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Alain D.
584 abonnés
3 280 critiques
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4,5
Publiée le 13 juillet 2016
Comédie de Clyde Bruckman, avec Stan Laurel et Oliver Hardy. Ce format court muet, réalisé en 1927, est un monument du rire, un classique du burlesque avec une phénoménale bataille de tartes à la crème. Le pitch : Stan est boxeur et naturellement Ollie est son manager. Après la défaite de leur dernier combat, Ollie souscrit une assurance accident pour Stan et lui fait la blague de la peau de banane. Mais c'est un fournisseur de tarte qui est pris au piège…
Ce court-métrage se compose en deux parties, qui mettent en avant la dualité du titre. Dans un premier temps est mis en scène un combat de boxe opposant Stan Laurel et son manager / entraîneur Oliver Hardy, à un stéréotype de boxeur " bulldog ". Cette partie aurait mérité d'être prolongé, étant à la fois drôle et intéressante: elle nous montre la corruption du combat, et souligne la naïveté et l'ingénuité de Laurel, qui contraste avec la détresse d'Hardy aux alentours du ring. Dans la seconde partie, qui n'a strictement rien à voir avec la première (mais est-ce là l'important?), sûrement l'une des plus connues de l'Histoire du cinéma burlesque, nous faisons face à la véritable bataille du film: la bataille de tarte à la crème dans la ville, provoquée par le duo comique. Un bazar pas possible s'ensuit, et tout le monde se joint à ce joyeux boucan. C'est indéniablement la force du film, et ce qui en a fait sa renommée: pouvoir mettre en scène une bataille de tartes à l'échelle d'une ville, dans une atmosphère burlesque accentuée par la musique, très bien trouvée pour le coup. Si ce court-métrage ne me semble pas être le plus ingénieux de Clyde Bruckman, il se regarde encore et encore sans qu'on en soit lassé et plaira aux petits comme aux grands.
Si j'ai déjà vu des films avec le fameux duo comique Laurel & Hardy par contre je n'avais jamais vu ceux de leur période muette. La bataille du siècle commence par un match de boxe dans lequel le filiforme Stan Laurel se démène comme il peut face à un boxeur beaucoup plus musclé au désespoir de son manager joué par Oliver Hardy. La deuxième partie de ce court-métrage est la plus réussie et n'a rien à voir avec le boxe, il s'agit d'une bagarre de tartes à la crème partant d'un quiproquos léger pour dégénérer en bataille de rue géante avec plusieurs protagonistes. Ca peut paraître simple mais c'est très bien fait, les situations s'enchaînent vite et c'est très cocasse.
La séquence d'ouverture avec le match de boxe est très bien réalisée mais on l'oublie très vite lorsqu'on passe à la scène suivante : celle de la bataille des tartes à la crème. Comme les choses ne sont pas faîtes à moitié, on a le droit à une des meilleures séquences burlesques au monde par son côté "beaucoup de figurants milliers de litres de crème utilisés". Il est juste dommage qu'il manque des bouts de film qui auraient certainement donné un effet comique encore plus ravageur à l'ensemble ainsi qu'un peu "de chair" autour de cette scène mythique pour donner encore plus de consistance au film. Mais il ne faut quand même pas bouder son plaisir, ce film est très agréable à regarder car c'est toujours plaisant de voir quelqu'un recevoir une tarte dans la gueule alors plusieurs...
Réalisé en 1927, le court métrage La bataille du siècle est resté très longtemps invisible dans son intégralité. Enfin retrouvé et restauré dans la foulée, le film déroule sur près de vingt minutes une introduction montrant Laurel en boxeur chétif et Hardy en manager roublard puis la célébrissime bataille de tartres à la crème qui ne tarde pas à sa généraliser. Durant la bataille titre, entre interprétations et improvisations, le tandem Laurel - Hardy s'en donne à cœur joie dans un enchaînement burlesque et fatal jusqu'au rituel chaos final et irrationnel. Le spectacle, à l'image de la bataille mise en scène, est gigantesque et aussi simple que jubilatoire, un excellent moment.
Le meilleur film mettant en scène le tandem Laurel et Hardy. Il faut dire qu'il contient une séquence d'anthologie avec une bataille de lancers de tartes à la crème, qui n'a jamais été égalée et que le reste du métrage, inventif et désopilant, bénéficie du métier d'un cinéaste aujourd'hui oublié Clyde Bruckman.