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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 février 2012
Quatre ans après le fabuleux Naissance des pieuvres, Céline Sciamma revient avec une oeuvre tout aussi réussie ; Tomboy. Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et à sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… Mais suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret. Tomboy se caractérise très vite comme une oeuvre profonde, fascinante, sensible, touchante, remplie de pudeur et complexe sur bien des plans. On reconnaît parfaitement le style et les thèmes (La pré-adolescence et sa recherche de soi-même, sa crise d'identité, son éveil sexuel et sentimental...) de la réalisatrice du brillant Naissance des pieuvres. Tomboy est également une oeuvre très condensée (Moins d'une heure vingt), ce qui fait aussi toute sa force. En effet, on se retrouve ainsi fasciné de bout en bout, sans que le film ne s'attarde une seule fois sur des éléments inutiles. En somme, l'équilibre parfait. Car, contrairement à Laure/Mickäel, Tomboy ne se cherche absolument pas, est parfaitement maîtrisé et sait très bien où il va afin d'entraîner le spectateur avec lui. Enfin, toujours dans la veine de Naissance des pieuvres, les silences et les actions en disent souvent beaucoup plus que les dialogues. Deuxième film, deuxième réussite pour Céline Sciamma qui commence à s'imposer comme une grande. Un des meilleur traitement de la pré-adolescence vu au cinéma.
Une petite fille, véritable garçon-manqué (Tomboy en anglais), mal dans sa peau et refusant naïvement sa féminité, tente de se faire passer pour un garçon auprès de ses nouveaux copains et copines... Céline Sciamma filme avec beaucoup de sensibilité et de pudeur les troubles de l'identité que les enfants ressentent parfois très jeunes. L'existence est alors troublée par les mensonges, les doutes, les premiers émois amoureux. On observe aussi les réactions parfois cruelles que peuvent avoir les enfants entre eux. Des relations déjà conditionnées par les parents et l'éducation. Le film n'est heureusement pas moralisateur: on est loin de tout jugement ou toute sensiblerie inutile. Malgré le peu de dialogues et d'explications, c'est dans les silences et les expressions très justes des enfants que le récit prend son envol et devient touchant. C'est enfin une jolie leçon de tolérance et d'initiation à la vie: malgré le regard et les préjugés des autres, le mieux est encore d'assumer sa propre personnalité. Un film conseillé.
Etrange, surprenant, fantastique. Es-ce Zoé Héran qui fait la force de ce film où la lenteur de la mise en scène ? Les deux surement, les symboliques de plan sont très claires et très bien traitées, un mélange entre "la vie en rose" et le copain de Billy Eliot. Un film surprenant qui fait réfléchir sur la tolérance oubliée dans notre société, un film qui libère et révolte.
Si je me rappelle bien, je crois m'être endormi pendant quelques minutes tellement ce film était soporifique. Je m'attendais à beaucoup mieux. Là, c'est plat, c'est lisse, c'est... sans intérêt.
C'est un joli petit film, sans prétention certes, mais qui peut émouvoir grâce à au jeu de l'actrice principale. Touchante, elle est à un âge où elle cherche son identité et avance sans vraiment mesurer que son chemin va s'arrêter rapidement, freiné par le regard des adultes. Sa petite soeur jouée par Malonn Lévana, est remarquable.
Très bon film, simple et sans détours, qui présente d'ailleurs un problème cher à mon coeur. Les deux petites actrices principales sont très touchantes, le film peut nous arracher des larmes et des sourires sans trop en faire, en toute simplicité.
Mention spéciale aux deux jeunes actrices Zoé Héran et sa petite soeur. Vu en avant première aux halles avec les actrices, je suis ressortie complètement déçue, il me semblait qu'une rencontre allait être organisée et bien non! Si le sujet m'avait plutôt bien emballé, la construction de son identité! Le film reste mou et vide d'émotions et c'est bien dommage, c'est trop transparent pour en apprécier tous les aspects. J'ai vraiment été étonné de voir la jeune actrice habillée normalement aux halles, le constraste était saisissant, je la prenais vraiment pour un garçon dans le film! Ce qui insupporte en plus de la mise en scène successive qui brasse du vent, ce sont les rapports inter-relationnels, ils me paraissent invraisemblables, non pas tant quand l'héroïne va jouer dans les bois avec les autres mais à travers la structure familiale. Si le père me semblait à peu près potable, la présence de la mère gâche tout. Elle présente de la psychologie à deux balles, elle m'insupporte véritablement à travers tout le film. Cette façon caricaturée de réagir aux évènements, son surjeux, non vraiment elle est aussi mauvaise que lorsqu'elle joue dans "Je suis heureux que ma mère soit vivante". La fin m'a fait tomber des nues, je l'ai trouvé sans grand intérêt et pas assez cherchée, surtout pour un scénario aussi simple. La réalisatrice aurait pu au contraire, ne pas rentrer dans le moule et laissez la petite assumée son identité masculine. Parce qu'après tout pourquoi faudrait-il absolument se conformer aux pressions de la société et chercher absolument à se conformer à celui que l'on est pas?
Un film très réussi sur l'identité d'être (ou pas...) un garçon ou une fille quand on a 6 ans. On aurait jamais espéré une telle réussite sur un sujet aussi compliqué. Que ce passe t-il dans la tête d'un façon manqué ? La réponse dans ce super film a petit budget.
Oui, j’ai été traîné de force devant ce film, bien loin de mes considérations cinématographiques. Un film social à la française sur l’identité sexuelle d’un enfant, personnellement, je m’en fous. Et pourtant…
Considéré par les médias français comme le meilleur film français de l’année ou presque, Tomboy ne mérite peut-être pas cette distinction, mais se place haut dans la hierarchie. Le film, très bien mis en scène par Céline Sciamma, a le mérite pour lui d’être très court, concis, précis et pas prétentieux pour un sou, affichant son postulat tel un thriller. Jamais trop abstrait, jamais trompeur, le film se permet même de se passer de musique. Avec moins de 80 minutes dans le film, il fallait être rapide et frapper fort très tôt. La chose est plutôt réussi, grâce à un Mathieu Demy admirable. Deux scènes sont particulièrement prodigieuses, celle où Zoé Heran regarde les garçons jouer au foot sans leur t-shirt et où on sent son envie d’elle aussi, enlever le sien pour jouer et celle où ces mêmes garçons demandent à son amie de vérifier si Zoé Heran est bien une fille.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces deux scènes sont aussi le gros défaut du film, puisque le reste est assez mineur en comparaison. On aurait aimé que le film aille beaucoup plus loin…
Très bien filmé et superbement interprété, Tomboy peine bizarrement à toucher. Le film pose les jalons d'une réflexion, et montre de belle manière la construction de l'identité. Un bel exercice, peut-être trop classique, trop contrôlé.
Une ode à la différence qui intrigue, questionne, met sûrement mal à l'aise certains. Mais qui moi m'a plu et ému. La jeune actrice tient tout dans ce film où la norme posée par les adultes-parents apparaît pour ce qu'elle est, une violence sourde (et parfois moins sourde) pour qui ne d'y reconnaît pas.
Garçon ou fille, peu importe tant que les copains sont là et vous acceptent. A l'âge où l'identité sexuelle se forme, Céline Sciamma nous fait un joli retour dans notre enfance avec des gamins épatant pour un sujet qui traine un peu sur la longueur et aurait gagné en émotion...