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gimliamideselfes
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5,0
Publiée le 1 juin 2011
Je crois avoir fait le tour des longs métrages du bonhomme avec ce film. Et j'ai fini en beauté, c'est le moins qu'on puisse dire. Je ne pensais pas qu'on pouvait faire plus déjanté que les mutants de l'espace, mais en fait si. Ce film est une immense connerie d'un peu plus d'une heure et propose mille fois plus de choses que n'importe quelle autre comédie. Si je pense que des idiots et des anges est le meilleur film du bonhomme pour son humanité, et des tas d'autres raisons, celui là est peut-être mon préféré. C'est d'une connerie sans nom, en une heure on voit des tanks avoir une relation homosexuelle, des amibes qui font un combat de boxe, un peigne et une brosse qui font l'amour… Que des bonnes choses en somme. C'est méchamment con, méchamment drôle, trash, sans limite ! Le film s'ouvre d'ailleurs sur une citation (faussement ?) attribuée à Göring… bref ça part dans tous les sens, la seule limite est peut-être l'imagination de son auteur qui heureusement ne tourne pas en rond et offre là un petit bijou tout beau ! Bref chef d'oeuvre d'une inventivité folle.
Dans ce film d’animation sorti en 1997, Bill Plympton s’amuse à faire voler en éclat avec une jubilation évidente tous les symboles des États-Unis et de l’american way of life : l’armée, la famille, les médias, la société de consommation… À travers cette histoire de mari doté de pouvoirs surnaturels qui le dépassent, le dessinateur américain égratigne la société américaine avec drôlerie, mauvais goût, poésie, dans un esprit anarchiste, artisanal et foutraque franchement jouissif. Le Festival d’animation d’Annecy ne s’y était pas trompé puisqu’il décerna au film son Grand prix.
Bill Plympton (Hair High - 2005) reste égal à lui-même avec ce troisième long-métrage d'animation, mêlant comme lui seul sait le faire le trash et l'humour loufoque & surréaliste. D'une durée de 73 minutes, L'Impitoyable Lune de miel (1997) est une oeuvre très spéciale, au scénario bordélique et très riche en situations cocasses où l'humour noir et le sexe ont une place privilégiée dans cette oeuvre où le mauvais goût est roi. Résolument réservé aux adultes, le public risque d'y être départagé, en tout cas, le film a été largement distingué dans plusieurs festivals, donc celui d'Annecy en 1998 en recevant le Grand Prix du Film d'Animation !
I Married A Strange Person est ce que l'on peut appeler un film trash et sans limite dans lequel l'imagination incroyable de Bill Plympton se permet tout et n'importe quoi... Un artiste exemplaire pour un dessin-animé réalisé avec moins de 250 000 dollars. Respect à toi Bill...
Bill se fait plaisir et réalise tous ses fantasmes gores et pervers qui n'intéressent que lui, dans cette mauvaise compilation de gags qui s'enchaines sans cohérence ni scénario, ou chaque scène est rallongée ou ralentie à son maximum pour atteindre péniblement les 70 minutes, ou le dessin est simplifié et amoché au maximum également, au point que le tout en devienne absolument insupportable à regarder sur grand écran, sans parler des deux pauvres musiques répétées tout au long du "film", de même qu'une image sur deux pour moi de boulo... Bill aurait mieux fait d'en rester aux courts métrages, qui nous laissent moins le temps de nous dire qu'on s'est fait roulé.
Quand il était ado, Bill Plympton a raté sa chance d’entrer comme animateur aux studios Disney. Prenant le contre-pied radical de cette vocation contrariée, Il est donc devenu illustrateur pour des magazines plus ou moins prestigieux jusqu’au milieu des années 80 où il commence à écrire, réaliser et produire des longs-métrages placés sous le signe du délire, de la remise en cause de toutes les valeurs américaines et du sexe, qui n’auraient évidemment jamais pu voir le jour chez Disney ! On sera donc indulgent vis-à-vis d’une facture visuelle brouillonne, dans un style rappelle certaines pages du magazine ‘Mad’, et d’une animation très sommaire, inévitable dans le cas de cet artisan qui travaille à l’ancienne, presque en solitaire. A un regard européen, la facture subversive paraîtra sans doute toute relative. Bien sûr, tout le monde en prend pour son grade : un coup pour l’armée, un coup pour les médias, un coup pour la famille...mais la manière de dénoncer les travers et les paradoxes de la société américaine, sur le fond en tout cas, est un peu convenue, tout au plus gentiment moqueuse et parfois même poétique : pour le coup, ce n’est pas aussi sage qu’un dessin animé de Paul Grimault ou de Jean Effel mais beaucoup plus que l’adaptation de ‘Fritz le chat’ par Bakshi. En revanche, puisqu’il fallait bien un motif narratif pour permettre la critique, c’est au niveau des péripéties que Plympton se lâche totalement : dans le cas de ‘L’impitoyable lune de miel’, on ne peut pas vraiment parler de scénario cohérent à propos de cet homme à qui un furoncle magique permet de réaliser tous ses désirs et ses fantasmes : l’ensemble ressemblerait plutôt au Bad trip sous acide d’un obsédé sexuel. C’est justement toute la force de Plympton : d’abord effaré par ce qu’on foit, on se laisse peu à peu séduire par le gore sous acide, les multiples traits d’humour indirects qui prennent parfois la forme de minuscules détails visuels, la notion toute particulière de l’érotisme de l’auteur (véritable pendant animé des bites dessinées sur les murs des toilettes) et, finalement, la folie furieuse qui contamine peu à peu l’ensemble du projet, dont on cesse vite de se demander où il est supposé nous emmener. Si certains écrivains obéissent à la méthode dite du “flux de conscience�, apparemment, certains animateurs aussi !
Olala quel drôle de film. C’est très étrange, et dérangeant, cet humour noir et sordide. Je n’ai pas envie de rire, mais plutôt de fuir. C’est exactement ce que je déteste dans l’animation, la grossièreté et les obscénités gratuites. Je ne suis pas du tout sensible à la poésie de ce film (si tant est qu’il y en a). Je sais bien qu’il s’agit d’un message, une métaphore, même une satire de notre société, mais la solution utilisée ici ne me plait pas du tout. Je vous conseille de ne pas perdre votre temps avec ce navet.
La citation empruntée à Picasso sur la création et le bon goût nous apparaît comme étant du bleuf après le visionnement du film. D'ailleurs Plympton se contredit puisque en introduisant son film par cette citation il essaie de donner une touche de bon goût à son oeuvre alors qu'il revendique la créativité par la réfutation de critères esthétiques honorables. Ce John Waters de l'animation possède certes des qualités efficaces dans son domaine, notamment pour ce qui est de l'enchaînement des actions, des images, des idées, mais il se trouve que l'on frôle vite l'indigestion: finalement, dans l'incipit du film, Plympton ne fait que crier haut et fort son handicap, celui d'être incapable de puiser son inspiration ailleurs que dans le pipi/caca/cul. C'est décevant.