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Maqroll
158 abonnés
1 123 critiques
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4,0
Publiée le 23 juin 2010
Deuxième film d’Amenabar (après Tesis), Ouvre les yeux est indiscutablement un film qui mérite le détour. Variation intéressante sur l’identité et surtout - thème cher à la culture espagnole, souvenons-nous de Calderón - sur la différence entre la réalité et le songe. Eduardo Noriega, tour à tour charmeur et torturé et Penelope Cruz, belle et envoûtante, sont les deux protagonistes principaux de cette histoire, finalement très linéaire et qu’il suffit de suivre sans se poser de questions pour y être pris. Le scénario est très habile et évite de tomber dans les lieux communs, la mise en scène est sobre et n’abuse pas d’effets faciles. La fin, qui paraît tout expliquer, laisse néanmoins ouverts plusieurs avenirs possibles et la phrase clé (qui est aussi la phrase titre) revient comme une rengaine pour nous plonger dans la perplexité une dernière fois. De quoi l’avenir sera-t-il fait ? Qui peut le dire effectivement ? À voir.
Second long-métrage du précoce Alejandro Amenábar, 25 ans à l’époque, Ouvre les yeux connut un succès monstre en Espagne comme dans le monde entier – les Américains en firent rapidement un remake sous le titre de Vanilla sky. Un enthousiasme amplement mérité pour ce film impressionnant de maîtrise, à l’ambition folle, qui revisite de nombreuses thématiques chères au cinéma. On pense ainsi à la Belle et la bête, aux Yeux sans visages de Franju, à Phantom of the paradise mais aussi aux thrillers horrifiques et aux meilleurs films à énigme américains, à qui Abre los ojos n’a rien à envier. Sans jamais tomber dans le piège du « twist final », ce conte cruel, troublant et fascinant s’amuse à brouiller les frontières entre rêves, fantasmes et réalité, en nous embarquant dans les méandres de la psychiatrie comme dans celles la science-fiction. Il est superbement porté par Eduardo Noriega et Penélope Cruz.
Pourquoi avoir fait une daube telle que "Vanilla Sky" alors que l'original est un petit chef d’œuvre?? Amenabar maîtrise et signe encore une fois un grand film, à la fois original, complexe et inoubliable.
Bien supérieur au mauvais Vanilla Sky (il faut vraiment n'avoir aucune inspiration pour pomper à ce point, scène par scène, un film, non?) Amenabar réussit un thriller génial, d'une complexité redoutable, qui ne sera pas sans rappeler Inception. Une plongée entre rêve et réalité.
Le nom d'Alejandro Amenábar est aujourd'hui un gage de qualité, ce que vient confirmer chaque nouveau film du réalisateur. "Ouvre les yeux" est son deuxième long-métrage, après le remarquable "Tesis" et avant le célèbre "Les Autres". Ce qui lie notamment ses trois films (ainsi que le suivant "Mar Adentro") entre eux est la thématique commune du souvenir, mais abordée de manière différente dans chacun. Dans "Ouvre les yeux", la mémoire est vue par le prisme du rêve. spoiler: Car qu'est-ce qu'un rêve sinon une réorganisation d'événements passés ? Et Amenábar plonge littéralement le spectateur dans un rêve. Et pas un à la "Inception", qui n'a de rêve que le nom. Ici, on retrouve les incohérences, bizarreries, souvenirs décontextualisés... Tout est là. "Ouvre les yeux" est construit de manière rigoureuse autour d'un rêve lucide, dernière phase du sommeil au cours de laquelle le dormeur peut contrôler le déroulement de son rêve, qui serait mis à mal par le subconscient qui chercherait à reprendre le dessus. Quand ont a admis ça, le titre prend tout son sens car comment sort-on d'un rêve si ce n'est en ouvrant les yeux ? Amenábar est à l'heure actuelle le seul réalisateur espagnol qui ai la stature pour rivaliser avec Pedro Almodóvar en terme de talent et il le confirme à chaque film.
Une très bonne surprise que ce "Ouvre les yeux", avec un mélange du rêve et de la réalité très bien réalisé, et si la complexité est inhérente à ce style de film entre rêve et réalité (Inception par exemple), le film est très prenant pour peu que l'on accepte de ne pas tout comprendre au départ. Un film à voir absolument.
Il s'agit du troisième film d'Amenabar que je vois (après Les Autres et Agora) et comme pour les deux fois précédentes j'ai bien aimé. Déjà il y a un vrai suspense qui se dégage tout au long du film. Il faut dire que le scénario est intéressante, original et sur un sujet intéressant. Aménabar parvient vraiment à créer un suspense, qui fléchit peut-être parfois peut-être tout de même. Le scénario est vraiment l'un des principaux points forts du film à mon avis étant donné qu'il tient la route et en plus se révèle être original.
