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Un visiteur
3,5
Publiée le 2 septembre 2017
Ce film assez peu apprécié des passionnés de l'épopée napoléonienne fut tourné par S. Bondarchtuk, qui s'illustra aussi dans guerre et paix. Sa patte et visible: moyen pharaonique, emphase romantique, casting international. Mais tout cela pour quoi? En tant que Russe, le réalisateur entretien une admiration critique pour l'empereur, ici décrit comme à la fois autoritaire et colérique, mais aussi malade et doutant de lui. Et c'est cette vision de l'empereur qui déplaît. Pourtant, elle apparaît comme la plus crédible historiquement. Rod Steiger est certainement l'un des meilleurs interprètes du personnage tel qu'il le fut à l'époque: presque obèse, épuisé, déprimé, mais avec des accès de brusque énergie et de génie. Le choix du casting est assez cohérent (Ney et Blucher plus vrais que nature). Là s'arrête les qualités du film. En effet, rien n'est dit sur le rapport de force (effectifs, qualités et défauts des armées en place), ni sur le contexte géopolitique. Les uniformes sont globalement assez respectés, mais le film n'est pas réaliste. On voit des cuirassiers français charger alors que les canons français continuent de tirer sur leurs arrières. Parvenus sur le plateau du mont saint Jean, les cavaliers tournent stupidement autour des carrés sans combattre. La Garde se fait tirer dessus sans réagir. Les boulets explosent (seuls ceux des obusiers explosaient, pas ceux des canons). La brillante résistance de la jeune garde contenant les Prussiens est occultée, etc... Le film est appréciable pour les dialogues entre Napoléon et son entourage, entre Napoléon et lui-même. Les scènes de combats sont honnêtes pour l'époque, mais ont vraiment vieilli. On aurait aimé un film plus long, plus détaillé politiquement et géopolitiquement. A quand un autre film sur Waterloo?
Soyons objectif, la reconstitution de la bataille, qui nous occupe les trois quarts du film est réellement bluffante, à ce point qu'on devient réellement spectateur non pas d'un film mais de la bataille elle-même, les moyens engagés sont considérables et ça se voit. On en sort à la fois abruti par les coups de canons, dégoûté de cette boucherie et admiratif devant la réalisation. Parlons des acteurs, Rod Steiger qui nous campe Napoléon passe mais sans plus, Christopher Plummer surjoue un petit peu trop mais l'acteur qui crève l'écran est assurément Dan O'Herlihy, incarnant le maréchal Ney avec une conviction et une énergie surprenante. Quant à Orson Welles, il cachetonne en Louis XVIII, mais il le fait bien. C'est dans les scènes intimistes que le film montre ses faiblesses, (la scène du cochon) et il y a aussi quelques erreurs historiques (L'affrontement entre Ney et Napoléon sur la route de Grenoble n'a jamais existé). Malgré ses quelques défauts, le spectacle vaut largement le déplacement.
Une belle réalisation, propre et qui montre une partie de l'ampleur et des circonstances de Waterloo, son déroulé, la stratégie des armées, les erreurs, la dévotion des français pour l'Empereur Napoléon... Les acteurs jouent bien, les costumes sont biens, les plans... Il y a également quelques répliques qui se veulent historiques. J'apprécie que l'on voit la vieille garde.
Tout commence avec l’abdication de l’empereur Napoléon en 1814 et la restauration de la monarchie avec le roi Louis XVIII puis, « Waterloo » de Sergueï Bondartchouk nous fait suivre Napoléon, de son exil, jusqu’à la bataille de Waterloo en passant par les « Cent-jours ».
Partant d’un sujet déjà fort passionnant, Bondartchouk nous plonge littéralement dans cette époque à l’aide d’une superbe mise en scène et d’une reproduction (décors, costumes…) sans faille. Il braque surtout sa caméra sur le personnage de Napoléon qu’il rend passionnant et ambigu, n’hésitant pas à le montrer affaibli, en plein doute et malade et qui livrera un combat, d’abord à distance, avec le duc de Wellington. D’ailleurs Bondartchouk ne laisse rien au hasard et notamment les rôles « secondaires ». Il axe son film sur la bataille de Waterloo qu’il nous fait donc vivre et la bataille est superbement retranscrite (notamment grâce à plus de 20 000 figurants). Le réalisateur soviétique mêle parfaitement le côté spectaculaire et guerrier avec un côté plus intimiste autour de Napoléon.
