Surfant sur la nouvelle vague des blockbusters dystopiques pour adolescents du genre "Hunger Games" ou "Divergente", "Le Labyrinthe" est une petite surprise faisant preuve de beaucoup d'originalité. Un adolescent nommé Thomas se réveille amnésique dans une cage qui monte. Lorsqu'elle s'immobilise, il se retrouve au sein d'un grand espace, surnommé le bloc, clos par quatre immenses murs et une porte qui se ferme la nuit. Chaque jour, des coureurs partent explorer ce labyrinthe pour tenter de trouver une issue. Basé sur le best seller de James Dashner intitulé "L'épreuve", le long-métrage jouit d'un postulat de départ excitant et d'une intrigue originale bourrée de suspense. Passée l’introduction et l’inévitable plantage de décor, le film de Wes Ball mène donc son récit tambour battant, enchaînant les péripéties sans véritable temps mort. Visuellement maîtrisé et parfois époustouflant, le film surprend par la qualité de sa réalisation et la beauté de ses décors : la labyrinthe à proprement parler a un look saisissant, un air de ville post apocalyptique aux proportions titanesques, faite de béton, de métal et de végétation luxuriante. L'atmosphère qui s'y dégage reste assez pesante, sans la moindre touche d'humour, accompagnée de certaines scènes tendues comme les combats avec les griffeurs, créatures fantastiques pour le moins réussies. Du côté du casting, le film met en scène une multitude d'acteurs méconnus qui, brillamment dirigés, s'avèrent pour le moins convaincants : Dylan O'Brien, Will Poulter et Ki Hong Lee pour ne citer qu'eux. On regrettera cependant, ce twist-final un peu précipité qui ne donne pas réponses à nos questions, à savoir le mystère qui rode autour du labyrinthe, les raisons des concepteurs, etc. La suite au prochaine épisode donc, un défi de taille pour le réalisateur. Ainsi, "Le Labyrinthe" est une blockbuster divertissant à la propre identité visuelle, qui tranche nettement avec la qualité des mastodontes hollywoodiens pour adolescents sans âme et sans saveur pour la plupart.