L'arrivée d'Alejandro Amenabar dans le cinéma espagnol fit l'effet d'une petite bombe en 1996 quand il présenta "Tesis", thriller angoissant qui emmenait le spectateur dans les arcanes des sociétés secrètes sur fond de "snuff movies". Le film récolta sept Goyas, l'équivalent espagnol des Césars français. Il récidive un an plus tard dans la veine du suspense toujours aidé de son compère Mateo Gil pour l'écriture du scénario. Cette fois-ci le jeune prodige s'intéresse à la vie après la mort et au mélange complexe entre le rêve et la réalité, thèmes souvent exploités dans le cinéma fantastique. Le prologue très long et assez brouillon nous montre les déambulations d'un jeune chef d'entreprise (Edouardo Noriega) narcissique, multipliant les conquêtes au nez et à la barbe de son meilleur ami (Fele Martinez), qui se retrouve soudainement atrocement défiguré suite à un accident de voiture provoqué par une conquête jalouse. Commence alors la descente aux enfers de César devenu Quasimodo qui doit expier sous un masque sa morgue insolente du temps de sa splendeur. Le scénario un peu apathique jusqu'alors devient alors confus, cherchant de manière un peu vaine à nous promener les yeux bandés entre réel et imaginaire. La conclusion elle-même légèrement fumeuse n'arrange rien à l'affaire. Les américains se sont emparés du scénario malgré ses faiblesses pour produire leur remake habituel ("Vanilla sky" de Cameron Crowe en 2001). Gageons que pour une fois leur sens du pragmatisme a apporté un peu de rythme et de clarté à une intrigue qui dans sa version espagnole serait un peu atone sans la très "caliante" Pénélope Cruz aussi présente dans le remake. Depuis Alejandro a fait beaucoup mieux. Bizarrement ce film inabouti a de nombreux adeptes.
"Ouvre les yeux" fait partie de ses films de science-fiction duquel on ne pige rien ou presque rien de ce qui est raconté mais qui arrive en dépit ou grâce à être prenant tellement le spectateur s'interroge sur ce qu'il se passe à l'écran. Enfin si on arrive à comprendre la plupart des rebondissements qui se passent quand même. Mais pour en venir à aux choses plus terre-à-terre il faut reconnaître qu'au niveau du rythme et des cadrages c'est pas mal, les maquillages ne sont pas forcément terrible mais ça passe et Penélope Cruz est une très bonne incarnation que l'on puisse se faire de la femme idéale. Gros problème, l'acteur principal est aussi charismatique et talentueux qu'un tapas avarié d'où le fait qu'on a pas vraiment envie d'être en empathie avec lui. S'il n'y avait pas ce gros souci au niveau de la distribution, ce film espagnol aurait être majeur dans le genre "film SF pas forcément facile à comprendre psychique".
J’avoue avoir été plutôt en retrait par rapport à ce récit assez incompréhensible. La signification de cette phrase est toujours obscure pour moi. Opaque et étrange histoire pleine de questionnement.
Très bon film, surtout les deux premiers tiers qui sont captivants grâce à l'intrigue et au casting. J'ai eu du mal à cerner la dernière partie mais elle reste très sympa à voir et je me suis fait ma propre analyse que je ne vais pas spoiler ici. Film cependant très sombre et froid, autant dans la mise en scène que dans son dénouement. Je n'avais pas aimé le remake.
J’avais adoré « Les Autres » et sa fin coup de poing, ici, je suis nettement plus nuancé. En effet, j’ai peu apprécié le dernier tiers du film avec son dérapage « cryogénisation » et son ambiance à la Inception (que j’avais détesté). Pour le reste, je ne peux que m’incliner devant la performance cinématographique, démontrant un savoir faire très haut de gamme. L’histoire est un peu « casse gueule », mais le réalisateur nous emmène dans son univers avec brio. En fait un film à voir compte tenu de la personnalité de son créateur.
Quelle entrée en matière dans la cinématographie de cet espagnol plutôt doué! On se doute bien tout le long de ce thriller que la frontière est poreuse entre réalité et le rêve. Mais la structure va au-delà, en interposant des couches de réalités virtuelles. Ce n'est donc qu'après coup que l'on réalise ce que l'on a visionné. Il n'empêche que pendant, la tension est bigrement bien créée, et de multiples thèmes se télescopent: la relation amoureuse, la dualité beauté/monstruosité, la relation avec une figure paternelle, la possible trahison de l'ami de toujours…. Les références se bousculent: Inception/David Lynch/Hitchcock et pourtant le cocktail possède une touche bien personnelle. Attachez vos ceintures, et, sans préjugé, laissez vous tenter par ce manège en forme de montagnes russes. DVD vo - streaming Cinetek