Shawn Piller est un réalisateur qui travaille sur des séries (Greek, Les mystères De Haven) et réalise son premier long-métrage avec Sexy Evil Genius en cette année 2013. Un Direct To Video qui se veut un thriller, à priori, et qui, à posteriori, se révèle être une petite production sans prétention, parfois trop emphatique, souvent plaisante. Jouant sur le mystère de cette réunion d'ex, Piller s'essaie au film à twist, en piochant ici et là quelques idées d'autres bobines. Ainsi, en noyant ses protagonistes dans une -curieuse- réflexion, il tente de faire de son spectateur le témoin indiscret d'un histoire moins pétillante que ne le laissait présager le développement.
Miranda rencontre Zachary dans un bar. Ils ont été invités par Nikki, qui fut à une période de leur vie, leur amante. Pourquoi ce rendez-vous ? Dans quel but ? Et au fait, où est Nikki ?...
Sexy Evil Genius est un huis-clos plutôt aéré. Le décor choisi est un lieu public. Le metteur en scène paraît vouloir donner l'illusion d'une certaine chaleur jusqu'à un noeud qui sera traiter avec peu d'audace. Par ailleurs, la pellicule, qui installe son récit dans cette unité de lieu (le pub) se doit d'imposer un rythme pour ne pas ennuyer. Ce qui est fait, grâce aux échanges verbaux et à un montage qui admet plusieurs plans rapides. Unité d'action, en outre, quand le film ne se concentre que sur son personnage énigmatique, plus charmante que passionnante. Unité de temps enfin, ce rende-vous se passant sur une journée. Les règles du théâtre classique sont respectées, la valeur globale du métrage n'en profite pas. C'est souvent long, bavard et manquant d'une vraie âme. Sexy Evil Genius se laisse voir. 2,5/5