Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 avril 2011
Apres naissance des pieuvres, je pense sincèrement que Celine Sciamma est un génie. Autant son premier film nous plongeait dans une ambiance moite, et pesante, autant Tomboy sent la nature et le soleil. On aime la beauté des images, la beauté des voix et du son. Ce film est touchant, drole, émouvant. Simple. Sans prétention. Foncez le voir, vous ne le regretterez pas.
Etrangement plus doux que la Naissance des Pieuvres, peut être a cause de la lumière, ou parce que ce sont des enfants. Sous l'apparence d'une banale histoire de fin de vacances, Tomboy soulève un profond malaise sur l'identité sexuelle, mais sans être explicatif ni moralisateur, c'est un film intimiste, très humain, sublimé par le jeu des acteurs, absolument tous bluffant. Thumbs up pour les quatre membre de la famille, incroyablement attachants, vrais et justes .
Après une Naissance des pieuvres riche de promesses, Tomboy c'est l'aisance d'une preuve, celle que Céline Sciamma est bien partie pour occuper une place de choix dans le cinéma français. L'idéal serait de ne rien savoir du sujet avant la projection, d'arriver vierge et de se laisser surprendre par LA révélation, au bout d'une quinzaine de minutes. Laure est une fille, pour ses parents et sa petite soeur, elle devient Michaël, un garçon, au sein de la bande qui l'a adopté(e), au coeur d'un été ensoleillé. La question a beau être celle de l'identité sexuelle, pour un enfant de 11 ans, elle n'est jamais traitée comme un traumatisme ou même une douleur. Le talent de la réalisatrice est de rendre limpide et naturelle des situations qui, chez d'autres, prendraient des allures de drame. Non que Laure/Michaël ne se pose pas de questions, mais s'il y a trouble, il est feutré et hors caméra, le plus souvent. Et commenter le film est un peu lui faire injure, car il a cette qualité de laisser le champ libre au spectateur, de ne pas lui imposer une vérité ou de lui infliger un message lourd de sens. On retient plutôt les jeux innocents de l'enfance, pour les extérieurs, et la tendre complicité de Laure/Michaël avec sa soeur cadette, qui nous valent les plus belles scènes, pour les intérieurs. Pas de clichés non plus dans les rapports entre les parents et leur garçon manqué. Il y a une telle simplicité de ton pour aborder une complexité de relations ! Tomboy est un film de vacances, finalement, avec de petits moments de grâce et des éclats de gravité. Un film libre, magnifique et baigné de lumière.
Quel naufrage ! Aucune originalité, aucune idée de mise en scène, des dialogues d'une platitude rare, un sujet à peine effleuré. Les critiques sont tombés sur la tête ! Nous vivons à une époque où l'on se contente vraiment de peu... Décourageant.
J'allais voir Tomboy en ayant lu tout le bien qu'on en pensait (sans avoir vu "Naissance des pieuvres" cependant, mais ça ne saurait tarder)...J'en ressors avec un brin de déception. Tout est juste, touchant, on prie pour que Laure/Mickaël ne se fasse pas démasquer, les jeunes acteurs sont géniaux, attachants... Jusqu'à ce que la mère découvre le mensonge. La réaction de la mère m'a profondément choqué : Comment peut-on faire subir une punition aussi brutale (révèler la vérité aux copains, en forçant Laure à porter une robe) et dire à sa fille que l'on accepte quand même qu'elle s'habille en garçon !! J'ai trouvé celà juste incohérant, et je dois avouer que ça m'a plombé en partie le film.
Tomboy un récit d'un garçon manqué, sensible aborde avec délicatesse le trouble de l'identité sexuelle. Ce drame est émouvant et touchant par la douceur du personnage principal.
