Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 9 mars 2014
Les débats et conflits récents n'ont pas lieu d'être. Tomboy ne présente aucune polémique, aucun jugement. Tout réside dans la simple compréhension, dans l'amour de l'autre, faisant ainsi basculer tendrement la souffrance personnelle vers une histoire de famille, la petite sœur, complètement genrée et emplie de divers stéréotypes ressent la souffrance de sa sœur, et la grandeur du film repose bien dans cette compréhension inavouée et incompréhensible, dans l'amour pur ou désintéressé de la famille, déchirée entre les règles pour partie extérieures de la société, et sa vérité intérieure.
Interessante cette histoire d'une fille qui va droit dans le mur, mais qui fait semblant que tout va bien, qui veut bien esperer que ce qu'elle fait est normal, elle est de plus en plus déchirée entre son vœux et la froide réalité...avant le clash J'ai bien aimé ce film...j'aurais peut-être pu mieux le noté...mais bon le film est simple, sans prétention, réaliste, cette histoire pourrait se passer un peu n'importe ou dans l'anonymat des cités... Le jeux des gamins est une réussite...quand je parlais de simplicité je pensais surtout à leur interprétation si naturelle...je pense qu'ils ne jouaient qu'à moitié... ils étaient simplement eux-mêmes... Je suis quand même assez bluffé par la jeune actrice principale...quelque chose me dit qu'on la reverra plus tard avec sa démarche androgyne et ses yeux d'azur...et ça c'est de bonne augure
Réalisé avec peu de moyens et dans un décors modeste (un coin extérieur et un appartement), la simplicité qui s'en dégage se ressent mais l'histoire n'en est pas moins limitée. C'est l'histoire d'un garçon manqué, Laure, qui se fait passer pour un garçon auprès de ses nouveaux copains; S'en suit une succession de scènes d'amusement, de quotidien enfantin, avec au bout du compte, la réponse à la question du passage obligé de la vérité. C'est très simple, c'est chou et c'est touchant. Pour certains il s'agit d'une heure où il ne se passe rien, pour moi c'est une heure trente (donc déjà ce n'est pas trop long) sympathiques donc loin d'être inaccessibles. Ce n'est pas nécessairement le genre de film qu'il faut voir, mais un coup d'oeil ne fera pas de mal.
13 965 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 26 février 2014
Pourquoi voir ou revoir le "Tomboy" de Cèline Sciamma, une rèalisatrice brillante qui n'avait que trente-trois ans quand son deuxième long-mètrage a fait beaucoup de bruit au festival de Berlin ? D'abord l'histoire, ètonnante! Celle d'une petite fille qui essaye de se faire passer pour un garçon dans son nouveau quartier! Sera t-elle dèmasquer ? Suspense [...] Et un suspense toute en èlègance, en charme et en lègèretè! Ce sont trois qualitès que possèdent naturellement la petite Zoè Hèran, èpoustouflante, une jeune actrice à suivre! Son èventuelle « dèviance » est aussi là pour provoquer les rèactions de ses parents et son entourage! Après "Naissance des pieuvres", Cèline Sciamma s'affirme plus que jamais comme la cinèaste de l'ambiguïtè des sentiments! Chronique dèlicate mais film sur le trouble de l'identitè sexuelle chez l'enfant avant tout. "Tomboy", « garçon manquè » , pari casse-gueule mais film rèussi...
Un excellent film sur une fille de 10 ans mal dans sa peau qui réussit à faire placer pour un garçon durant un été. Laure est un garçon manqué. Lisa et sa bande croient que cette dernière est un garçon appelé Michael. Mais son secret est découvert après une bagarre avec un garçon. Un magnifique drame français.
Un joli film plein de justesse et de sensibilité, sur l'enfance et l'identité. C'est finalement assez pudique et éducatif, les intégristes qui veulent le censurer ont vraiment un poids chiche dans la tête et de sacrées névroses. Je ne sais pas s'il leur faut un psy ou un exorciste, mais quel idée d'avoir voulu empêcher la diffusion de ce mignon petit film sur Arte, ou de vouloir l'interdire à l'école ! Si ça se trouve ils ne l'ont même pas vu, c'est bien le genre des intégristes de condamner au nom des préjugés, sans savoir de quoi l'on parle. Interdire un tel film, c'est refuser la réalité. Rester avec des oeillères et un cierge dans le cul en se croyant moralistes, alors qu'ils ne sont que d'hypocrites obscurantistes. Comme le déclare justement Virginie Despentes: "C’est la douceur du regard qui impressionne, et qui pour Civitas est subversive, de façon insupportable".
Quelle déception ! J'étais à fond, je voulais voir ce film, j'étais sûr d'adorer et puis... ça... cet objet filmique ennuyeux, long. La réalisatrice s'imagine-t-elle que montrer des enfants fait forcément un film charmant ? À part la petite soeur, c'est loin d'être le cas. Quelle platitude, quel ennui.
Un tout bon film ! Rien de scabreux dans cette histoire d'une fille qui "préférerait" être un garçon. Les relations entre les enfants-ados sont sains -plus près de la 'Guerre des boutons' que des films sur la sexualité enfantine et les adultes sont des gens sensés et aimants. Les interprètes sont super bons et bien entendu une mention spéciale pour la jeune qui joue le rôle principal.
