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    Guiciné
    Guiciné

    161 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2012
    Un film où le potentiel était énorme, hélas la mise en scène est beaucoup trop lente et les dialogues sonnent faux et sont beaucoup trop surjoués pour que le fond s'anime réellement. Quel dommage!!!!
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2012
    Quand je reviens à la vie civilisée après m'être passée de cinoche pendant un mois, j'ai l'impression qu'il n'y a eu que du bon pendant mon absence, qu'il y a eu dix films que je n'arriverai pas à rattraper. Il me semble qu'en mars 2012, c'est un peu du vrai: il y a eu beaucoup de bonnes sorties.

    Pour moi, Lucas Belvaux est un des meilleurs réalisateurs français actuels. Tabernacle! il est belge.... ça m'étonne pas..... Sa trilogie Cavale / Après la vie / Un couple épatant était une des choses les plus fortes et les plus originales de la dernière décennie. Il sait comme personne gratter derrière les apparences de la vie quotidienne. On ne sait jamais vraiment QUI est l'autre.

    Le Havre, ville portuaire. La ville-modèle-de-reconstruction-fonctionnelle. Haïe par certains architectes, encensée par d'autres. Une jeune fille est assassinée, la nuit, dans une rue du centre ville, attaquée quand elle attachait son vélo, poignardée -puis massacrée dans son couloir d'immeuble. Ses hurlements ont déchiré la nuit -que nous n'entendrons qu'à la fin du film, au cours de la reconstitution. Un premier long cri, au moment de l'agression, puis d'autres cris horribles dans le couloir. Mais personne n'a rien vu. Si: un des habitants (Patrick Descamps) a entendu du bruit (premier cri), il est allé à sa fenêtre, a aperçu deux silhouettes, en a conclu a une querelle d'ivrogne, a braillé "vos gueules", et est allé se recoucher.

    Tout est en ordre. Aux ilots d'immeubles, faits au carré, tracés au cordeau, de la ville répondent les piles, faites au carré, tracées au cordeau, des containers sur le port. Là dedans le meurtre, le sang, représentent le désordre improbable, impossible.

    Pourtant, un des habitants, Pierre, (Yvan Attal), est rongé par le remords. Il est pilote sur le port: sur un petit remorqueur, tout en moteur de puissance, il s'arrime aux énormes porte-containers pour les ramener à quai, les deux remorqueurs comme deux chimpanzés accrochés aux oreilles d'un éléphant pour le manipuler. Il parle d'abord à sa femme (Sophie Quinton), tout juste rentrée de voyage, qui lui conseille d'oublier. Il sait que, si quelqu'un était intervenu dès les premiers cris, la jeune fille aurait été sauvée, et décide de témoigner. L'enquête montre que trente huit personnes ont entendu les cris -sans bouger. Le procureur décide de ne pas poursuivre "une personne qui ne dénonce pas un meurtre, c'est un salopard; trente huit personnes, c'est Monsieur tout-le-monde. Que prouvera t-on? Que 25 % d'entre eux étaient abrutis par des neuroleptiques et les autres des lâches?" Didier Sandre dit cela avec son air de mépris distingué qui lui va si bien..... Mais la journaliste du Havre libre (Nicole Garcia), et surtout le capitaine chargé de l'enquête (François Feroléto) ne supportent pas que l'affaire soit étouffée -et elle éclate. Pierre est désormais le mouton noir; sa femme le quitte et le quartier ne veut plus de lui.

    Belle histoire, tirée d'un fait divers, exemplaire, qui donne à réfléchir sur la lâcheté au quotidien -notre lâcheté à tous, même si elle est ici poussée à l'extrême. La ville est filmée magnifiquement, l'agitation frénétique du port, la nuit, répondant au calme extrême de ces rues résidentielles où il ne peut rien se passer...