Rod Steiger est très bon dans le rôle principal et les seconds rôles lui rendent bien la réplique et notamment un grand Christopher Plumer. Certaines scènes sont marquantes que ce soit des scènes intimistes comme l’ouverture du film ou d’autres durant la bataille. La photographie est magnifique.
Bondartchouk nous livre un grand film, passionnant de bout en bout, esthétiquement superbe et emmené par d’excellents acteurs. Après le gigantesque « Guerre et Paix », il récidive, de gros moyens ont été mis à sa disposition, il les utilise de belles manières.
L'intérêt premier de "Waterloo" se trouve dans cette reconstitution de la célèbre bataille qui figure sûrement parmi les plus belles du cinéma. Dommage que la première partie du film, montrant certains évênements précédant Waterloo (abdication, exil, retour en France,...) ne présente pas le même intérêt (acteurs qui en font trop, mauvaise écriture des dialogues,...). Dans tous les cas, cette longue bataille composant la seconde partie impressionne par les moyens mis en oeuvre (charges de cavalerie, artillerie en action et le nombre vertigineux de figurants) et nous plonge littéralement en plein coeur de cet évênement historique. Les amateurs de films de guerre et de Napoléon apprécieront.
Après ce qui est tout simplement le film le plus gargantuesque de tous les temps "Guerre et Paix", Serguei Bondartchouk revient avec sa démesure, son goût incroyable du spectaculaire et sa perfection absolue dans la reconstitution. Il montrait encore une fois que pour filmer des séquences de bataille avec des milliers de figurants, personne pouvait (et peut !!!) le battre. Waterloo comme si on y était tout simplement. Mais il n'en n'oublie pas pour autant d'insuffler une dimension humaine à sa gigantesque oeuvre. Les premières minutes parviennent même à faire ressentir de la pitié pour Napoléon tout en sachant pertinemment qu'il était un tyran parfois génial mais surtout très mégalo et sanguinaire (d'ailleurs la meilleure partie du jeu de Rod Steiger qui aura tendance à trop tomber par la suite dans le cabotinage !!!). Le personnage du duc de Wellington, incarné par un Christopher Plummer très juste, est aussi intéressant pour l'admiration qu'il avait pour son adversaire et sa grande lucidité ("Rien, sinon une bataille perdue, n'est aussi mélancolique qu'une bataille gagnée." !!!). Ah oui, désolé pour le spoiler mais on a perdu... En tous les cas, un film magistralement grandiose.
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4,0
Publiée le 31 mai 2012
C'est en 1970 que Sergueï Bondartchouk tourne le spectaculaire "Waterloo", dont les caractèristiques sont fort semblables à celui de son immense chef d'oeuvre: "Guerre et paix". L'un des moments les plus rèussis du film restera cet affrontement entre Bonaparte et Wellington, reconstituè avec un extraordinaire effort de fidèlitè (costumes, disposition des armèes, stratègie, bataille elle-même). La mise en scène (vues aèriennes) et les mouvements de foule sont particulièrement impressionnants! Rod Steiger incarne un excellent Napolèon (en un jeu lègèrement outrè où il s'agit ni plus ni moins d'un homme qui sent le souffle de la dèbâcle s'abattre sur lui) et Christopher Plummer joue quant-à-lui un Wellington beaucoup plus fidèle au personnage, avec au moins une belle rèplique dans le final: "Après une bataille perdue, il n'y a de plus triste au monde qu'une bataille gagnèe". Avec ègalement Jack Hawskins dans une de ses dernières apparitions à l'ècran, interprètant le gènèral Picton, et Orson Welles, exècrable Louis XVIII de France, demeurant le seul point noir du casting! Du très bon Bondartchouk où depuis sa mort, Napolèon continue toujours d'exercer une ètrange fascination sur les hommes, même sur eux - les Russes par exemple - qui ont le plus souffert de son impèrialisme! A noter que "Waterloo" avait dèjà eu un prècèdent film, avec la version muette rèalisèe par l'allemand Karl Grüne, en 1928...
Immense réussite qu'est cette reconstitution si méconnue de la dernière bataille de Napoléon. Si au niveau scénaristique, elle se contente de suivre de manière fidèle l'Histoire, le réalisateur Bondarchuk a fait la mise sur la mise en scène, les costumes, décors, la photographie tellement belle qu'on en croirait des tableaux et surtout les grandioses scènes de batailles et les charges de cavalerie. Le casting est prestigieux, avec Steigner en Napoléon ressemblant et mégalomane, Plummer, Hawkins et Welles en Louis XVIII. Le film est indispensable pour les adorateurs de l'époque napoléonienne.
