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    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2012
    Une jeune femme se fait sauvagement assassiner vers 3 heures du matin dans une des artères principales du Havre. Visiblement, personne n'a rien vu, rien entendu. Seulement Pierre, bourré de remords, avoue à la police que ce soir là des cris horribles l'ont réveillé et qu'il a vu la victime tituber et s'effondrer. L'enquête est relancée, révélant que finalement 38 personnes avaient préféré le silence...
    A partir de ce thème de société fort, la lâcheté, le silence devant le drame, Lucas Belvaux avait un sujet en or. Malheureusement, il est passé à côté, la faute à un scénario lourdingue, donnant la vedette à un couple peu crédible.
    Prenons, Pierre, Yvan Attal, comme d'habitude taciturne et renfermé, est une boule de souffrance, n'osant pas avouer ce qu'il a vu cette terrible nuit. C'est un taiseux mais dès qu'il doit argumenter un peu, on se croirait dans une tragédie de Corneille. On a droit à l'emphase, à la psychologie profonde, aux tourments exarcébés. C'est vite grotesque, peu approprié à l'action. Les rapports avec sa fiancée (Sophie Quinton) sont de la même eau. Absente la nuit du drame, elle pressent beaucoup de choses (trop à mon avis) et son comportement la fait ressembler à une future sainte à canoniser.
    Devant tant de lourdeur, le spectateur décroche un peu. Heureusement, le personnage de la journaliste fouille-merde, jouée par Nicole Garcia (très bien) et le procureur soucieux de maintenir l'ordre public (Didier Sandre) amènent un point de vue beaucoup plus juste et plus intéressant.
    Lucas Belvaux, par contre, a réussi une reconstitution du crime glaçante et sidérante, moment très fort du film. Remarquablement mise en scène, montée au cordeau, dialoguée au plus précis, elle synthétise admirablement le propos du film.
    La fin sur le blog
    http://sansconnivence.blogspot.fr/2012/03/38-temoins-de-lucas-belvaux.html
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    91 abonnés 406 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mars 2012
    Plus qu’un polar classique, le réalisateur belge de Rapt livre une sorte d’œuvre intimiste et philosophique, où dominent les thèmes de lâcheté, de culpabilité et d’indifférence, mais aussi et plus étonnamment ceux de la relation du couple formé par Pierre et Louise. Cette multiplication de sujets rend bancal l’ensemble qui souffre avant tout d’incohérence, alternant les scènes silencieuses (les plus réussies mais de plus en plus rares) et les conversations très écrites entre les différents protagonistes (Pierre, Louise, la voisine ou encore la journaliste) qui sonnent plutôt faux et enferment le film dans une psychologie lourde et sans intérêt. Pourtant Lucas Belvaux fait preuve d’un talent de metteur en scène indéniable, hormis justement lors des échanges tendus entre le pilote et sa future femme platement filmés en champ contrechamp. La première demi-heure est ainsi prometteuse avec le motif de l’imposant navire se présentant sur les côtes havraises, distillant une inquiétude latente annonciatrice d’un dérèglement à venir. Loin de la vision colorée de Kaurismaki (Le Havre) et encore plus fantaisiste de La Fée (par la triplette Abel/Gordon/Romy), le réalisateur de La Raison du plus faible opte pour des tonalités froides et grises, sachant tirer profit de la structure géométrique du deuxième port français. Un entrelacs de lignes droites et perpendiculaires qu’on retrouve dans les panneaux muraux de l’appartement de Pierre et Louise.

