Aimant beaucoup les écrits de Sir Oscar Wilde, je me suis laissée tentée par ce film. Il s'avère être fidèle, aucun anachronisme n'est révélé, c'est assez rare mais c'est tant mieux. J.Fry incarne un Oscar Wilde irréprochable. Par on ne sait quel moyen, par son charisme extraordinaire sans doute, il nous met de son côté. On a envie de le défendre, envers et contre tout. Je vais cesser d'employer le "on" parce qu'on va encore dire que je parle pour les autres!! Voilà, cet homme de grand génie que j'admire pour ses paroles avec lesquelles, pour la plupart, je suis en accord, et bien cet homme se voit vieillir et rajeunir en même temps. Il vit en existant, fait ce dont il a envie quand il en a envie et c'est ça qui est fabuleux. Le Carpe Diem est sa philosophie de la vie. Et puis le plaisir, le plaisir, le plaisir...seulement le plaisir! Il paie pour quelque chose dont il est malheureusement coupable : l'homosexualité. De nos jours, jamais un tel génie n'aurait été envoyé en prison (sauf pour un autre crime bien évidemment, ai-je même besoin de préciser..) pour son homosexualité qu'il avait besoin d'affirmer pour arriver à être en accord avec lui-même.
Cet amour entre Oscar Wilde et Lord Alfred (incarné par le ravissant Jude Law) est un amour magnifique, empli de passion, de fougue, de sagesse, de fatalité. Et c'est sur cet amour qu'est principalement basé le film. On ne parle jamais de l'enfance d'Oscar. On le rencontre alors qu'il est déjà reconnu.
Le film traite plutôt de l'ange déchu.
Décadence.
La déchéance, petit à petit, d'Ocar Wilde, est plutôt bien traitée même s'il reste de nombreux vides à combler.
Néanmoins, l'histoire s'avère être quelque peu ennuyeuse par moments, manquant de souffle.
Ce film vaut tout de même la peine d'être vu, au moins pour le jeu incroyable des acteurs. Ils n'ont pas des personnages faciles à jouer mais les incarnent pourtant à la quasi-perfection. Pour moi, c'est le jeu des acteurs qui rattrape toute l'histoire.