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Tietie008
25 abonnés
77 critiques
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1,5
Publiée le 30 mars 2018
Un film ennuyeux, lent, froid et désincarné. Du mauvais cinéma d'auteur à la française ! Le seul point positif, est une esthétique marquée par la grisaille, grisaille qui colle bien avec l'atmosphère aboulique du film de Belvaux ! Même Inspecteur Derrick me semble plus nerveux que les protagonistes de 38 témoins, c'est pour dire !
Yvan Attal et Sophie Quinton sont des acteurs plutôt méconnus du grand public qui excellent dans ce drame psychologique feutré. Le film est volontairement lent, les décors sombres et la ville (Le Havre) apparaît froide, oppressante et déshumanisée où le silence côtoie la mort. Lucas Belvaux traite habilement de la lâcheté ordinaire, de ces gens qui ne veulent ni voir ni entendre, de cette hypocrisie sociale qui permet de garder la tranquillité, du risque encouru d'être courageux en rompant l’omerta. A noter une musique envoûtante qui accompagne ce climat de suspicion. En somme, une atmosphère qui ne plaira pas au plus grand nombre.
Je m'attendais à mieux, à beaucoup mieux. J'ai bien aimé les précédents films de Lucas Belvaux. Le film est lent, c'est un fait, mais beaucoup trop lent.
Dénoncer la couardise a été maintes fois tenté dans le cinéma. "38 témoins" en est un bel exemple : scénario sans faille et personnages efficaces en font un film bien construit mais qui souffre néanmoins d'un rythme trop lent.
Un meurtre, 38 témoins et pourtant tous disent n’avoir rien vu et rien entendu. C’est une belle démonstration de la lâcheté ordinaire. Le premier qui finalement se décide à parler deviendra la cible de ceux qui n’ont pas eu le courage de le faire. Beaucoup de bonnes idées et d’analyses pertinentes sur la justice, le mensonge, la lâcheté, le couple mais tout ça est malheureusement plombé par une réalisation mollassonne et un déséquilibre dans les dialogues. La ville du Havre fait un superbe décor pour ce fait divers qui aurait mérité un meilleur traitement.
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12 474 critiques
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2,0
Publiée le 18 février 2016
C'est en 2012 que Lucas Belvaux adapte à l'ècran « Est-ce ainsi que les femmes meurent ? » de Didier Decoin pour en faire "38 tèmoins" . Toujours le fait divers chez le rèalisateur belge (souvenez-vous de son "Rapt", fable cruelle constamment juste) mais cette fois c'est moins bon! Comme souvent, la rèalitè nous apporte des histoires qu'on oserait pas imaginer : celle de 38 personnes qui osent se taire en n'intervenant pas! Un fait divers qui pose du coup des questions en profondeur assez inouïes! Côtè casting, Yvan Attal et Sophie Quinton sont convaincants ; Nicole Garcia incarne une journaliste qui enquête et rèvèle l'affaire, Natacha Régnier, l'une des 38 tèmoins de ce crime odieux! Qu'est ce que l'on pourrait reprocher au film de Belvaux ? En tout cas rien au niveau de l'interprètation, ni à la mise en scène fantomatique avec ces personnages hors de la rèalitè, ni à l'atmosphère havraise particulièrement bien rendue! Mais plutôt à la lenteur de l'histoire avec cet aspect statique! Certes, c'est un thriller atypique avec une histoire qui ne laissera personne indiffèrent, un film de genre qui lorgne parfois vers le fantastique...mais qui risque d'ennuyer pas mal de monde à l'arrivèe...
Un "Belvaux" médiocre, c'est finalement assez rare, mais là, ce "38 témoins" n'est guère défendable : sur un thème important et peu traité au cinéma, celui de la lâcheté et de l'indifférence qui gangrènent nos sociétés de plus en plus individualistes, Belvaux a tout faux, entre un scénario illustrant mal ce fameux sujet (la culpabilité dévorante de cet homme n'étant pas descendu dans la rue à 3 trois heures du matin alors qu'une femme y criait est quand même assez peu crédible...), dialogues très écrits en décalage avec le réalisme social typique de Belvaux, et surtout direction d'acteurs catastrophique puisque aussi bien Yvan Attal que Sophie Quinton sont littéralement insupportables. Si l'on regarde quand même jusqu'au bout "38 Témoins", ce n'est que grâce aux beaux plans de Belvaux sur les rues du Havre et sur son port : il a compris la ville et a su la filmer, ce qui constitue ici le vrai (l'unique ?) témoignage de son talent de réalisateur.