    Beau film de société, film passionnant, presque parfait, (je trouverais, peut être, qu'Yvan Attal en fait beaucoup dans le genre: visage fermé, oeil regardant dans le passé de la conscience?) Mais j'ai l'impression qu'il n'a pas extraordinairement marché, et ça me navre!
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2012
    Le nouveau long-métrage de Lucas Belvaux s'impose par sa singularité et sa force rare dans le paysage cinématographique français.Un cadre parfait et une histoire prenante, il achemine son récit par un rythme lent mais une machine parfaitement huilé. Dans le bruit et le chaos de la mécanique, erre l'âme humaine et ses remords, ses hontes et sa culpabilité. Car la première chose que fait ce film, c'est de nous interroger nous sur la nature humaine, par plusieurs questions, auxquelles il laisse de nombreuses ouvertures. La principale ambiguïté se pose sur le personnage de Pierre, a-t-il agit par sens de la justice ou par égoïsme? En voulant s'exorciser, il entraîne avec lui 37 personnes. La loi du silence est un fléau, mais à posteriori, la condamnation des témoins semble creuse, et en cela, le comportement de Pierre vis-à-vis de la journaliste et de sa fiancée s'avère de plus en plus bornée vers la fin. Pourtant, notre empathie lui est acquise, notre sens de la justice est flattée mais Belvaux n'oublie pas de nous placer face à notre propre hypocrisie. Hypocrisie à deux niveaux: celle de ceux qui se sont tus en étant caché, mais pleurent au grand jour, et la notre qui condamnons ce comportement sans nous poser la question: qu'aurions nous fait? C'est à cette question que nous confronte le personnage du procureur, brillamment écrit. A cette réflexion de Belvaux, se rajoute un Yvan Attal bouleversant et un sens de la mise en scène exemplaire.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juin 2021
    Un couple, un crime, un scénario bien huilé : l'univers de Belvaux n'a pas changé depuis sa trilogie grenobloise. Pourquoi les 38 témoins n'ont-ils rien dit de ce qu'ils ont entendu la nuit du meurtre ? La fondation de l'histoire est, il faut le reconnaître, quasiment surnaturelle. J'ai vu plus d'un avis s'arrêter à son insuffisance, pourtant tout est lié : le pragmatisme policier, le cynisme juridique, la curiosité journalistique et enfin l'émotion que produit un meurtre dans ce quartier du Havre, c'est une dense machinerie narrative qui se met en place alors que l'on passe de l'enquête criminelle à une enquête psychologique sur ce trauma collectif un peu inhabituel qu'on dévoile peu à peu. J'aurais plutôt comme grief à son encontre une griseur poussée trop loin ; une forme d'apathie qui enveloppe la morale d'un linceul péremptoire et prématuré. Mais il n'empêche pas que plus rien n'est innocent quand on transforme les sentiments en paperasse.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2012
    "38 témoins" est librement inspiré du roman de Didier Decoin, "Est-ce ainsi que les femmes meurent ?", dans lequel celui-ci revenait sur le meurtre de Kitty Genovese dans le Queens en 1964. Cette jeune femme de trente ans a été poignardée 17 fois en une demi-heure, sous les fenêtres de 38 témoins, avant que quelqu'un appelle la police. Deux semaines plus tard, un article de Martin Gansberg paraît en première page du New York Times sous le titre "Les 38 témoins du meurtre n'ont pas appelé la police". Cette affaire a donné naissance dans de nombreux travaux de psychologie sociale à ce qu'on appelle "l'effet du témoin" et qui constate que plus le nombre de témoins d'une agression est élevé, moins les chances de réaction sont importantes.
    Le roman de Didier Decoin s'attachait à retracer cette histoire-là, dans le contexte précis de l'Amérique de 1964. Lucas Belvaux a fait le choix de la transposer dans un autre lieu, Le Havre, et une autre époque, la nôtre. Pourtant, on retrouve dans son scénario de nombreux éléments de l'histoire originelle : le nombre de témoins, l'intervention d'un voisin depuis sa fenêtre, la nature même du meurtre, la révélation journalistique qui oblige la justice à intervenir. Des travaux récents ont mis à mal la version initiale, prouvant que le nombre de témoins était moins élevé, qu'il y avait eu au moins un appel à la police et que Kitty Genovese était encore vivante à l'arrivée de la police. Devenue à la fois parabole et légende urbaine, c'est à cette première version, celle de Gansberg, que Decoin et Belvaux se réfèrent.
    Lucas Belvaux explique ainsi son choix du Havre : "Le Havre est une ville très cinégénique. Ses rues rectilignes et ses angles droits permettent une mise en scène dramatique, avec des entrées et des sorties de scène, des plongées et des contre-plongées." Curieux que 2011 ait vu le tournage de deux réalisateurs étrangers dans cette ville, avec "Le Havre" de Kaurismäki. Si les deux films émargent bien entendu dans des registres très diffétrents, il y a aussi une petite touche d'irréalisme poétique dans certains passages de "38 témoins", comme la mise en scène très théâtrale et hiératique des obsèques de la victime.
    Car si "38 témoins" bouscule le spectateur dans son confort en le poussant aux limites du malaise, c'est grâce à une grande intelligence de la mise en scène qui utilise à fond les différents outils à la disposition d'un réalisateur : des dialogues très écrits : "Les victimes laissent toujours de bons souvenirs, surtout les jeunes", "Parfois, il vaudrait mieux ne rien savoir", "Un témoin qui se tait, c'est un salaud, 38, c'est M. Tout-le-monde" ou "Je ne crois pas au pardon, je crois à la justice" ; l'absence de concession dans le jeu des acteurs, tous plus ou moins antipathiques danns leur intransigeance, que ce soit Yvan Attal, Sophie Quniton ou Nicole Garcia ; la beauté froide de la photographie et la prédominence de cadrages serrés sur les personnages ; la dimension fantastique du balai des engins de transport des containers ; et surtout le travail du son, qui nous fait entendre tous les bruits de l'immeuble : des pas, des aboiements, des discussions, la télé, histoire de rendre encore plus improbable le fait de ne pas avoir entendu la victime.
    "38 témoins" est un film qui se mérite, sans concession. Il manie l'ellipse, étire les situations, introduit des enjeux secondaires comme la survivance du couple ou la responsabilité de la presse. La première partie nous laisse l'impression d'une exagération de la dramatisation : bon, personne n'a réagi, mais avaient-ils vraiment entendu, compris de quoi il s'agissait ? Et puis progressivement, le doute s'estompe, et la loi du silence qui arrangeait tout le monde vole en éclat, du fait d'un homme guidé par le remord, d'un policier écoeuré et d'une journaliste qui croit en la force de la vérité. Et le film culmmine dans la décomposition clinique de la reconstitution, orchestré à coups de talkie-walkie par des policiers-metteurs en scène qui placent les personnages devant leur resposnabilités. Laissons conclure Albert Einstein, cité par Didier Decoin : "Le monde est un endroit redoutable. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal qu'à cause de ceux qui voient ce mal et ne font rien pour l'en empêcher."
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    belo28
    belo28