"Tomboy" est un film relativement court sur un sujet rare et original. L'histoire est très intéressante et pourtant on n'est pas toujours captivé ou touché. La grande qualité de l’œuvre, c'est bien sûr sa représentation de l'enfance. On plonge au cœur de jeux certes stupides mais qui ont de tout temps passionné les plus jeunes. C'est dans ces moments que la grâce transparaît avec le plus d'évidence, mais c'est là aussi qu'on met en doute la densité du propos. À vrai dire, le film est tellement court qu'on pense souvent qu'il y avait sans doute matière à faire plus, à créer des situations savoureuses encore inexploitées. Et pourtant, on peut aussi se réjouir que Céline Sciamma se soit retenue d'explorer le sujet à fond : il est vrai que le cinéma plonge souvent dans l'excès quand il cherche à épuiser son thème. La réalisatrice se réclame quant à elle du réalisme et en faire trop aurait sans doute nuit à la cohérence du propos. Le mieux est après tout l'ennemi du bien et le film aurait sûrement perdu en qualité. Néanmoins, le film n'est pas des plus bouleversants, mais il demeure un exercice d'une grande intelligence, porté par une Zoé Héran exceptionnelle, jeune actrice dont la profondeur du regard joue beaucoup sur l'ambiguïté ressentie.
Sans l'intervention de Civitas, qui s'est révélé être le meilleur imprésario que la chaîne Arte, je n'aurais même pas eu l'idée de regarder ce film autrement, donc merci Civitas... Et encore un autre merci à Civitas car étant nostalgique d'une époque que j'ai jamais connue j'ai eu l'impression d'être revenu avant mai 68 où un excellent et très digne film comme "La Religieuse" était voué aux feux de l'enfer par une partie de la population... Que dire de "Tomboy" ben que les poses contemplato-auteuristes que prend la réalisatrice Céline Sciamma ne m'ont pas pleinement captivé, mais qu'au final on a le droit à un film juste avec une interprétation juste (l'actrice principale est exceptionnelle !!!) qui traite avec beaucoup de subtilité, et même à la fin beaucoup d'émotion, d'un sujet délicat où la protagoniste doit plus faire face à l'incompréhension qu'à l'intolérance. Bon ben merci vraiment Civitas, sans être pleinement emballé par la narration du film le fond est très beau...
Céline Sciamma peut se vanter d'explorer des sujets polémiques ou dérangeants, toutefois je trouve sa réalisation vide. Tomboy nous donne à être témoin de la vie de la petite Laure pour la suivre au travers d'une histoire sur fond d'identité sexuelle. Si l'on comprend bien les mécaniques et les enjeu de son histoire, on reste invariablement dans une lecture de surface sans profondeur, pourtant certains axes pointent leur nez et auraient pu amener eux aussi des réflexions intéressantes autant pour comprendre la petite Laure que pour réfléchir à ce sujet. Avec une réalisation aussi plate, plaquée sur la réallité sans volonté de la transcender au risque de perdre sans doute quelque chose d'une vraissemblance (cela dit bien présente) le film se révèle finalement de la portée d'un documentaire comme on en voit tard sur certaines chaînes, sans vraiment réveiller nos neurones et sans nous intéresser d'avantage.
Un film d'une grande finesse et d'une grande justesse sur la fin de l'enfance, sur comment on grandit, comment on commence à se construire en dehors des parents, comment on se cherche, on expérimente pour essayer de trouver des réponses à toutes les questions qu'on se pose.
La force de "Tomboy" réside dans le traitement de son sujet et de son interprétation. Le scénario n'est pas épais, mais la manière dont Céline Sciamma aborde le trouble identitaire de Laure/Mickaël est fait avec tact, naturel, sans parti pris. Ce qui arrive à Laure est inné, la réalisatrice le retranscrit sans la juger, ni lui trouver un traumatisme déclencheur: Laure est une enfant "normale", ce qui lui arrive n'a pas de cause, par contre les conséquences de ses actes révélés au grand jour, seront brutales. Mais là encore, Sciamma, en filmant la réaction de la mère face à la découverte de la "vie cachée" de sa fille, le fait sans manichéisme, nous laissant dans le doute: a-t'elle raison de réagir ainsi? Peut-on lui en vouloir ? Zoé Héran, du haut de ses 12 ans, orchestre un travail d'actrice époustouflant face à un sujet épineux. Sa "petite soeur", interprétée par Malonn Lévana, est tout aussi étonnante de spontanéité, alors que son rôle (la seule personne du film à comprendre son aînée intrinsèquement et l'accepter comme elle est) est beaucoup plus complexe que son jeu naturel voudrait le faire paraître. Dommage que ce film n'échappe pas aux effets auteuristes qui filme parfois du vide et des longueurs ennuyeuses. La force et le traitement de son sujet pâlissent face à l'aspect téléfilm de l'ensemble, mais ici, le cinéma a quelque chose à dire, du moins à méditer: et ça, c'est plutôt rarement bien fait.