Légèrement déçu par ce film, la reconstitution et la bataille sont vraiment impressionnantes par contre la réalisation et le montage sont très médiocres. Casting de choix mais les acteurs en font des tonnes, en croyant incarné les fameux personnages présents.
S'adressant en particulier aux historiens et aux fans de l'époque napoléonienne et du petit caporal, Serguei Bondartchouk déploie la grosse artillerie pour ce "Waterloo", grand film épique relatant la dernière bataille de Napoléon contre les forces du duc de Wellington. Pas de méchants à proprement parler dans cette oeuvre, si ce n'est la bataille vue des yeux de Bonaparte et de Wellington, le film allant de l'un à l'autre avec chacune de leurs pensées en off. Rod Steiger crève l'écran (quoi que pour lui ça en devient une habitude) et interprète avec maestro le rôle difficile du petit caporal sans trop en faire dans la gestuelle ou la caricature. Christopher Plummer aussi, apporte une prestance et une grâce sans équivoques au duc de Wellington. Pour celui qui attend de voir les démons intérieurs des personnages ou leur psychologie développée jusqu'à son apogée, la deception risque de pointer le bout de son nez étant donné que seuls les quelques évenements historiques précedant Waterloo sont filmés durant une bonne heure, et que l'heure suivante met le point sur la bataille uniquement. Bataille formidablement retranscrite et passionante, regroupant 20 000 figurants, pour un résultat d'excellente facture. Gros échec au box-office américain (un des plus gros même), "Waterloo" n'en demeurre pas moins un film de qualité.
film a voir pour les fan de Napoléon, reconstruction historique est le point fort du film, dont la longue bataille de Waperloo qui le point central du sujet est plus que bien fait avec des coutumes minutieux. Du très bon travail.
Serguei Bondartchouk retrace méticuleusement la fameuse bataille de Waterloo, ses tenants, et ses aboutissants. Les ennemis principaux, Bonaparte et Wellington, sont campés par les très charismatiques Rod Steiger et Christopher Plummer, tandis que la mise en scène se révèle conventionnelle mais assez inspirée (beaucoup de zooms façon 70's). Il faut également avouer que la production n'a pas lésiné sur les moyens, avec des milliers de figurants, chevaux et costumes qui donnent une allure de tableau à certains plans et feraient pâlir les CGI modernes. Par ailleurs, "Waterloo" évoque autant le respect mutuel des officiers que la boucherie des combats de l'époque. En somme, une curiosité pour les cinéphiles mais un film à voir pour les amateurs de cette période.
Waterloo ne questionne guère son spectateur sur la vocation d'un napoléon alièné au fanatisme et à l'atroce. Le film ne se veut jamais anti-français et donc ne sombre que dans l'académisme et la poussière. Pourtant l'étrange jeu de steiger et de plummer, la mis en scène spectaculaire et les couleures magnifiques font dire le meilleur à ce cinéma officiel et daté. Il n'y apas un faux pas, pas une once de mauvais goûts dans cette fresque couteuse, mais une débauche de moyen, de figurants et d'argent, pour un film qui ambitionne de raconter le fin du pouvoir éclatant, qui perd pour toujours tout, sans remission. Bien des choses dans ce film restent actuelle, et notamment ses scènes de batailles qui en font un des tableau victorien les plus passionnant du cinéma à vocation pédagogique, sans doute en grattant la croûte y trouverait-on un film personnel.
Reconstitution historique impressionnante par l'ampleur des moyens mis en oeuvre, ce "Waterloo" est une leçon d'histoire unique au cinéma : il vous montre une bataille napoléonienne comme si vous y étiez. Mais la modernité est passée par là et le film a pris un mauvais coup de vieux. La démesure visuelle n'est plus aussi surprenante (merci la synthèse), le scénario est daté, et la qualité d'image est très moyenne. A découvrir quand même, surtout par ceux qui s'intéressent au premier empire.
Superbe film, Rod Steiger est un Napoléon très convaincant malgré quelques excès. Jusqu'au bout on espère voir arriver Grouchy, et même si l'on connait l'issue de cette bataille, on est tenu en haleine jusqu'au bout. Du très bon Bondartchouk !!!
Gros regret : Le film n'est hélas jamais sorti en DVD VF....