Avis : Tyrannosaur - Page 10

Pour son deuxième long métrage en tant que réalisateur, l'acteur anglais Paddy Considine plonge tête la première dans ce que l'on appelle vulgairement "le film social anglais". TYRANNOSAUR, c'est le prolongement nihiliste de son court métrage DOG ALTOGETHER, court métrage peu sympathique dans lequel on devinait déjà l'attirance du cinéaste pour la glauquerie. Pour son dernier film, Considine obéit au cahier des charges du film social britannique: pillave, scènes de pub, bagarres, viols, larmichettes et gnons dans la tronche des femmes font bien leurs apparitions. Dès les premières minutes, le héros du film, complètement torché, sort d'un pub et passe ses nerfs sur son joli chien en lui brisant les côtes avec ses rangers. Etalé sur le sol, le toutou ne bouge plus. Une petite musique tristounette se fait entendre. Le héros, se rendant compte de sa bêtise, s'agenouille auprès de son meilleur ami. Il est en larme, il vient de tuer son pote poilu à cause de l'alcool parce qu'il va pas bien dans sa tête. S'ensuit un plan large dans lequel on voit l'assassin du chien carresser lentement le duvet soyeux du canidé en pleurant. Cette scène d'ouverture résume à elle seule TYRANNOSAUR. Un film aux scènes chocs souffrant d'une mise en scène aux effets trop appuyés, qui finissent par décrédibiliser le propos.Tout ceci est d'autant plus rageant que les acteurs du film sont parfaits. L'immense Peter Mullan campe avec brio les alcoolos déglingués et violents. Son charisme est dévastateur mais le malheureux doit se coltiner des dialogues clichetonneux la plupart du temps. Il s'en sort avec les honneurs malgré tout. Quand à Olivia Colman, cette dernière réussit sublimement à attirer la compassion du spectateur. Il faut dire qu'en se faisant pisser dessus, violée, tabassée et insultée par son mari, l'empathie n'est pas difficile.TYRANNOSAUR, c'est le petit film anglais qui a fait pas mal de buzz l'année dernière dans plusieurs festivals. Les jurés aiment couvrir de prix ces longs métrages montrant toujours la Grande Bretagne comme un pays peuplé de poivrots qui tabassent leur femme. Avec ses bondieuseries mal placées et le thème incontournable de la redemption, TYRANNOSAUR à fait son petit effet chez les cinéphiles. Le film n'est rien de moins qu'une complil' de scènes larmoyantes et violentes, le tout capté avec maladresse par un cinéaste débutant. N'est pas Stephen Frears ou Ken Loach qui veut.

un film lourd où il n'y a qu'un enchaînement d'actes négatifs mais le jeu des acteurs sonne juste! à voir pour se dire qu'il y a pire ailleurs...

J'ai toujours plutôt bien aimer les réalisation anglaises. Les personnages me paraissent plus juste, réel, naturels. Ici Tyrannosaur nous entraine dans Angleterre sale et violente. Au premier abord on a la limite peut être peur de suivre cette histoire, car nous ne savons pas trop où elle va nous conduire, dès le début du film on a la sensation de savoir à quel personnage principal nous avons affaire, mais au fil et à mesure que le film avance, on se surprend à s'être trompé sur beaucoup d'aspect. En réalité, ce film à la beauté de nous montrer que même la personne la plus banale au monde a une histoire. Cela donc été une très bonne surprise et je ne peux que saluer le travail de réalisation de ce film. Bravo.

Premier long métrage de Paddy Considine, ce Tyrannosaur sort ses griffes et sa violence. Magnifique film noir, désespéré, sur un homme détruit par la vie, il sert un rôle en or à Peter Mulan, qui n'a pas besoin de ça pour briller. Il incarne Joseph, un habitant de Glasgow mélancolique et violent, qui se retrouve dans Hannah, une vendeuse de vêtement pas mieux lotie que lui. Sans s'égarer une seule seconde, Paddy Considine n'hésite pas à enfoncer le clou là où ça fait mal. Juste, honnête et jamais misérabiliste, il signe le grand film anglais de l'année.

Très bon film noir sur la société anglaise et la misère affective.
Des acteurs performants et un scénario bien monté.
Toutefois on ne sort pas indemne d'une histoire aussi triste et touchante.

Une ahurissante performance de Peter Mullan que l'on a beaucoup vu dans des films sociaux assez rude comme celui ci ou il jouait souvent des rôles de salaud ou encore chez Ken Loach. Ici c'est plus subtil car sa violence cache une énorme souffrance d'un homme vraiment sur le fil. Et son expression fermée, son regard dur, sa démarche lourde et butée rendent vraiment imprévisibles la moindre de ses réactions dans le plan suivant.Olivia Colman s'en sort parfaitement spoiler: dans le rôle de la femme apparemment sans histoire mais qui vit un drame en secret car battu par son mari peut être parce qu'elle n'a pas pu avoir d'enfant
. Un drame très fort où il faut s'accrocher.

Quelle claque! C'est lourd, c'est déstabilisant, c'est parfois insupportable, c'est viscéral! Mais quelle leçon, quel film! Peter Mullan et Olivia Colman sont éblouissant et nous entraînent dans une souffrance, une déchéance qui nous marque profondément. Certaines scènes sont longues mais accentuent l'émotion. Certains aspects sont peu traités mais on ne souhaite pas en savoir davantage. L'histoire et le fond ne sont pas nouveaux mais le scénario non-conventionnel en
fait un film parfaitement différent. Bref, Considine signe ici une très grande réussite!

