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Un visiteur
4,5
Publiée le 28 septembre 2019
« While we’re young » est une comédie de Noah Baumbach le réalisateur du génial « Frances Ha ». Dans ce film on rit beaucoup mais pas seulement, parce que personne n’est entièrement lumineux et que tout le monde est bon à la lumière de ce qui l’anime, on est amené à réfléchir et on n’a pas l’occasion d’émettre des jugements à l’emporte-pièce. Ce n’est pas souvent que je vois un film qui m’attrape vraiment et me plonge dans son histoire en me faisant oublier la vie réelle et ça a été le cas de « While we’re young ». J’ai accompagné les personnages principaux dans leur découverte du couple de jeunes hypsters et moi aussi j’ai été éblouie par leur vitalité, leur spontanéité, leur originalité. Moi aussi j’ai eu envie de leur ressembler, et parce que j’étais si bien rentrée dans la fiction, moi aussi je me suis questionnée comme les personnages : Comment fait-on pour être toujours cool, pour toujours mener une vie palpitante ? Est-ce que vouloir être comme eux ça fait de moi une gamine qui refuse de grandir ou, au contraire est-ce de refuser d’être comme eux qui ferait de moi une pathétique vieille dame sans horizon ? Bref, c’est un film qui m’a transportée, m’a fait réagir, m’a fait rire et surtout m’a fait aimer Ben Stiller qui habituellement m’insupporte.
Je trouve que ce film est fortement sous évalué. Aux premiers abords il paraît fade mais au fur et à mesure que l’histoire se construit, le film s’aiguise et devient de plus en plus juste. Ce couple qui ne veut pas s’engager et qui est en mode auto-pilote a très fort résonné en moi. Ils se plaignent qu’il ne passe rien dans leur vie mais ils ne font rien pour. Ils acceptent ce que la société a à leur offrir en ne remettent rien en question (netflix, smartphone, salle de sport, etc). Il y a énormément de dialogues qui me paraissent tellement réels: « Rome, c’était il y 8 ans déjà ? », « Passe à l’action plutôt qu’être sur le même projet depuis 8 ans », « Cookies’ dough mais c’était mon époque », « Une collaboration avec mon beau père mais c’est mon contact ». Cela prouve qu’en restant spectateur et sur le banc de touche on observe la vie passer en devenant frustré et aigri. On devient de plus en plus fixé sur des détails qui ne sont pas si importants (comment le documentaire d’Adam Driver a été amené). Seul la fin m’a un peu déçu car je pense qu’en réalité il faut un changement plus abrupte pour casser ce cercle vicieux.