et n'a aucune des qualités des films ci-dessus nommés.
faute en est à la structure narrative (la "gamine" raconte à l'enfant qu'elle attend, son histoire, l'histoire...), cette structure naïve et faussement poétique tue non seulement la noirceur du film, mais aussi sa lumiére. Le chaos y est comme scellé. Les forces de l'histoire ne peuvent se manifester et du coup, on s'ennuie, on se force à être touché. Il y a quelque chose de pudibond dans ce film. Un regard bienveillant plein de molesse, auquel on dit "c'est toujours bien de l'avoir fait..."
Un film canadien très étrange sur les enfants soldats en Afrique. Je ne sais pas si la version que j'ai vu est celle sortie en salle mais tous les dialogues en dialecte africain n'était pas doublé, seule la voix off était en français. Sensation bizarre de pourtant avoir tout compris et d'avoir même été fasciné. Un film magnifique dur et violent tout autant que touchant et émouvant. Et une très belle histoire d'amour. Je regrette de ne pas l'avoir vu en salle...
Une histoire triste mais qui nous emmène .. Les sentiments et pensées de komona auraient pu être plus approfondis.. Certaines scènes sont vraiment dures et certaines porteuses d'espoir.. Un beau film
Rebelle est un film fort et beau. Il parle d'une Afrique violente, à la folie meurtrière sans limites. On suit le parcours d'une petite bonne femme, à peine sortie de l'enfance, confrontée à l'inacceptable et entraînée dans des combats sanglants. Elle est jouée par une actrice extraordinaire de justesse et de sensibilité. Il y a de la magie, du rêve et de l'espoir même dans ce monde de soldats fous, Et des gestes de générosité, parfois.
Dans cette reconstitution très dure du parcours d’une jeune fille prise en étau dans la barbarie de la guerre civile congolaise, le réalisateur canadien Kim Nguyen nous entraine dans des décors naturels magnifiques et l’univers visuel poétique de son personnage central. Alors que le scénario ne peut s’apparenter à fortiori qu’à l’horreur d’une telle tragédie existentielle, l’évolution de la narration, portée par une voix-off pleine de douceur, ainsi que le jeu très subtile de la jeune Rachel Mwanza font ressortir la part d’humanité de cette enfant-soldat. Malgré la part trop grande que le réalisateur a voulu donner à l’aspect esthétique de son film, il nous livre donc une histoire aussi touchante qu’universelle.
Je ne m'attendais à rien de bien précis en entrant dans la salle pour découvrir ce curieux film canadien traitant du sujet des enfants soldats africains.
Je me demandais d'ailleurs vaguement s'il s'agissait d'un documentaire, et je n'avais pas noté que la jeune actrice avait obtenu l'Ours d'argent de la meilleure interprète féminine à Berlin 2012.
Le film me cueillit donc à froid, avec son réalisme sans concession, ses scènes chocs dès les premières minutes, et son rythme effréné. J'ai été littéralement happé par le récit du voyage initiatique de la jeune Komona, 10 ans au début de l'histoire, 13 ans à la fin.
Autant le dire, le film est assez rude par moment (il est d'ailleurs interdit avec raison au moins de 12 ans), et il ne nous est épargné aucun des mauvais traitements que subissent ces jeunes victimes : obligation de tuer, viol, coups. Il est aussi doucement fantastique (la fillette à la faculté de voir des fantômes, les gri-gris sont omniprésents) et devient même amusant lorsque Komona s'éprend du jeune homme nommé Magicien, qui doit trouver un coq blanc pour se marier avec elle.
