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Charlotte28
123 abonnés
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4,0
Publiée le 21 novembre 2020
Une réflexion métaphorique sur la confrontation avec le monde réel et son acceptation à travers cet entrelacs de fantasmes, de rêves et de véracité dont la difficulté à démêler les nœuds est manifestée avec force tension par la prestation magistrale d'Eduardo Noriega vacillant entre aveuglante folie et douloureuse lucidité. Aidé par une dynamique mise en scène, le film nous happe dans son univers fascinant, inquiétant. La force du propos aurait été raffermie me semble-t-il si spoiler: l'ultime plan avait été celui de son second suicide, même si d'aucuns crieraient au pessimisme absolu! Une expérience entre fantastique et métaphysique à ne pas éviter!
Vraiment original, film fantastique par excellence. Si le début est un peu long a se mettre en place, on fini par rentrer dans le film et dans ce scénario hors du commun.
Le genre de film dans lequel on est captivé dès la première seconde et dans lequel on ressort complètement chamboulé ! Esthétiquement très dur, ce film reflète avec beaucoup d'authenticité les sentiments de rejet et d'abandon vécu par un homme qui voit sa vie basculée à la suite d'un accident de la route. Amenábar pointe ici avec une justesse extraordinaire l'intensité des angoisses et le conflit intra-psychique pouvant conduire à la folie. Il parvient à nous faire percevoir toute la détresse, le sentiment d'oppression et la tension interne vécue par César mais également la vulnérabilité et le désarroi de son entourage. La tension est palpable, ce qu'il vit est insupportable, Mais ce qui fait la force de ce film par-dessus tout, c'est surtout l'élégance du scénario au rythme effréné qui nous offre quelques répits pour entrevoir la beauté de la vie, de l'amour et sa force...ou à son inverse nous replonger dans un cauchemar sans fin.
Un thriller psychologique qui rend hommage aux Yeux sans visage de Franju et au Vertigo d’Hitchcock, mais s’inscrit surtout dans le goût des années 90-2000 pour les thrillers psychologiques teintés de fantastique, qui jouent sur les perceptions fragmentées et les twists alambiqués (Sixième sens, Memento, L’Effet papillon, Fight Club, Le Prestige, etc.). Pas franchement du cinéma subtil donc, d’autant plus que la dernière partie, à la fois trop explicative et complètement invraisemblable, a un côté over the top très espagnol qui n’est pas vraiment du meilleur goût. Je retiens quand même quelques effets de mise en scène réussis pour faire ressentir le vertige du personnage, mais tout ça est un peu maigre, comparé à l’ambition affichée du scénario.
"Ouvre Les Yeux" d'Alejandro Amenabar est, en certain points, absolument génial. La manière dont l'incertitude est installée, l'irréalisme chronique qui plane au dessus de l’œuvre, le mystere et même l'angoisse, tout ça est magistralement géré, et il part si loin qu'on finit par craindre une retombée violente de tout cela, mais cela n'arrive pas, Amenabar parvient très bien a mettre un vrai dénouement, plausible et inattendu, tout en gardant un peu de cet angoissant mystere qui fait le caractère de ce film. Les acteurs sont très bons, même Pénélope Cruz, et la mise en scène est de qualité, parfaitement adaptée a l'ambiance du film.
Moins bon que tesis certe , mais tout de même quel bon film ! On est littéralement happé par cette histoire complètement folle . Ouvre les yeux est l'oeuvre qui a confirmé le potentiel d'amenabar.
