Il n'y aurait pas le charme romantique de Rachel Weiz, je crois que ce film irait pour moi directement aux oubliettes.....A réserver à un public qui ne rechigne pas devant l'inspecteur Derrick et autres héros en déambulateur (j'ai tellement mal au genou en ce moment que ça me fait rêver)....L'histoire est belle et rappelle un certain film de David Lean où une femme hésite entre deux hommes pendant la seconde guerre mondiale.....C'est anglais, flegmarique même dans l'action et la mise en scène, mais les sentiments rachètent un peu cette faiblesse scénaristique......images sombres, dialogues sobres mais chargés de vérités, ce film est a réserver à des âmes amoureuses, où qui cherchent un moment lent mais plutôt démonstratif de romantisme....A vous de voir......
Rachel Weisz fait à elle seule tout l'intérêt du film. Je m'attendais à nettement mieux, au vu de toutes les critiques plus que positives. Ce film est ennuyeux, lent, morbide et ce, dès les premières images. Les décors sombres d'un Londres après la débâcle semblent factices. Les prises de vue à rallonge sur des points de détails inintéressants agacent et même s'il faut replacer l'histoire dans le contexte de la bonne société anglaise de l'époque, on n'accroche pas, on n'y croit pas, même les larmes de l'ancien pilote ne font pas mouche... et encore moins les préparatifs suicidaires de l'héroïne sur fond de musique guimauve. Désolée...
Assurement, ceux qui aiment les films rythmés s'abstiendront d'aller voir ce film, d'une lenteur insoutenable. Le scénario, ultra-conventionnel, vu et revu 1 000 fois au cinéma ou et en littérature, pourrait tenir dans un court métrage d'un quart d'heure. Les blancs qui séparent les répliques des personnages, les plans en caméra fixe sur des personnages silencieux, sur des élements de décors sans intérêt voire sur des objets, occupent l'heure et demi restante et pourraient avantageusement être divisés par 10. Par ailleurs le film souffre d'une réalisation vieillote, les décors, l'athmosphère surfaite du Londre des années 50 ainsi que le jeux artificiel des acteurs donnent davantage l'impression d'être au théâtre qu'au cinéma.
En définitive, si le film est un chef d'oeuvre, comme bien des critiques de magazines autorisés semblent le penser, c'est un chef d'oeuvre d'un autre temps qui nous ramène en 1910 mais qui tombe hélas litéralement à plat un siècle plus tard.
Beau drame sentimental, stylisé et distancié. Sans doute le meilleur film d'un cinéaste méconnu. Rachel Weisz s'impose grande tragédienne dans ce qui est un des plus subtils portraits de femme du cinéma anglais.
C'est sublime, bouleversant, intemporel, lyrique, tragique: c'est tout ce que j'aime L'histoire triste et banale d'une femme amoureuse d'un homme peu capable d'aimer, du moins à cette hauteur de sentiments et de sensibilité,touche ici à la tragédie déchirante par la grâce du regard de Terence Davies. Rachel Weitz incarne à la perfection Hester, femme passionnée et lucide,qui marche à sa perte en toute conscience.Le Concerto pour violon de Samuel Barber porte l'histoire de cette passion violente,traîtée avec délicatesse, à un niveau de beauté mélancolique rare http://www.youtube.com/watch?v=MdRD6gEa9CY&feature=related Un choc !
On l'attendait depuis presque un an et je n'ai pas été déçue. Ce film est magnifique, très touchant. Tom Hiddleston et Rachel Weisz jouent parfaitement bien leurs rôles et nous font ressentir des émotions très intenses. Nous éprouvons beaucoup de compassion envers Hester Collyer déchirée par sa passion amoureuse.
The Deep Blue Sea est une romance dramatique bouleversante. Dans une atmosphère britannique servit par une musique de circonstance avec un casting trié sur le volet, T. Davies réalise un film magnifique. L'amour, la passion, les sentiments sont bien plus fort que le confort bourgeois pour Hester Collier (Rachel Weisz, sublime). Une belle émotion !
C'est à un un véritable chef d'oeuvre de cinéma archi-classique que nous invite le réalisateur Terence Davies que nous n'avions pas eu le plaisir de rencontrer jusqu'alors. La qualité technique des images, la finesse des mouvements de la caméra, le décor avec une reconstitution fantastique du Londres des années 40, l'intelligence du montage qui alterne des séquences de flash back sans en avoir l'air, la musique parfaitement adaptée, tout concourt à nous baigner dans l'atmosphère feutrée de la mélancolie qui nait de l'amour non partagé. Les acteurs, emmenés par une Rachel Weisz éblouissante en amoureuse sans limite, sont tous parfaits, du vieux mari trompé au jeune amant si drôle en passant par la belle-mère too much. D'un regard, d'une phrase, elle réussit à nous émouvoir au plus profond de nous-même. Des dialogues intelligents font étinceler un scénario pourtant basé sur le très classique trio du mari, de la femme et de l'amant. Au pays de Jane Austen, on est content de savoir que les sentiments arrivent encore à primer la raison. Belle leçon et beau portrait d'amoureuse.