    Peut-être le sujet auquel s’est attaqué Lucas Belvaux était-il trop vaste, le choix personnel et courageux d’une forme hybride entre thriller et œuvre psychologique pas complètement assumé, n’évitant pas une simplification manichéenne, toujours est-il que l’impression générale demeure partagée. On saisit par bribes et par instants plus qu’on ne la voit réellement à l’écran l’ampleur du projet qui finit par patiner sur l’avenir compromis du jeune couple. Irrégulier, inabouti et inutilement explicatif dans la scène finale, même si celle-ci est particulièrement bien organisée, 38 témoins déçoit un peu de la part d’un cinéaste qu’on a beaucoup aimé jusqu’alors.
    DarioFulci
    DarioFulci

    102 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2012
    L'indifférence ordinaire. Voilà le sujet principal de ce polar noir, très bien construit et réalisé. Les témoins oculaires d'un meurtre préfèrent se taire plutôt que de s'engager. Une lâcheté qui peut s'appliquer à tout. Incapacité à défendre un point de vue, à s'engager sentimentalement, politiquement... Un constat plutôt pessimiste et clairement effrayant. Lucas Belvaux dénonce frontalement la peur de s'exposer. Même lorsqu'il s'agit de la mort d'une personne. Une société égoïste et poltronne, parfait terrain pour cultiver les angoisses à des fins pas toujours bienveillantes. Le film a des airs un peu trop didactiques et théâtraux, mais le sujet est passionnant et l'ensemble très bien maîtrisé.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    63 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2012
    Un film honorable, dominé par le jeu tout en intériorité d’Yvan Attal et à qui propose en outre des plans remarquables sur la ville du Havre et son port. On peut toutefois regretter que l’intérêt dramatique du sujet n’ait pas été exploité à fond: Lucas Belvaux s’intéresse davantage à la dynamique du couple Attal – Quinton qu’aux fameux "38 témoins", ou plutôt "non-témoins", sommairement présentés comme lâches et hypocrites, alors que le phénomène est plus subtil que ça. "Est-ce ainsi que les femmes meurent ?", le livre de Didier Decoin dont s’inspire le film, est tiré lui-même d’un fait divers réel, le meurtre de Kitty Genovese à New York en 1964, qui est devenu un classique de la psychologie sociale concernant l’inertie collective: plus il y a de témoins potentiels, plus chacun est individuellement tenté de s’abriter derrière la masse et d’attendre qu’un autre fasse le premier pas. Ce phénomène et les questions qu’il engendre ne sont malheureusement qu’effleurés dans le film. Côté comédiens, on retiendra les belles prestations de Natacha Régnier, trop rare à mon goût depuis quelques années, et de Didier Sandre. En revanche, Sophie Quinton n’impose pas grand-chose.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mars 2012
    38 témoins est assez déceptif. Une déception relative mais au vu de la réussite de tous ses films précédents, on ne peut recevoir le film, très plat, qu'avec ennui. Lucas Belvaux semble hésiter entre plusieurs thèmes (la culpabilité, le remord, la ville, l'intrigue policière, la vie de couple, les failles de la presse, celles de la justice) sans en approfondir un seul. Le film reste toujours en surface, trop distancié dans son propos, sans la moindre altérité. Certes, les interprétations sont bonnes (soulignons celles de Natacha Régnier très lumineuse qu'on aurait pu mettre à la place de Sophie Quinton) mais on ressent une certaine gêne, un manque d'investissement. La mise en scène, avec la répétition de ces facades d'immeubles, tourne à vide. On reconnaît d'ailleurs bien le style de Lucas Belvaux mais les gros plans sont trop présents malgré les impressionnants bâteaux... Une scène sublime cependant : celle de la reconstitution du meurtre qui est d'un grand impact émotionnel. C'est très peu pour un film si ambitieux dont la volonté de montrer le remords par les seules visions de l'homme à la fenêtre et celle de la reconstitution est un peu juste. 38 témoins est juste moyen, sans vértiable originalité.
    Seemleo
    Seemleo