    68 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2012
    Passer le premier quart d'heure du meutre (sobre mais efficace) dans la rue de Paris, passer les faux semblants de chacun, passer cette idée de faire un grand film policier. Non l'ambition de Luvas Belvaux est tout autre. C'est une fable moralisateur qui oublie le ton accusateur. On est scotché par les performances des trois comédiens principaux, saisi par la force des seconds rôle. Le climax du film (la reconstitution du meurtre) est en tout cas un des exemples forts du cinéma de demain.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 mars 2012
    Un cas de lâcheté collective ? Un meurtre sanglant a été commis de nuit dans une rue calme du Havre. L'émotion est grande dans le quartier. La police enquête, mais personne n'a "rien vu ni entendu". Seul Pierre, un homme plutôt renfermé et un des 38 témoins potentiels, va finalement se rendre à la PJ et avouer qu'il a bien entendu des cris épouvantables et vu ce qui se passait, mais qu'il n'a pas bougé. L'enquête reprend alors et les 37 autres témoins avouent qu'ils ont bien été témoins de la scène, mais qu'ils n'ont pas bougé. Malgré tout le Procureur décide de ne pas poursuivre et de couvrir l'affaire qui "risque de troubler l'ordre public" ("On ne poursuit pas 38 personnes en même temps"). Mais un policier révèle tout à une journaliste et le scandale éclate au grand jour. Le ressentiment du quartier est grand envers Pierre et sa fiancée Louise (qui n'était pas là au moment du drame) et ils sont même victimes d'agressions. Le couple, miné par le remords et déstabilisé par cette succession de mensonges et de non-dits, finit par se séparer. C'est un film lent où il ne se passe pas grand chose, mais qui fait réfléchir à notre attitude vis-à-vis des évènements violents dont nous pouvons être témoins. Que ferais-je en pareil cas ? Serais-je prêt à risquer ma propre vie ? (Je n'ai pas de réponse). Au-delà du fait divers dramatique, c'est tout l’égoïsme et le "chacun pour soi" (urbain ?) qui est mis à mal. J'ai trouvé les acteurs assez bons, bien qu'il se dégage beaucoup d'ennui de ce film parfois verbeux. Ce pourrait avoir été une belle réussite avec un scénario original, mais quelque part la mayonnaise ne prend pas bien. Mais j'ai aimé retrouver Nicole Garcia dans le rôle de la journaliste et surtout la lumineuse Sophie Quinton qui incarne une Louise torturée par le comportement erratique de Pierre (Yvan Attal).
    petitbandit
    petitbandit