Si Alejandro Amenabar est incontestablement l'auteur de réussites remarquables, on peut être un peu plus dubitatif quant à la qualité réelle de quelques autres. En effet, si "Ouvre les yeux" n'est pas une catastrophe, cela n'en demeure pas moins un film profondément maladroit. Car si certaines scènes arrivent à faire leur effet (notamment par une estéthique parfois inspiré), c'est loin d'être le cas sur la durée. Amenabar n'arrive en effet jamais à trouver un ton vraiment juste, poétique, envoutant, et ce alors que le thème avait pourtant vraiment de quoi fasciner. Qui plus est, lorsque l'on sait comme moi que le film est très librement inspiré d'un grand classique de la science-fiction (que je me garderais bien de vous citer au cas ou vous l'auriez lu vous aussi), le plaisir devient presque inexistant, tout comme l'effet de surprise. Mais pire que tout cela, on a l'impression qu'Amenabar, bien que réussissant à faire ressortir quelques thématiques, est incapable de faire ressortir toute l'ampleur d'un tel sujet, qui plus est lorsque que l'esthétique générale (particulièrement la photographie) est mal rendue. La fin s'avère par ailleurs convaincante et explique tout mais là aussi, une question se pose : est-ce bien suffisant de tout expliquer (même bien) en quelques minutes si l'on n'a a pas réussi à nous intéresser durant les 110 minutes précédentes? Un coup pour rien.
Alejandro Amenabar brouille les pistes et le spectateur en jouant avec cette frontière si ténue entre le rève, la folie et la réalité. Ce genre d'approche n'est pas nouveau mais a rarement été aussi bien maitrisé que dans "Ouvre les yeux". On ne sait plus où donner de la tête et le cinéaste nous ballade durant tout son film jusqu'à ce final magistral. Excellent.
Film espagnol, Ouvre Les Yeux est une jolie découverte. L'histoire de César, un jeune homme possédant pas mal d'argent qui va voir sa vie basculer après avoir été victime d'un accident de la route est prenante à suivre. Plus les minutes passent et plus l'histoire pend une dimension qui la complexifie. En effet le récit se confond entre rêve et réalité laissant planer le doute. Le personnage de César est très plaisant car il a une vraie évolution suite à son visage qui se voit défiguré. Son changement de faciès le fait aussi changer intérieurement. On se retrouve face à un homme en souffrance qui n'accepte pas son sort. Il va alors commencer à sombrer dans la folie en imaginant des scènes tout en se sentant persécuté et pas écouté par ceux qui l'entoure. Ceux qui l'entoure ce sont Sofia une jeune fille qu'il vient de rencontrer et qui lui plait, Pelayo son ami le plus précieux, Antonio le psychiatre à qui il se confie, Nuria son ex qui l'harcèle ainsi que le représentant d'une société suspecte. Tous ces personnages sont interprétés par des acteurs convaincants qui interprètent tous très bien leurs rôles avec en tête un Eduardo Noriega touchant et une Penélope Cruz splendide. Les différentes relations entre les personnages sont une vraie réussite. Le triangle que forme César, Sofia et Pelayo fonctionne parfaitement. De plus les dialogues sonnent justes et se veulent très directs. Il se dégage beaucoup de bienveillance, de tendresse et d'écoute de ce long-métrage ce qui est très appréciable. Il faut dire que les thèmes abordés sont forts et interrogent. La réalisation elle, est bonne dans l'ensemble même si certains passages sont moins inspirés. Malgré ça, à beaucoup de moments elle offre des plans plein d'idées. Reste une b.o. de bonne facture qui accompagne de belle façon le tout ainsi qu'une jolie fin très réussie. Au final, Ouvre Les Yeux est un film à regarder et même plutôt deux fois qu'une pour en comprendre toutes les subtilités tant derrière cette paupière fermée il se cache des choses à voir.
Deuxième film du réalisateur espagnol Alejandro Amenabar après Tesis, voilà un film presque parfait. Une histoire délirante parfaitement écrite, qui fait froid dans le dos, pour une mise en scène parfaitement maîtrisée. L'inteprétation est au diapason. rien à dire. Un film devenu un classique. Si je me souviens bien le remake américain Valilla Sky avec Tom Cruise, Cameron Diaz et encore Penelope Cruz est de bien piètre intérêt à côté...