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JoRod
63 abonnés
335 critiques
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4,5
Publiée le 22 avril 2011
Cette deuxième oeuvre de Céline Sciamma est intelligente, douce & juste. Une mise en scène brillante. Rien n'est en trop, il ne manque rien. L'émotion est juste, jamais dans la dramatisation excessive, toujours dans la justesse et porté par une vision de qualité. Ici, les mots, les situations, les sensations ramènent à l'enfance et à toute ces joies. Le regard, sur un sujet difficile à traité, est fait à la manière d'un enfant, dans l’insouciance, l'inconscience, la simplicité sans jamais tomber de la naïveté. La réalisatrice arrive à nous faire ressentir, le mal être de l'enfant, ses joies, ses doutes, ses peines, les situations mal à l'aise et toujours retombe dans le juste. Les prestations des jeunes acteurs sont tout simplement étonnantes et remarquablement interprétés et avec une direction d'acteurs maitrisée.
Ce très joli film laisse derrière lui un souvenir de pure légèreté grâce aux jeux très fluides, jusqu'à en devenir troublants, de très jeunes acteurs et à la mise en scène épurée de Céline Sciamma. Le thème du trouble sexuel est pesant dans cette histoire originale mais la psychologie des personnages est survolée de manière grossière préférant insister sur leurs comportements. Il est surtout dommage que cette réalisatrice pleine de talent ne nous ait pas fait un second film dont le thème soit plus éloigné du premier, passant du malaise d'adolescentes à celui d'une fillette garçon manqué de 10 ans, donc, même si elle a su à nouveau m'émouvoir, j'espère voir le domaine d'inspiration de cette réalisatrice s'étendre.
A une époque où le cinéma a tendance à faire adopter aux enfants des comportements d'adultes, Céline Sciamma a au moins le mérite d'être réaliste. Leur comportement, leurs relations entre eux et avec leurs parents sonnent justes. On aime ou on n'aime pas, mais au moins ça change. Le propos du film est intéressant. Le personnage de Laure est entouré de garçons (un peu trop caricaturaux, peut-être) et de trois autres filles/femmes : sa mère, enceinte ; sa soeur de 6 ans et pourtant plus "féminine" qu'elle (scène où elle danse); sa copine Lisa, dont le corps montre clairement les signes de la puberté. A côté de ces trois personnages très féminisés, et c'est la grosse réussite du film, on oublie que Laure est une fille. C'est de fait assez subtil (tout comme également ce gros plan sur le bébé à la fin, et dont on ne connaîtra pas le sexe). La direction des enfants est remarquable. Après, ça reste très français : pas de musique, deux décors, des plans fixes... Mais "Tomboy" est suffisamment bien foutu pour que ça vaille le coup d'être vu.
La routine du cinéma d'auteur français. Un début intriguant, et puis après... tout ce qu'on prévoit arrive. Et plus le film avance, plus on s'en désintéresse. Un peu de mystère, que diable ! Rendez nous Jane Campion !
Il est vrai que tout sonne juste dans Tomboy, cependant, à trop vouloir épurer, aérer, éviter tout effet, Céline Sciamma a fini par rendre son sujet presque insignifiant. On a la drôle d'impression d'avoir assisté à ce qui aurait pu être un excellent court métrage, et que le monteur aurait maladroitement étiré en longueur.
La confirmation d'un immense talent de cinéaste : Céline Sciamma trouve le ton juste dans cette histoire sobre et émouvante, avec une maîtrise de la direction d'acteurs enfants. Délicat et pudique, d'une violence contenue, c'est incontestablement le premier grand film français de l'année.
Je comprends pas trop ce qui plaît dans ce film! Je le trouve dérangeant limite malsain! Les parents semblent complètement ne pas se soucier de la masculinité de leur fille. On ne sait jamais quels sont les mobiles qui poussent la gamine à jouer ce jeu. Ne reste que la complicité entre les 2 soeurs... ça fait un peu juste!
Superbe film qui m'a beaucoup rappelé Ponette de Doillon dans la manière de considérer le regard de l'enfant avec justesse et rester : le spectateur reste toujours à hauteur d'enfant et c'est remarquable de finesse....
Un film assez exigant. J'en suis ressorti assez frustré. J'avais pris soin de ne rien lire concernant ce film mais je m'attendais à autre chose en terme de dramaturgie. Un film d'une heure et demie qui se focalise sur une petite fille qui se fait passer pour un garçon pendant 1h20 et cela sans autre enjeu dramatique, c'est un peu maigre. Reste qu'une fois que l'on a compris qu'il n'était question que de ça (la question des genres, la féminité), on se prend tout de même au jeu. La direction d'acteurs est impeccable. Tout respire le naturel, jusqu'à la photo (un peu fade) naturaliste. Un peu trop "auteurisant" à mon goût, un peu trop "français" avec du bon et du mauvais.
Un film intéressant sur la confusion des genres et la recherche de l'identité sexuelle à l'adolescence. On regrette le parti pris descriptif et la neutralité du scénario qui se traduit par l'absence de posture militante.
Un film à voir absolument malgré quelques lenteurs ... !! ... On reste cependant captivé par l'ambiance du film et ce qui s'en dégage. Un grand bravo aux actrices: - le Tomboy du film est à sa place (à se demander si fiction n'est pas réalité !) - L'amoureuse a un jeu tout à fait crédible et perfectible . - La petit soeur est remarquablement interprétée ! Quelle prestation pour un petit bout de 6 ans !!
Foncez au cinéma ... Délaissez un peu les projections Américaines et les grosses machines et COURREZ VOIR TOMBOY , un vrai bijou made in France :-)
4,5 pour ne pas mettre 5. Tomboy est aussi grand qu'insignifiant, aussi mignon qu'étrange et aussi gentille qu'osé. On pense a Stella de S. Verheyde mais Tomboy est moins musical et plus chorégraphié. La direction d'acteur est épatante et le jeu sans faux-semblant de Zoé Héran force l'admiration. D'ailleurs, tout les protagonistes du métrage sont irréprochables. Cette captation de vie d'une enfant de 11ans en proie à ses doutes et expériences certifie que le paysage cinéphil français doit compter dans ses rangs la jeune cinéaste Celine Sciamma comme une valeur sur et surtout...doué.