Avis sur Animals

Le festival Paris International Fantastic Film Festival est l'occasion chaque année pour les amateurs de films fantastiques et d'horreur de découvrir de petites perles rares. Animals est une de ses trouvailles que l'on a pu découvrir cette année dans la sélection officielle. Un film espagnol réalisé par Marçal Fores qui avait fait sensation l'année dernière au festival de Sitges mais n'a pas encore trouver de distributeur en France.

Cette histoire d'amitié entre un jeune garçon et un ours en peluche n'est pas sans rappeler le film Ted de Seth McFarlane, on se rend compte cependant très rapidement que les deux films n'ont vraiment aucun rapport. Si Ted est une pure comédie de stoners, les occasions de rires sont quasiment inexistantes dans Animals. A la rigueur le seul point commun entre les deux films et que le premier ami d'un enfant est toujours son ours en peluche et qu'il faut un jour savoir le mettre de coté.

Pour son premier film, le réalisateur espagnol Marçal Fores signe un film très différent de ce que les productions espagnoles ont l'habitude de nous offrir en matière de fantastique. D'ailleurs peut on vraiment qualifier Animals de film fantastique ? Si le petit ours en peluche animé apporte un élément surnaturel au long métrage, Animals est plutot un drame à mi chemin entre Donnie Darko pour ses images léchées, son rythme et sa bande son très travaillée et Elephant pour les scènes de lycée.

Animals c'est une histoire d'adolescent en doute, Pol vit seul avec son frère avec qui il ne s'entend pas. On ne saura jamais ce que sont devenus les parents. Proche d'une jeune fille avec qui il n'ose pas franchir le pas alors qu'elle n'attend que ça, il se sent aussi attiré par un garçon mystérieux. Se rajoute à cette intrigue la disparition d'une de leur copine de classe dont la voiture est retrouvée dans le lac et des éléments étranges dont on ne sait pas si ils sont réels ou fantomatiques.

D'une culture Anglo-Epagnol le réalisateur Marçal Fores a mélangé un casting d'acteurs espagnols méconnus : Oriol Pla dans le rôle principal et les actrices Roser Tapias et Alba Ribas avec des acteurs anglais déjà plus réputé à l'image de Martin Freeman qui avait accepté le rôle avant le succès de la série Sherlock et son départ pour La Terre du Milieu dans Le Hobbit et aussi Augustus Prew vu cet été dans Kick Ass 2. Chacun de ces acteurs s'exprime dans leur lange maternel pour un mélange assez surprenant au début mais auquel on fini par ne plus preter attention. Même l'ours en peluche s'exprime en anglais avec une voix synthétique d'ordinateur.

Quel dommage que Animals ne soient pas encore prévus dans les salles ! Déjà disponible en DVD aux Etats Unis et en Espagne, il vous reste encore des possibilités pour les curieux et les plus polyglottes de découvrir le premier film d'un réalisateur dont on a certainement pas fini d'entendre parler.

Le film bénéficie d'une réalisation soignée et d'une atmosphère étrange qui réserve son lot de surprises.

Quelque part entre le Donnie Darko de Richard Kelly et le Elephant de Gus Van Sant, "Animals" est un film intriguant, un drame à la lisière du fantastique, un magnifique et troublant portrait d'un adolescent tiraillé entre le monde de l'enfance (symbolisé par son ours en peluche, Deerhoof, dont l'animation l'une des grosses réussites du film) et le monde adulte (symbolisé par le nouvel élève, Ikari), dangereux, douloureux, mystérieux et attirant.
Paul doit aussi faire face à l'influence des adultes autours de lui (de son frère à son professeur), des adultes qui ne le comprennent pas et le force à grandir trop vite.
Avec une photographie somptueuse, Animals est un petit film qui s'écarte du chemin balisé des habituelles productions espagnoles (point de religion ici) et qui mérite clairement le coup d'œil. En attendant un distributeur en France

bon, c'est pas que le film est mauvais mais c'est un peu sans queue ni tete. L'histoire part dans tous les sens sans vraiment aboutir..un bon jeu d'acteurs et une photographie correcte evite le carton rouge.

Ce film est tout simplement intriguant et calme à la fois mettant en haleine le spectateur, pour ma part c'est ce que je pense. Un très bon film avec de bons acteurs tels qu'Augustus Prew dont j'ai particulièrement apprécié son rôle.

oui… le film est dure mais comme le raconte le vrai papa d’ihsane jarfi, « L’histoire d’Ihsane est une histoire de violence et si un film doit raconter son histoire en occultant ou en adoucissant la violence, pour moi, il n’a aucun sens. »