Naissance des pieuvres avait été l'excellente bonne surprise de l'année 2007. On attendait donc Céline Sciamma au tournant du deuxième film. Difficile de faire aussi bien. Même si Tomboy est très réussi il reste, à mon gout, en deçà du précédent. Je ne retrouve pas ici l'émotion éprouvée dans le premier film de la réalisatrice, peut être moins d'identification avec un enfant qu'avec une ado. D'ailleurs mon principal reproche ici est un certain manque d'émotion. L'histoire est d'une simplicité confondante, c'est frais et léger même si elle soulève de vraies questions sur l'identité sexuelle (tout comme Naissance mais pas au même âge). Juste un été, un moment dans la vie d'une petite fille et de sa famille (aimante) qui ne changera peut être pas foncièrement son avenir et la femme qu'elle deviendra. La mise en scène est tout aussi simple et fluide et coule aux rythmes des jeux d'enfants et des premiers émois. Le tout est couronné par une interprétation exceptionnelle de l'ensemble des acteurs. Si Sophie Cattani et Mathieu Demy sont très bien, les jeunes actrices sont, elles, vraiment formidables. La petite Zoé Héran fait preuve d'une belle présence et d'une grande justesse pour son âge. Quant à Malonn Levana, la petite sœur, elle est tout bonnement à croquer, et tellement drôle. Petit déception donc pour ce deuxième film de Céline Sciamma. Il faut dire que j'avais mis l'attente bien haute après la révélation de la Naissance des pieuvres. Un beau film tout de même.
un film avec des enfants, pour des enfants ou non, fait par un enfant ou non, frais, ensoleillé, drôle avec des jeunes comédiennes qui s'amusent ! le meilleur film de ce mois !
Laure a 10 ans. Arrivée dans un nouveau quartier, un quiproquo la fait passer pour un garçon : elle joue le jeu. La confusion des genres dure tout l'été, jusqu'au jour où...
Ce deuxième film de Céline Sciamma (Naissance des pieuvres) est merveilleux. Il accumule les bienfaits pour l'oeil et l'esprit : beau jeu des jeunes acteurs/actrices et des parents (Mathieu Demy parfait), scénario tendu comme la course d'une flèche, très belle photographie, délicate et précise (le film a été tourné avec le fameux appareil photo Canon 7D).
Mais c'est la mise en scène qu'il faut ici surtout saluer. Il y a dans ce film la même qualité que dans Lady Chatterley : c'est ce que je me disais pendant tout le film, avant de voir la réalisatrice remercier Pascale Ferran dans le générique de fin. Le parti pris est de filmer les enfants à leur hauteur, et les parents sont presque toujours hors champ. Cela donne un ton inimitable au film, à la fois très intérieur et très sensuel. La deuxième particularité de Tomboy est de tirer un profit maximal d'un décor a priori quelconque : un immeuble lambda d'Ile de France. Sous les caresses de la caméra de Céline Sciamma, la forêt devient un lieu de danger, un pont et ses rambardes rouges semble sortir d'un film d'Imamura, une baignade dans un plan d'eau devient un combat initiatique...
Mouvements fluides et cadres au cordeau, la réalisatrice ne nous donne pas seulement une leçon de beau cinéma, elle nous offre une oeuvre dans laquelle tous ses choix font sens, et servent admirablement le propos.
Tomboy, c'est un thriller psychologique d'1h20 qu'on suit en apesanteur, ravi et anxieux à la fois. Pour moi le meilleur film français de l'année. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Très beau film, qui traite du genre et de l'enfance, qui montre notamment la pression sociale autour du sexe social (par exemple, la maman insiste pour que la petite porte une jupe pour ainsi investir les codes sociaux assignés aux aux petites filles)
Céline Sciamma signe avec «Tomboy» un film à la fois simple et compliqué. Simple dans le postulat de base: une jeune fille qui décide de se faire passer pour un garçon après un déménagement, simple dans sa construction aussi avec beaucoup de scènes du quotidien aux allures anodines, mais il faut l'avouer gorgées de nostalgie à l'instar du jeu de carte ... Sans musique, il y a pourtant derrière cette légerté de visu, des questions, des reflexions à partir de ce choix de l'héroïne ou des réactions qui s'en suivent. Le premier sentiment peut-être, une petite frustration mais qui s'envole vite, aussi bon soit-il le film paraît si simple, filmer le quotidien semble sans effort et pourtant rares sont les films remplis d'une si jolie sincérité. Car il faut bien avouer que la réussite est totale, dans ses choix de réalisation avec une caméra douce et à hauteur d'enfants, dans l'évolution de son récit, dans son casting impeccable... Si la jeune Zoé Héran est excellente, la petite soeur (Malonn Lévana) bouffe tout autant l'écran, et nous fait rire à tour de bras... Bien que tout semble léger et l'image lumineuse on ressent comme une gène, quelque chose de dérangeant s'installe malgré qu'on connaisse les ficelles de l'histoire, ne pas pouvoir ranger cet enfant dans une case ne laisse pas indifférent. Un film simple, léger, drôle, et qui pose des questions pertinentes, c'est tout bon!