    89 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 mars 2012
    38 témoins part d'une idée originale et aurait pu être ce bon petit film subtil, aux scènes fines, aux dialogues grinçants. La condamnation de la lacheté et de l'indifférence : un thème d'actualité dans notre société violente et individualiste. S'il est servi par de bons acteurs, le scénario manque cruellement d'épaisseur et la réalisation est vide. Pas ou peu d'émotions autour de cette affaire, dialogues insipides, aucun rebondissement. On s'ennuie ferme et on bascule vide dans l'ennui. "Le mec au balcon" qui regarde chez Attal : il sert à quoi ??? un exempla parmis tant d'autres. A la fin on se dit : tout ça pour ça !!! sans compter que je n'ai jamais été au Havre mais que ce film m'a surtout donner pas l'envie de ne pas y aller... Plus sérieusement un film creux.
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2012
    Très réussi, très réaliste... on peut toujours lui trouver des défauts, mais encore une fois un film français nous plonge au sein de notre quotidien... donc à ne pas recommander à ceux qui ne vont au cinéma que pour se distraire!
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    69 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2012
    Un film choc sur le thème de la culpabilité . Yvan Attal est très bon et crédible dans le rôle d un témoin clé d un meurtre qui ose avouer qu'il a vu un crime et qu'il n a pas oser témoigner ou aider la victime . Un bon film .
    titiro
    titiro