38 témoins ou comment faire d'un sujet fort un film soporifique et creux. A lire le synopsis, j'en avais l'eau à la bouche et m'imaginais déjà les scènes de lâcheté et d'interrogatoire dans une ambiance lourde. Rien de tout ça au final, des acteurs qui sur-jouent sans cesse et peu convaincants, un rythme d'une lenteur extrême et finalement un thème qui perd de sa force et de sa profondeur du fait que l'on ne peut y croire. C'est vraiment dommage car le scénario paraissait alléchant au possible. Un raté pour ma part.
Le sujet est intéressant, et Lucas Belvaux parvient à instaurer une atmosphère lourde vraiment bien rendue, faisant du Havre un vrai lieu de cinéma pendant 90 minutes. Hélas, le réalisateur de « Pas son genre » s'avère nettement moins convaincant pour nous offrir des personnages forts et des situations marquantes, l'interprétation peu inspirée d'Yvan Attal et surtout Sophie Quinton ne faisant que confirmer cette impression (c'est un peu mieux pour Nicole Garcia). On a quand même droit à quelques scènes tendues assez fortes et ce tableau dénonçant la lâcheté collective peut parfois interpeller, mais il n'y a vraiment rien d'original ou de surprenant dans le regard de Belvaux, celui-ci se contentant souvent de platitudes pour développer son propos, si bien qu'on a tendance à suivre cela d'un œil presque absent. Dommage, car il y avait là une noirceur à la Simenon bienvenue et qui aurait pu offrir un drame humain intense, que l'on ne fait qu'entrapercevoir de temps à autre. Pas totalement raté donc, mais pas vraiment réussi non plus.
Frustrant, parce que Lucas Belvaux sait se montrer bon cinéaste (très inspiré par les décors naturels du Havre) et que 38 témoins comporte plusieurs scènes stimulantes (celles impliquant le procureur ou la journaliste notamment). Film qui pose de bonnes questions sur la compassion médiatique obligatoire et la solitude des individus dans notre société moderne - la première répondant à la seconde. Malheureusement, un ensemble trop mou, un démarrage poussif et un dénouement archi-convenu interdisent une adhésion totale. Yvan Attal est très bon, dans un rôle difficile.
Un film décevant car prenant trop le parti pris de la lenteur et de la répétition. L'histoire est pourtant intéressante, et les interprètes sont appliqués mais tout cela reste scolaire, démonstratif. C'était un sujet pour Fritz Lang... Hélas,le sens de l'ellipse n'est pas le fort du cinéaste belge dont la mise en scène manque cruellement de rythme.
Même si la mise en scène, très épuré, et le rythme assez lent de l'ensemble peuvent en rebuter plus d'un, "38 témoins" est un film intéressant. Les acteurs sont à fleur de peau, Yvan Attal en tête, excellent dans le rôle d'un homme en proie à des démons suite au meurtre de la jeune femme. Pas d'enquête ici, mais une introspection dans un voisinage taiseux et porté la honte collective du silence. A voir.
Ce drame de Lucas Belvaux dispose d'un scénario bien écrit, une remarquable séquence de reconstitution, et un casting des plus convaincants, cependant l'intrigue très lente finit par lasser et être rapidement mise de côté au profit du couple en crise. Intéressant.
Thriller havrais un peu mou, "38 témoins" a des airs de déjà-vu. Malgré des prestations d'acteurs impeccables, on tombe rapidement dans l'ennui, le rythme étant des plus lents. Reste tout de même deux éléments-force, à savoir le message bien sûr, le jeu d'acteurs ainsi que l'environnement urbain. Le béton de l'après-guerre, qui apparaît même dans la cathédrale, ne manque pas d'esthétique et colle à merveille à la thématique du film.