J'avais malheureusement raté ce film dans les salles, c'est donc avec la sortie DVD que je peux me rattraper. Il y a des nombreuses bonnes choses à noter et notamment l'incroyable travail réalisé avec les enfants qui dégagent un naturel et une crédibilité déroutante, surtout la petite sœur qui est vraiment à croquer ! mais aussi Zoé Héran qui est tout simplement extraordinaire dans un rôle que l'on ne peut pas qualifier de simple. C'est un film qui touche également par son histoire sur l'identité sexuelle, sujet un peu trop tabou, et qui malgré la lenteur de l'action arrive à nous intéresser jusqu'à la fin.
Un film très simple mais très juste, qui au contraire de la plupart des films ne vous amène pas dans un ailleurs (violence, réalité historique/sociale, situation improbable d'une comédie) mais dans un avant : l'enfance.
Tout est filmé à hauteur d'enfant et l'on vie avec suspens et émotion tous les évènements à travers la petite Laure, après son mensonge initial (un mensonge d'enfant, plus expérimental que grave). Les images sont en prime très belles; à conseiller à tous ceux qui ceux souviennent avoir été enfant un jour !
Certains y verront de la poésie, d'autres de la philosophie, quoiqu'il e soit,Tomboy est un récit léger, tellement léger qu'un simple bâillement l'éloignera de notre téléviseur sans aucune sommation au préalable.
Au delà des questions sur l'identité, cette histoire de "garçon manqué" qui dérape est à la fois d'une grande simplicité et d'un grand réalisme. Le jeu des enfants surtout est d'une incroyable qualité.
La jeune réalisatrice s'en sort très bien pour sa seconde grande réalisation. Le sujet, intéressant, est filmé de façon simple et brillamment interprété. Un film original et d'une grande simplicité à découvrir.
Découverte avec son intéressant La naissance des pieuvres Céline Sciamma, filme avec autant de finesse l’âge tendre, celui de la découverte pré-adolescente, où les conventions parlent au delà des choix. Son Tomboy, métaphore intéressante de la tolérance, de la recherche et découverte de soi, nous emmène avec subtilité sur le chemin des étés passés et des jeux de regards. Moins percutant que son précédent long, Tomboy résonne tout de même comme un impact puissant de ce qu’à été l’adolescence et de la découverte des sens.
Intéressant dans sa réalisation tout en douceur et dans sa mise en scène troublante d'authenticité, on se dit, qu'affublé d'un tel sujet, des qualités comme celles sus-citées peuvent très vite devenir de lourds défauts. Bien que le film se suive sans longueur, sans ennui, d'une traite claire et jamais laborieuse, nous avons le sentiment d'assister à une bande que nous oublierons très vite après la fin de la projection. Rien n'en sort que des aspects typiques d'une vie de famille typique, et le discours d'acceptation de soi (sujet qui, si on en croit la filmo' de Sciamma, lui tient profondément à coeur... Ça sent le vécu !) ne prend réellement forme que dans la seconde partie du métrage où l'intrigue se dénoue réellement. Et tout cela sans marquer véritablement le spectateur. Côté acting, le film propose de très belles performances, comme celle de la petite soeur de Michaël/Laure, mais aussi de jeux plus potaches, comme celui de Lisa et de la mère de Laure... Faisant abstraction de cela, je me dis quand même une chose à la sortie de cette projection... Qu'il est quand même dommage de donner tant d'énergie et de bonne volonté à filmer autant de banalité. Dans le genre, ça ferait presque penser à du Malick de bas-étage.
Malgré quelques réserves formelles, "Tomboy" séduit et émeut du fait de son sujet complexe qui pousse à la réflexion : un petit film tout simple mais profond. L'interprétation des enfants est bluffante.
Cette histoire de gamine empêtrée dans son mensonge m'a laissée de glace. C'est lent, pas très bien filmé, d'interminables et trop nombreux jeux d'enfants... Bref ce "drame" (?) m'a barbée d'un bout à l'autre. Quelques tentatives esthétiques ratées, psychologie carrément oubliée, on se demande bien ce qui a pu enthousiasmer la Critique.