    64 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2012
    Plus que sur l'indifférence ou la peur des témoins d'un crime, le film se focalise sur les conséquences de la "non-assistance à personne en danger", sur la culpabilité qui en découle et son pouvoir de destruction, sans pourtant donner de réelle solution. Par le biais de l'enquête policière afin de maintenir le suspens, le réalisateur dépeint par le menu cette descente aux enfers auto-alimentée (honte, colère, perte d'estime de soi) et symbolisée par les bateaux-containers du Havre lourdement chargés. La réalisation, irréprochable et le casting judicieux propulsent cette oeuvre dans la catégorie "Auteur de qualité".
    -Vinz-
    -Vinz-

    38 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2012
    Assez long à démarrer, ce film fini par apporter une réflexion intéressante et cruelle du comportement humain face à la peur.
    rocky6
    rocky6

    30 abonnés 1 718 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2014
    Un très bon film qui traite avec justesse de la lâcheté humaine dans notre société ultra individualiste. Les acteurs sont très bons (mention spéciale à Yvan Attal qui incarne brillamment un homme rongé par les remords) et le scénario (inspiré d'un fait divers) est construit habilement.
    Le film pose des questions et nous interpelle sur nos propres comportements.
    A voir.
    Fbienne D
    Fbienne D

    16 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2012
    La réflexion est intéressante : aurions-nous fait quelque chose si quelqu'un avait hurlé, à plusieurs reprises, dans sa rue, à 3 heures du matin ? Mais j'ai trouvé les dialogues très théâtraux et les personnages assez peu convaincants. Le port du Havre et ses immenses bateaux étaient, par contre, magnifiquement filmés.
    Akamaru
    Akamaru

    3 085 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juillet 2012
    Thriller atypique qui nous met face à notre démission morale,"38 témoins" permet à Lucas Belvaux de poursuivre dans la veine socio-politique,tout en continuant sa fructueuse collaboration avec Yvan Attal(2 ans après "Rapt").Une nuit,dans un quartier du Havre,un meurtre dans la rue,les cris stridents d'une femme.Le lendemain,tous les riverains jurent n'avoir rien vu ni entendu.Etrange,d'autant qu'un pilote de mastodontes marins semble cacher quelque chose...Belvaux élude assez rapidement la partie polar et enquête,pour se concentrer sur la lâcheté ordinaire,la couardise qui rend incapable d'agir,le pacte implicite entre les habitants pour conserver leur tranquilité.Tout cela est très pessimiste,démoralisant,mais assez juste sur l'individualisme et l'indifférence générale en vigueur au XXIème siècle.Seul un homme,aux sentiments de culpabilité,sert de grain de sable dans le système.Yvan Attal livre une nouvelle prestation intense,quasi-mutique aux côtés d'une Sophie Quinton toute en vulnérabilité et perte de repères.Le film est trop solennel et trop dirigé,mais se rattrape avec une atmosphère au réalisme quasi-poétique et de superbes vues du Havre.Enfin,la reconstitution du crime fait froid dans le dos,et finit de révolter.Un film très fort.
    Nicothrash
    Nicothrash

    365 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    38 témoins ou comment faire d'un sujet fort un film soporifique et creux. A lire le synopsis, j'en avais l'eau à la bouche et m'imaginais déjà les scènes de lâcheté et d'interrogatoire dans une ambiance lourde. Rien de tout ça au final, des acteurs qui sur-jouent sans cesse et peu convaincants, un rythme d'une lenteur extrême et finalement un thème qui perd de sa force et de sa profondeur du fait que l'on ne peut y croire. C'est vraiment dommage car le scénario paraissait alléchant au possible. Un raté pour ma part.
    Hastur64
    Hastur64

