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Nelly M.
94 abonnés
525 critiques
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4,0
Publiée le 25 décembre 2013
Cycle Univerciné Britannique 2013. Ce qui frappe dans cette romance des années Cinquante (tirée d'une pièce théâtrale) c'est que l'image fabriquée en 2011, cette impression de perpétuel couvre-feu, un je ne sais quoi d'atmosphère lourde réussissent à acclimater passé un moment. Très beau, un peu dans le style des films américains des fifties, mais tout de même la manie de l'introspection à pas de velours très appuyée. Le réalisateur dépeint ses étapes dans une chronologie de gestes quotidiens, par petites touches productives, rien ne manque... Le labyrinthe sentimental une fois appréhendé, le crime passionnel vient même à l'esprit... Peu de lumière (comme s'il n'y avait qu'un petit jour au fin fond d'une grotte), des prises de vue très inspirées dans des intérieurs pour la plupart, toujours dans un souci esthétique mais qui apporte du sens, on s'en rend compte après (la séquence de la caméra qui tourne autour de la jeune femme à l'esprit chaviré marque la mémoire). Beaucoup de minutie dans les choix musicaux, les décors, très respectueux de l'époque décrite. Cerise sur le gâteau, Rachel Weisz, diaphane ou effondrée, toujours un peu "absente à elle-même" ou feignant de l'être, . Le mari très adulte, touchant parce qu'avec toutes les facettes d'un homme fait. On a souvent envie de conduire Freddy à son avion... En résumé, si on ne dort pas dès les premiers plans, embarquement possible avec ce trio infernal du dialogue redouté aux arrangements de bric et de broc qui appellent l'ultime poigne morale.
Cette adaptation d'une pièce de théâtre de Terence Rattigan, dramaturge britannique détesté par les "jeunes cinéastes en colère" dans les années 1960 et aujourd'hui démodé, ressemble à une vieillerie de brocante. C'est un mélo suranné, d'un classicisme poussiéreux et ennuyeux. Cette histoire d'amour malheureux, doublée d'une critique de l'english way of life, d'un débat sur la raison et les sentiments, sur la passion et la morale, on l'a déjà vue mille fois. Le premier quart d'heure du film, qui présente la détresse du personnage féminin et rappelle son passé en flash-back, à grand renfort de violons stridents et d'images ouatées ou tournoyantes, apparaît comme une caricature des mélos d'antan, presque une parodie. Et puis ça se calme un peu. Terence Davies déroule un long fleuve de déchirements et de souffrances, prévisibles, en appuyant bien sur le pathos. Rachel Weisz n'en finit pas de minauder et de retenir ses larmes de façon démonstrative ; Tom Hiddleston s'emporte à outrance. Rien n'émeut ; tout (ou presque) agace. Alors oui, il y a ce soin apporté à la réalisation, à la lumière, aux décors, d'une élégance feutrée. Mais qu'est-ce qu'on en a vraiment à faire ? Quel intérêt y a-t-il aujourd'hui à reprendre ce mélodrame bourgeois d'un autre âge, digne d'un roman à l'eau de rose, sans en transcender la matière ou le style ? Quasiment aucun.
Toujours dans le cadre du festival Télérama...de profonde mer bleue il y a la passion comme maladie enviable , cette merveilleuse plongée dans la profonde mer bleue de la mélancolie...mélodrame d'une infini beauté, au rythme lent filmé dans des atmosphère surannées ... film surprenant qui glace autant qu'il brûle ...crépuscule d'une passion...j'ai beaucoup aimé !!
J'ai été très déçu. Je voulais le voir après avoir pris connaissance des critiques élogieuse de la presse. Je l'ai vu sur DVD et j'ai failli abandonner dès le début, tant je trouvais l'introduction (excusez moi) très maniérée. Après j'ai accroché un peu plus grâce à la très bonne interprétation de Rachel Weisz. Mais bon! cela ne suffit pas à faire un film.