Point question de mer bleue dans ce nouveau film de Terence Davies, il s'agit ici du «blue » de la langue anglaise : la mélancolie. En 2008, j'avais été marqué par l'un de ses précédents films Chez les heureux du monde (The House of Mirth) avec Gillian Anderson, Eric Stoltz, Dan Aykroyd et Laura Linney. The deep blue sea nous y fait d'ailleurs beaucoup pensé. Même univers coincé dans les convenances et la morale, même jeune femme désespérée désireuse d'indépendance et d'amour... Au début des années 50, l'Angleterre a autant de mal a se remettre de la guerre que ces concitoyens. Ce triangle amoureux en paiera cher les conséquences. Tirée d'une pièce de théâtre, le scénario évolue sur un rythme on ne peut plus lent : les dialogues, les mouvements de caméra...Alors que les sentiments sont violents et exacerbés, le tout évolue dans une étrange douceur et une grande délicatesse. Le récit se déroule sur une seule journée avec une multitude de flash-backs... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-the-deep-blue-sea-107286521.html
The deep blue Sea plaira aux amateurs du cinéma britannique d'après-guerre, il y en a, par exemple des films de David Lean (qui était plus romantique) ou Robert Hamer (plus social). C'est cette époque que décrit Terence Davies, avec un portrait de femme qui refuse les conventions, en choisissant la passion amoureuse, qui ne sera pas partagée, au lieu du confort d'un foyer classique, auprès d'un mari âgé. Rachel Weisz est exceptionnelle dans ce rôle de petit soldat de l'amour éperdu, aux ailes rognées, mais qui vit avec dignité son indépendance et sa liberté. La mise en scène est somptueuse, les éclairages sont superbes et les travellings glissent comme un cygne blanc sur un lac. Mais justement, cette stylisation permanente a pour effet de brider l'émotion, en empêchant complètement de se brûler les yeux au feu intérieur qui consume son héroïne. Il y a trop d'intelligence et pas assez de coeur dans ce film chamarré qui aurait convenu à un Douglas Sirk ou à un William Wyler. A noter cependant l'acuité des dialogues, incisifs, parfois corrosifs, dans cet étrange triangle : le mari, la femme et l'amant, trois victimes malgré elles. Enfin, il faut admirer la maîtrise de Davies à jouer sur plusieurs strates temporelles, avec des flashbacks fluides et presque imperceptibles.
La différence entre un bel homme et un bellâtre est souvent ténue. Le bellâtre a une belle gueule, un regard intense, une stature rassurante et la séduction facile. Le bel homme, aussi. Mais il a aussi tout le reste : de la verve, de l’humour, de la profondeur. Hester est mariée à un homme vieillissant, mais aimant. Elle s’amourache d’un jeune aviateur. Freddy est séduisant, mais peu aimant. Et il a l’alcool mauvais. Pourquoi un tel trouble envers un tel homme ? A trop jouer avec la mort, Hester oublie l’essentiel. Elle oublie tout simplement ce qu’aimer veut dire. Tout comme ce film, noyant dans cette histoire d’amour contrariée et compliquée, des travellings et des clairs-obscurs pourtant pleins de tendresse. Souhaitons à Hester de quitter sans regret ce bellâtre pour se trouver un bel homme. Ou, mieux encore, de rejoindre son tendre époux.
Dès les premières images, j'ai senti que ce film allait me faire vibrer. L'époque était propice. L'atmosphère, brouillard et nuits humides londonniennes, en un défilement d'images enveloppées de douceur aussi. Courte tranche de la vie d'une femme dont on ne sait rien, ni de ce qu'elle a vécu, ni pourquoi elle vit avec cet homme âgé qui jure dans son paysage. L'histoire, son histoire d'amour avec Freddie, est le seul sujet du scénario. Et il suffit amplement, tant Rachel Weisz donne à son personnage, attrait et crédibilité. Performance à l'écran digne de tous les éloges. L'actrice britannique éclate enfin avec un rôle qui fera date dans sa filmographie. Miraculeusement mise en scène par Terence Davies, la comédienne tient ce film à bout de bras et son combat pour que l'amour ne meure pas se révèle bouleversant. Jusqu'au bout des ses forces, elle va lutter, épaulée par le spectateur qui ne peut et ne veut pas qu'elle sorte vaincue d'un si noble combat. Dans la salle obscure, j'ai lutté avec elle. Parce que son combat est universel et que comme cela arrive très souvent, semblant perdu d'avance. Perdu, il l'a été, comme englouti dans les flots bleus et profonds de la mer, mais dans un dénouement subtil et plein d'espoir. Grand film, vraiment!...