    222 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 novembre 2012
    Adapté du roman de Didier Decoin, « 38 témoins » narre les conséquences d’un meurtre sur l’appareil judiciaire, les journalistes et les personnes qui, présentes sur les lieux et donc témoins des faits, ne sont pas intervenues et pire ont nié avoir vu quoi que ce soit. Le film analyse finement, sans jamais fournir de jugement ou de réponses (laissant cela au spectateur), les dilemmes et les questionnements qui affectent les divers protagonistes du drame : policiers, procureur, journalistes, conjoint des témoins absents au moment des faits et bien entendu les témoins eux-mêmes. C’est un peu le procès de l’indifférence urbaine face aux crimes et délits qui affectent des inconnus dans notre environnement immédiat. Ce questionnement sur la responsabilité des témoins passifs (et donc aux yeux de la loi complices) est traité de façon frontale et mise puissamment en exergue durant la reconstitution des faits par la police en leur présence qui s’avère le moment le plus intense du film et pointe de façon crue et terrible les projecteurs sur l’attitude abjecte et tellement commune des témoins durant le meurtre ; la durée du crime, vraiment longue, jette un regard terrifiant sur l’ignoble de leur inaction. Mais si le film est convaincant dans l’aspect situationnel, il se montre en revanche plus faible au niveau des personnages qui ne parviennent pas à donner l’impression d’être autre chose que de froids archétypes. Cet aspect un peu déshumanisé des personnages vient entre autre des dialogues qui pour bien écrits qu’ils soient, le sont justement trop au point d’en être trop pompeux. Ils ne parviennent jamais à paraître naturels, à couler comme dans une conversation de tous les jours, entraînant une artificialité des rapports entre les individus. Le film n’en demeure pas moins passionnant grâce à un paradigme fort qui sauve d’une rigidité émotionnelle sclérosante. À voir pour faire naître un débat sur l’anonymat parfois criminel dans les centres urbains.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 décembre 2012
    Attention, spoilers.
    Le film prend la bonne idée de proposer un personnage spectateur, c'est celui de Sophie Quinton. Elle représente le spectateur car comme lui, elle n'est pour rien dans cette histoire, elle la découvre, ressent les mêmes choses (elle est effrayée puis elle cherche à comprendre etc.) et surtout se sent également coupable, coupable car ce n'est pas 38 personnes qui sont visées mais au final l'Homme tout entier.
    Je ne suis pas sûr que le film soit moraliste, c'est pas pour dire les Hommes sont tous des lâches mais plutôt pour dresser un constat très sombre de notre société actuelle.
    Nicole Garcia dans le rôle de la journaliste est vraiment très bien. Le spectateur peut également s'identifier à elle, car il a envie de justice tout comme elle - tout en sachant qu'il pourrait aussi s'identifier à Yvan Attal -. Car ce que réussit très bien à faire Belvaux c'est que le spectateur est obligé de se poser la question, qu'aurais-je fait ? Si 38 personnes n'ont rien fait, suis-je si différent pour dire que moi j'aurais fais quelque chose ? C'est plutôt sur cet axe de réflexion que porte le film (et non pas sur un axe moraliste à mon avis). A noter que la scène de la reconstitution est vraiment réussie.
    Après je ne suis pas fan de tout le film, je trouve qu'il aurait fallu couper des scènes qui alourdissent un récit (qui n'en avait pas besoin) et qui font parfois retomber un certain souffle. Mais c'est un film intéressant.
    JCOSCAR
    JCOSCAR

    116 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 avril 2012
    38 témoins est un film qui satisfait celui qui l'a fait. Il ne se passe rien et c'est très ennuyeux. L'interprétation est très bonne mais pourquoi ?
    ned123
    ned123

    156 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2012
    J'ai vu un film... qui traite de la lâcheté humaine et de l'influence que fait peser l'environnement sur ses choix et ses décisions... On ne peut qu'être touché par la retenue de chacun des comédiens. Toutefois, cette retenue frôle la froideur et la distance. Le côté gênant de ce film, c'est son aspect statique. Les dialogues font un peu trop écrit. Cela dit, ce film pose la question de la prise de conscience de ses propres réactions face à un événement qui pourraient impacter notre vie... Ce film montre bien également les liens entre la police, les médias et la justice. Ce film s'apprivoise, car il faut vraiment se donner les moyens de rentrer dedans. Bravo pour Yvan Attal pour la qualité de son jeu.
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