    50 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 avril 2012
    Lucas Belvaux a réalisé son film dans le ton du sujet lourd, grave et délicat. C'est à dire que c'est morne, gris, sinistre et morose. En fait, il aurait dû tourner ce film au Japon. ça passe tellement bien un film japonais où les personnages ne parlent pas ou très peu, exprimant quand même toute leur détresse dans un silence de plomb, avec de très longs plans, une caméra figée, et très très peu de dialogues. C'est ce qu'il aurait fallu faire, mais avec des acteurs français ça passe moins bien.
    Toujours est-il que son sujet, il ne le maîtrise pas totalement. Il ne parvient pas à le creuser assez, et sa mise en scène austère ne parvient pas à renforcer son propos. En plus on a tendance à décrocher un peu au bout de 30 minutes, avant de replonger lors du revirement de situation quand Yvan Attal prend sa décision.
    "38 témoins" est un film ambitieux, délicat, pas trop mauvais, mais qui manque de doigté.
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    43 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2012
    Quand une jeune femme est sauvagement assassinée, les habitants du quartier n’ont rien vu, rien entendu, sauf un homme qui aura le courage de parler, au prix de la haine de ses voisins et d’un sentiment de culpabilité qui détruira son couple et lui-même. Plutôt qu’un thriller, Lucas Belvaux nous propose un film de procès sans prétoire, celui de la lâcheté collective, du silence veule qui préserve un petit confort égoïste et d’une société qui perd ses repères moraux. Après un départ laborieux la réalisation monte en intensité et trouve un juste équilibre entre le débat d’idées et l’émotion. Le scénario est malheureusement desservi par des dialogues assez pauvres, ce qui ne permet ni à Yvan Attal dans son jeu habituel de chien battu, ni à Sophie Quinton, l’excellente pseudo-Marilyn de Poupoupidou, de donner la pleine mesure de leur talent. Reste que ce film très attachant positionne Lucas Belvaux comme un André Cayatte des temps modernes.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 mai 2015
    Frustrant, parce que Lucas Belvaux sait se montrer bon cinéaste (très inspiré par les décors naturels du Havre) et que 38 témoins comporte plusieurs scènes stimulantes (celles impliquant le procureur ou la journaliste notamment). Film qui pose de bonnes questions sur la compassion médiatique obligatoire et la solitude des individus dans notre société moderne - la première répondant à la seconde. Malheureusement, un ensemble trop mou, un démarrage poussif et un dénouement archi-convenu interdisent une adhésion totale. Yvan Attal est très bon, dans un rôle difficile.
    Charles G
    Charles G

    33 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2012
    Voilà un film qui a le courage de traiter les conséquences psychologiques d'un meurtre violent sur les témoins sans pour autant montrer le dit évènement. On est mis dans les dispositions idéales pour se frayer un chemin dans la tête du très bon Yvan Attal, rongé par le remord et la culpabilité de n'avoir pas su agir. Les questions posées et les réactions de ses semblables sont légitimes et nous mettent, en tant que spectateur, devant un miroir, celui qui devrait nous révéler la façon dont on aurait ou pas agi dans de telles circonstances. Sophie Quinton n'est malheureusement pas tout à fait à la hauteur et ses répliques sonnent souvent faux, mais l'ambiance du film est là. On peut toute fois regretter le manque d'emballement, de folie qui permettrait au spectateur d'être à un moment donné totalement emporté dans le récit. Gros point fort tout de même : la reconstitution, qui remplace le vrai crime, et qui apparaît en fait comme bien plus terrible aux yeux des témoins, et de la femme qui n'était pas là le soir même, et dont la vision qu'elle se faisait jusqu'alors de son mari se retrouve chamboulée. Cette scène marquera le cinéma. Pour le reste, j'en doute, même si l'ensemble et de bonne facture.
    Jean-Marie S
    Jean-Marie S

    33 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 décembre 2012
    Une entreprise très originale que celle de ce film & scénario signé Lucas Belvaux : ausculter Monsieur & Madame tout le monde témoins d'un meurtre terrible mais incapable de voir la vérité en face. Belvaux sonde la profondeur de la noiceur de l'âme humaine du badaud classique et fait le constat implacable de celui qui tire la couverture à soit et qui se renferme dans son petit confort plutôt que d'aller vers son prochain, même dans des conditions aussi extrêmes que la mort. Un constat implacable qui colle parfaitement à notre société capitaliste et individualiste. Le tout est servi par un couple de comédien impeccable : Yvan Attal & Sophie Quinton. Edifiant.
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