Un grand film! Passionnant, émouvant, bouleversant. Des acteurs impressionnant. Bref, du cinéma gracieux, fort et important, les anglais sont définitivement très très fort! quelle claque!!!

J'ai retrouvé dans un certain sens le film Naked de Mike Leigh qui date des années 90 mais la puissance en moins, avec Tyrannosaur je suis resté à distance du personnage, peut-être ai-je vieilli en tout cas tout m'a semblé tellement lourd dans ce film, tellement renfermé dans un microcosme social où tout est noir, sans espoir, sans regard sur l'extérieur, que je n'ai pas compris ce que le réalisateur a voulu faire passer comme message ou regard.

Un film magnifique , jamais ennuyeux ni misérabiliste. Les deux comédiens sont incroyables. Un vrai choc.

Dur, âpre : Tyrannosaur est un choc. Pas de dérive larmoyante, pas de manichéisme. Paddy Considine met sobrement (et tant mieux !!) en scène la rencontre de deux laissés-pour-compte, deux écorchés de la vie, servis par deux interprètes de talent. Olivia Colman est extraordinaire, immense.

Tyrannosaur emprunte la violence de son nom. Un film puissant mais à la fois touchant.
Paddy Considine signe Tyrannosaur, son premier long métrage. Et quel long métrage ! Les acteurs sont absolument fabuleux, en particulier Olivia Colman qui nous surprend et qui nous prend au tripes avec son personnage qui volerait presque la vedette à Peter Mullan !
La photographie, à la fois soigné et glauque, nous offre un climat somptueusement sombre à l'image de son scénario et de ses personnages, Hannah et Joseph.
Un film qui est passé inaperçu mais un film à absolument voir.

Tyrannosaur... Un titre bien énigmatique pour un film qui n'a que peu à voir avec Jurassic Park et les reptiles du Crétacé. Peu à voir mais un peu à voir tout de même, l'explication -surprenante et un peu laborieuse- en sera donnée lors d'une séquence aussi pesante que sismique (le film en contient quelques unes). Mais l'important n'est pas là. Ce film, dont l'action se déroule à Glasgow, dans un quartier pas vraiment rupin, est un film coup de poing, violent dans tous les sens du terme, qui prend aux tripes et nous embarque dans un voyage très agité où l'on suit au plus près les principaux protagonistes, en proie à une débauche d'émotions et de sentiments, brutaux ou subtils, qui nous contaminent et nous laissent une trace profonde et durable une fois le film terminé. Joseph (Peter Mullan, vraiment "fait" pour le rôle) est un type déglingué, bien abîmé par la vie. Il est la rage personnifiée, une sorte de volcan dont on craint la prochaine éruption, une grenade dégoupillée. Il vaut mieux ne pas trop le déranger ou lui chercher des noises car il explose pour un oui, pour un non. Cette rage est si profonde, si intense, qu'elle peut l'amener à détruire ceux qu'il aime. Hannah (Olivia Colman, excellente comme je l'avais déjà vue excellente dans la série "Broadchurch") apparaît dans la vie de Joseph au détour d'une des "crises" de cet écorché vif. Hannah semble l'opposée de Joseph : le visage du Christ derrière elle dans son magasin, elle exprime la compassion, la bonté, l'attention à autrui, le dévouement, toute une palette de sentiments très positifs, encouragés et soutenus par sa foi débordante. Bien malin qui devinerait d'emblée que tout cela dissimule ou contrebalance une douleur sourde et inavouable : son couple va très mal et son mari est un bien triste sire, jaloux, possessif, harceleur et sournoisement violent (le mari, Eddie Marsan -que j'avais vu très bon dans "la disparition d'Alice Creed"- exprime parfaitement le côté fourbe, pervers, jaloux et menaçant du personnage). Dans un premier temps, Joseph prend Hannah pour ce qu'elle n'est pas (une petite bourgeoise friquée, engoncée dans sa foi et ses petites certitudes de nantie) et c'est pourquoi il la raille méchamment et injustement. Ce n'est que peu à peu que cet homme et cette femme, deux éclopés de la vie, chacun à sa manière, apprendront à se connaître vraiment... Joseph boit trop mais aux yeux de tous, Hannah boit trop mais en cachette tant elle vit dans la peur, la honte et la culpabilité. Le film avance sans que l'histoire ne piétine et sans que le rythme ne faiblisse. Des événements peu prévisibles précipitent une fin à la fois tragique et belle qui, paradoxalement, débouche sur une forme d'espoir. Paddy Considine nous livre là un film original et vraiment magnifique.

Un Film vraiment étonnant à absolument regarder c'est quand même très noir donc je dirais -12

Mais c'est très bien fait très bien écrit et bien jouer la scène mythique reste quand même Joseph assis sur le canapé dehors sur les ruines de la cabane de son chien

Vraiment je trouve ce film très impressionnant des quartiers anglais mal fréquenté

et l'amitié entre la vendeuse et Joseph
et la fin Joseph allant vers l'inconnu

Peter Mullan et Olivia Colman sont tout simplement fabuleux dans ce film d'une violence physique et psychologique à la limite de l'insoutenable... Un film qui prend au cœur et au corps pour ne plus vous lâcher...