Tirée d’une pièce du dramaturge anglais Terence Rattigan, « The deep blue sea » est la seconde adaptation de cette œuvre théâtrale. Le réalisateur Terence Davies, profitant du centenaire de la naissance du dramaturge, l’a porté à l’écran sans changements. On se retrouve donc à la sortie de la seconde guerre mondiale avec un trio amoureux se débattant dans une situation qui les rend tous trois malheureux. Si la thématique est universelle et les questions sur le couple l’amour et ces conséquences intemporelles, il n’en est pas de même pour la situation en elle-même. En effet on se retrouve dans les années cinquante et une partie de la dramatique trouve son ressort dans la transgression sociale que commet Hester en quittant son mari et en s’installant avec un autre homme. Cette partie de l’intrigue a vraiment vieillie et trouvera difficilement un écho auprès d’un public que ce genre de situation, plutôt banal à notre époque, ne choque plus. Du coup les tourments du trio semble un peu artificiels voire carrément incompréhensibles parfois. Le film a en plus cet aspect théâtral dans la mise en scène qui lui confère un aspect affecté qui malgré la beauté des images et de la lumière, ainsi que la justesse de l’interprétation achève de rendre le film étranger au spectateur. De plus j’ai été personnellement gêné par la chronologie des faits qui est vraiment plus que floue dans le film et qui m’a parfois perdu dans les péripéties du trio. En somme un film qui visuellement est vraiment beau, mais dont la mise en scène et le scénario pâtissent d’une adaptation trop fidèle et trop sage à la pièce lui donnant un aspect trop vieillot. À voir à la rigueur pour la prestation des comédiens dont la sublime Rachel Weisz.
Ce film pourrait ne pas plaire, notamment aux amateurs d'action et de rebondissement. Mais même pour ce public là si on se donne le temps de le regarder jusqu'au bout, il ne pourrait laisser indifférent. Vous l'aurez compris c'est assez lent, très lent même. Mais puisque qu'il n'est pas très long ce n'est pas un si grand inconvénient que ça. Cela devient même un avantage dans la mesure où il laisse l'émotion gagner le spectateur, et grandir au fur et à mesure qu'on se familiarise avec les personnages. Il faut le regarder en sachant que c'est une histoire d'amour, mais pas comme on nous les raconte souvent. C'est un amour triste, bouleversant, un amour qui fait mal et qui ne porte pas de fruits, contrairement à ce qui est communément admis. Ce film nous dit que l'amour ne peut pas tout, surtout quand il arrive au mauvais moment, et qu'il n'y a pas un semblant d'équilibre, de réciprocité. J'ai trouvé les acteurs très bons, notamment Tom Hiddleston qui arrive à nous communiquer l'intensité des sentiments déchirants qu'il interprète. Rachel Weisz est très juste aussi, dans le rôle de cette femme consumée par un amour trop grand.
Alors là, je suis complètement passée à côté de ce film... Je me suis mise devant mon écran avec un très bon à priori, et passent les 15 premières minutes, c'est long, lonnnng... On ne comprend pas ce qu'il se passe, on ne rentre pas dans l'ambiance... On a envie de couper le film et c'est ce que j'ai fait.
Le début est lent et un peu fatiguant à la longue; la musique déchirante et stridente n'arrange rien: le film n'arrive pas à être aussi dramatique que la mélodie. Cependant cela s'améliore ensuite, grâce aux dialogues et au très bon jeux des acteurs (mention spéciale à Tom Hiddleston qui a réussi à donner de la consistance à son personnage). Or le tout est un peu creux, traînant, et on relâche notre attention. Les longs travellings, c'est bien, mais il ne faut pas en abuser non nes subtilités du scénario pimentent quand même le tout: la découverte de certains personnages, comme le mari William qu'on prend au début pour un homme ennuyeux et soumis, et qui s'avère être en fait le plus aimant et attentionné envers Hester. Son amour constant et équilibré tranche avec la passion instable de Freddie; mais aussi la concierge qui paraît à la base hypocrite et perfide, et qui se révèle touchante vers la fin de l'histoire. Tout cela donne de la substance au film. Qui se finit en queue de poisson.