Rebelle a la faculté rare de nous faire passer des larmes aux rires sans transition. Le tableau qu'il dresse de l'Afrique est absolument saisissant de brutalité. La mise en scène de Kim Nguyen, vive et alerte, rend l'expérience inoubliable. Par certains côtés (les rebelles dans la forêt, la situtation de contrainte) Rebelle ressemble un peu au Captive de Brillante Mendoza, mais il lui est supérieur en tout point. On sort secoué de la projection, un peu sonné par le mélange de violence et de résilience qui irrigue le film, et curieusement séduit par la musique plutôt cool ou entraînante, en (apparente) contradiction avec la gravité du sujet. Une franche réussite, un film injustement passé innaperçu. D'autres critiques ici : http://www.christoblog.net/
Voilà encore un film qu'il va être de bon ton d'aimer, à l'instar d'un " Rengaine" : film à petit budget abordant un sujet peu traité, sélectionné pour l'Oscar du film en langue étrangère et bénéficiant d'une excellente critique. Il est vrai que le cas des enfants-soldats a peu été raconté au cinéma, à l'exception d'"Ezra", de Nigérian Nexton I. Aduaka, de "Johnny Mad Dog", de Jean-Stéphane Sauvaire et pour certaines scènes de " Blood Diamond" d'Edward Zwick (Je n'ai pas vu "White Material" de Claire Denis). Et pourtant, je suis très partagé par rapport à ce film : touché forcément par le sujet et par moment par le traitement qui en est fait, et en même temps très dubitatif quant à l'approche de ce thème par un réalisateur canadien qui aborde l'Afrique un peu comme Michel Ocelot avec "Kirikou".
Ca me gêne toujours de voir l'Afrique réduite à des rites de sorcellerie, des grigris et la recherche frénétique d'un coq blanc pour valider une demande en mariage, surtout si ce regard n'est pas porté par un Africain. A ce titre, " Viva Riva", tourné lui aussi en République Démocratique du Congo, montrait une réalité violente pleine de corruption, de prêtres trafiquants et de caïds angolais, mais cette approche réaliste avait la légitimité de venir de l'intérieur, sans la suspicion du regard néocolonial à la "Tintin au Congo" réduisant les Africains à des grands enfants supestitieux et crédules. Certes, on en peut pas mettre en cause la sincérité du film, l'utilité certaine de la dénonciation des méthodes des chefs de guerre qui utilisent depuis des décénnies au Congo, au Sierre-Leone, ou au Libéria l'enrôlement forcé des enfants à la fois comme un moyen de se renforcer numériquement, mais surtout comme une arme de terreur.
La suite sur Critiques Clunysiennes http://www.critiquesclunysiennes.com/
Un film dur, plus parce qu'il suggère et ne montre pas de plein champ que parce qu'il montre sur la guerre en AFrique centrale, l'utilisation des enfants soldats..mais aussi toutes les contradictions de ce continent ...les armes à feu et la sorcellerie, l'amour entre deux jeunes et la réalité des villages africains : maisons de fortune, insalubrité et soif de modernité et l'omniprésence de la magie. Le tout relevé par de belles images, une caméra nerveuse quand il le faut, plus nonchalante ailleurs. Mais au final c'est l'absurdité et l'atrocité de la guerre qui est dénoncée.
Représentant du Canada dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger, Rebelle raconte l'itinéraire sanglant d'une enfant-soldat dans un pays africain indéterminé, dans la rage d'une guerre civile. Une fille de 14 ans, sur le point d'accoucher, dont le compagnon a été assassiné sous ses yeux. On trouverait difficilement sujet plus tragique que celui-ci, abordé déjà par un film nigérian, Ezra, qui ne faisait pas de prisonniers dans sa sauvage radicalité. Rebelle joue sur un autre registre, l'horreur est là mais elle est recouverte d'un voile de poésie et de fantastique -les morts, dont ses parents, viennent comme des fantômes hanter la jeune héroïne-, dont on ne peut pas dire qu'il se révèle convaincant. Cette fable, prise entre deux feux, séduit par moments mais s'enlise assez souvent dans une mise en scène sans relief, guère aidée par un scénario qui multiplie les ellipses maladroites. De bonnes intentions mais une réalisation qui pêche par une dimension onirique, trop peu assumée.