Le film appartient à l’un des genres assez présent dans le cinéma américain, la science-fiction. C’est un long-métrage qui fait réfléchir l’individu sur l’évolution de la société et les dérives du progrès par la tout puissance scientifique et technologique
qui en vient à diriger de jeunes enfants afin de trouver un remède encore inexistant contre un virus dangereux, la Braise, qui a surgi suite à une catastrophe naturelle.
Les derniers hommes tentent alors de survivre dans un univers déshumanisé par le virus et sans espoir sauf cette poignée d’enfants et qui reste assez négative possible dans un futur proche.Il s’agit donc d’une dystopie post-apocalyptique.
Le visuel est impressionnant car le labyrinthe est imposant et corresponds à la description de James Dashner. Les décors sont perfectionnés et bien étudiés, formant ainsi une ambiance oppressante.
Comme Thomas, au même moment, le spectateur se trouve submergé par l’immensité des lieux et perdure dans une ignorance et une curiosité qu’ils ne supportent pas.
Le spectateur s’attache alors à Thomas car ils se trouvent tous deux dans une même situation, et ressentent les mêmes impressions, avides de savoir une parcelle de réalité rassurante pouvant les situer dans une époque, un lieu ou les renseigner sur l’univers dans lequel ils sont arrivés.
Le réalisateur nous embarque dans le mode de vie de cette communauté au même moment que le héros de l’histoire. Comme lui, on découvre le fonctionnement de celle-ci ainsi que les dangers dont elle se préserve, les Griffeurs qui nous font ressentir la même angoisse que les protagonistes du film. Cette relation entre le spectateur et le héros se solidifie et notre regard devient de plus en plus admiratif et ébloui par l’ingéniosité et la curiosité de celui-ci.
En effet, au fur et à mesure, Thomas évolue, passant d’un jeune garçon apeuré par son amnésie à un jeune homme courageux et déterminé à confronter les Griffeurs et résoudre l’énigme de ce monstre de béton afin d’aider les blocards qui partagent ensuite le même destin que le héros.
L’évolution des évènements grâce à l’audace et la persuasion de Thomas nous plonge dans l’aventure, installe le suspense et incite une attente angoissée de ce qui va se produire auprès du spectateur.
Les autres personnages, les blocards, partagent le même destin tout en restant assez différents.
Ils doivent tous obéir à Alby, le plus ancien, admiré de tous pour avoir passé un mois au Bloc, seul. C’est un personnage qui disparait au fil des évènements car son rôle se résume à nous présenter, au travers de Thomas, les lieux et à donner un dernier message, « Libère-les », qui permet au héros de continuer ses recherches.
L’un des protagonistes est particulièrement attaché à celui-ci, Newt. Il occupe le rôle du conseiller de Thomas. Il le soutient, le trouve différent et croit en lui malgré les situations quelques fois difficiles. Il le nomme d’ailleurs coureur malgré l’opposition de Gally.
Le personnage de Chuck, un jeune garçon présent dans le Bloc, prends immédiatement le héros en affection et l’émeut ainsi que le spectateur. Grâce à ce personnage, Thomas est décidé de sauver les blocards et d’aider Chuck à retrouver ses parents.
Par son aide indispensable auprès du héros, Minho constitue aussi un personnage essentiel dans le film. Il lui fournit notamment la plupart des éléments lui permettant de découvrir la sortie du labyrinthe. Il accompagne le héros tout au long de son aventure et c’est d’ailleurs grâce à lui qu’ils trouvent le code leur permettant l’ouverture de la porte menant hors du labyrinthe.
Gally constitue le principal opposant de l’histoire. Il reste très attaché aux règles et souhaite que les choses restent comme elles sont, contrairement aux autres. Il forme un ennemi affirmé, qui n’hésite pas à tenter de tuer pour que les évènements se passent comme il le souhaite.
Les effets spéciaux et l’univers sonores sont très bien associés en formant une angoisse auprès du spectateur. Ils se résument aux Griffeurs, qui ont d’ailleurs une qualité d’animation époustouflante par leur réalisme, et au Labyrinthe, dont la complexité est superbement imagée.
La musique suit très bien le cours des évènements, soutenant le spectateur dans l’évolution de ses sentiments. John Paesano (le compositeur du film) a notamment très bien composé ses musiques. On remarque le retour de la même mélodie soit mise en valeur par un fond, soit mise elle-même en arrière, plus ou moins accélérée selon les situations. Elle est mélancolique et exprime l’attente d’une nouvelle souffrance à faire subir au héros.
Du point de vue du scénario, on découvre un travail soigné et talentueux malgré quelques incohérences
(ils ont réussi à créer une maquette du labyrinthe alors que les plans changent de façon irrégulière)
et qui reste encore fidèle au best-seller même si certains éléments sont modifiés en changeant le cours de l’histoire. Il arrive cependant à tenir le spectateur en haleine en ne lui laissant que de rares répits.
Ce film reste donc l’un des meilleurs à voir car, par ses rebondissements et ses actions consécutives, il s’avère vraiment passionnant et très réussi.