Un beau mélo classique et délicat dans le Londres conservateur des années 50, mais au final assez froid malgré l'interprétation remarquable de Rachel Weisz.
un mélo d'un ennui incommensurable !!! l'histoire d'une femme dans l'Angleterre des années 50 (plein de carcants) mariée à un homme puissant et riche , qui va vivre un amour passionnel pour un pilote de la royal air force très égoiste durant tout le film (avec nombreux flash back) esther est torturée je n'ai vraiment pas adhéré l'actrice est très belle
Spontanément, je retiens ce duo d'acteurs d'une justesse folle dans une histoire d'amour aux accents raciniens à la fois datée (les années 50) et pourtant superbement intemporelle. Me reviennent aussi en mémoire ces 2 derniers plans : le premier dans l'intimité de cette chambre, elle est assise et frotte, le bruit du chiffon sur les chaussures de son ex amant emplit le vide de la pièce, sublime. Le plan suivant, extérieur jour sur la ruelle en contrebas, prise d'air et retour à la réalité de ces années 50 pour bien nous faire comprendre que tout ce temps, nous étions les spectateurs confinés d'une histoire d'aujourd'hui, de toute éternité.
Le petit hic avec le recul viendrait plutôt de la désarmante simplicité de l'ensemble, de son déroulement trop sage, d'un dénouement attendu plus qu'espéré. Alors à qui la faute ? Au regard distancié du réalisateur, à cette tonalité feutrée, tout en retenue "so british" où chaque silence semble calculé ? A tel point que le choix d'une narration moderne, complexe, éclatée (procédant par ruptures, allers retours) en contrepoint paraît avoir été un recours intentionnel pour casser le ronronnement de cette "chronique d'une séparation annoncée".
Mais reste dans l'ensemble un bien beau mélo comme il ne nous en arrive que trop rarement.
Film bien réalisé, qui parle de la tristesse du quotidien, et de l'amour qui n'est que trop rarement réciproque... Forcément c'est pas funky ! La reconstitution de l'époque est réussie. Les scènes sont parfois mal agencées, le rythme est lent... Mais, selon moi, le gros problème du film, c'est d'avoir choisi Rachel Weisz. Elle est trop belle ! Quel homme serait assez con pour la quitter ? Surtout qu'à part le fait qu'elle soit un peu folle, le reste est bon ! Elle est cultivée, attentionnée, au pieu ça a l'air d'aller... Le film en devient surréaliste ! J'avais envie de dire à son amant: -Crétin ! tu penses que tu peux trouver mieux ? Elle t'aime tellement qu'elle te laisserait aller aux p.... ! Il aurait fallu une femme moins belle, donc !
Il n’y a pas de point d’attache pour le spectateur, qui finalement est un peu exclu, mis à l’écart, et ne comprends pas vraiment ce qui arrive à tous ces pauvres gens.
"The Deep Blue Sea" est un drame à l'ancienne comme on en fait plus aujourd'hui. Certains pourraient le qualifier de démodé. Moi, je dirais qu'il retrouve l'esprit des classiques des années 40-50 et se situe dans la lignée de "Brève Rencontre" de David Lean où des mélodrames de Douglas Sirk. Le récit se déroule lentement, Terence Davies prend son temps et permet ainsi aux émotions de s'installer progressivement chez le spectateur. La musique est outrageusement lyrique, comme elle l'était souvent autrefois. L'histoire d'amour qui nous est racontée s'assume comme tragique et ne craint pas de montrer un amour sans concession, ce qui est trop souvent considérer comme cliché à notre époque. La mise en scène est élégante, l'ambiance feutrée et l'image légèrement ouatée sont superbes, les acteurs au diapasons (en particulier l'excellente Rachel Weisz). Mais malgré son classicisme revendiqué, Davies ne se refuse pas à tout modernisme, comme le prouve le travail sur le montage, qui mêle différentes périodes de manière parfois déroutante mais finalement très cohérente.