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ludivine b.
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3,5
Publiée le 18 mars 2012
38 témoins est inspiré d'un fait divers célèbre ayant eu lieu aux USA en 1964. Une jeune femme avait été victime d'un meurtre sous les fenêtres de ses voisins, sans que ces derniers ne réagissent... Cependant, la notion de "non assistance à personne en danger" n'existant pas aux états-unis, il n'y eu aucune condamnation dans cette affaire.
Le réalisateur choisi d'adapter cette histoire en France dans la ville du Havre. La France connaissant, elle, la notion juridique de non assistance à personne en danger, le déroulé des évènements pourrait tout de même trouver une réalité autre.
Ceci étant dit :
L'angle de vue permet aux spectateurs de se mettre à la place de témoins indirects, à l'instar du personnage interprétée par Sophie Quinton (excellent).
Un film astucieux, qui reste humain, mais oblige à porter un jugement. spoiler: La reconstitution du meurtre, qui sert de final au film, pulvérise d'ailleurs les intentions de comprendre et de pardonner la passivité criminelle des témoins du drame.
Evidemment, il ne s'agit pas d'un film d'enquête dynamique, ni d'un film de procès de prétoire (même s'il y a un jugement), encore moins un film d'action tourbillonnant. La réalisation revient aux fondamentaux : l'humain.
Le rythme est tranquille, presque sans saveur, en pleine cohésion avec la vie détruite des différents témoins qui essaient de nier leur responsabilité, et etouffent lentement.
Yvan Attal confirme qu'il est un comédien de talent, Sophe Quinton est lumineuse. Les rôles secondaires sont excellents, tous magistralement interprétés.
Un film qui nous pousse à nous interroger sur la nature humaine et sur une société individualiste en déliquescence. A voir impérativement.
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2,0
Publiée le 18 février 2016
C'est en 2012 que Lucas Belvaux adapte à l'ècran « Est-ce ainsi que les femmes meurent ? » de Didier Decoin pour en faire "38 tèmoins" . Toujours le fait divers chez le rèalisateur belge (souvenez-vous de son "Rapt", fable cruelle constamment juste) mais cette fois c'est moins bon! Comme souvent, la rèalitè nous apporte des histoires qu'on oserait pas imaginer : celle de 38 personnes qui osent se taire en n'intervenant pas! Un fait divers qui pose du coup des questions en profondeur assez inouïes! Côtè casting, Yvan Attal et Sophie Quinton sont convaincants ; Nicole Garcia incarne une journaliste qui enquête et rèvèle l'affaire, Natacha Régnier, l'une des 38 tèmoins de ce crime odieux! Qu'est ce que l'on pourrait reprocher au film de Belvaux ? En tout cas rien au niveau de l'interprètation, ni à la mise en scène fantomatique avec ces personnages hors de la rèalitè, ni à l'atmosphère havraise particulièrement bien rendue! Mais plutôt à la lenteur de l'histoire avec cet aspect statique! Certes, c'est un thriller atypique avec une histoire qui ne laissera personne indiffèrent, un film de genre qui lorgne parfois vers le fantastique...mais qui risque d'ennuyer pas mal de monde à l'arrivèe...
Je suis très partagé... A cause du début surtout... En effet trop de scènes semblent très balisées, très écrites, on sent une direction d'acteur très forte et donc qui retire toute âme, la fluidité naturelle qui doit créer une certaine crédibilité est, de fait, parfois superficielle ; je pense par exemple à l'entretien, au début, entre la journaliste (Nicole Garcia) et la fiancée (Sophie Quinton)... C'est dommage car au final ce film est d'une extrème intelligence, au scénario qui ne l'est pas moins, qui décrit avec réalisme uen infrastructure judiciaire. Les différents niveaux de lecture sont tourtes aussi riches les unes que les autres ; angoisse des témoins, positions des divers protagonistes, jugements impétueux, trahisons et lâcheté, perte de repère... etc... Un tel évènement peut laisser des traces et le film démontre bien tous les paramètres et la difficultés d'unir tout le monde, de connaitre les causes et conséquences. La première partie est donc trop "dirigée", ça manque en fin de compte de liberté au niveau jeu. Mais à partir de l'instant où le procureur a en main les témoignages le film prend toute son ampleur ; c'est bien à ce moment qu'on commence à tout comprendre des tenants et aboutissants. Les dialogues du procureur sont en ça d'une implacable logique. Le film fait à la fois froid dans le dos et réfléchir... L'émotion d'ailleurs n'arrive qu'à la fin, lors d'une reconstitution incroyablement tendu (dans le bon sens du terme). Il est fâcheux que l'ensemble soit un peu trop froid, autant dans la mise en scène que dans les décors, ajoutés aux scènes trop factices, trop guindés du début le film perd énormément en qualité intrinsèque... Pourtant, dans le fond, quel film !... Vu ma note on peut imaginer ce que ce film aurait pu être sans ce manque de d'intensité. Lucas Belvaux aurait-il eu trop de pression sur ce film ?!... Malgré tout un film à conseiller !
Un "Belvaux" médiocre, c'est finalement assez rare, mais là, ce "38 témoins" n'est guère défendable : sur un thème important et peu traité au cinéma, celui de la lâcheté et de l'indifférence qui gangrènent nos sociétés de plus en plus individualistes, Belvaux a tout faux, entre un scénario illustrant mal ce fameux sujet (la culpabilité dévorante de cet homme n'étant pas descendu dans la rue à 3 trois heures du matin alors qu'une femme y criait est quand même assez peu crédible...), dialogues très écrits en décalage avec le réalisme social typique de Belvaux, et surtout direction d'acteurs catastrophique puisque aussi bien Yvan Attal que Sophie Quinton sont littéralement insupportables. Si l'on regarde quand même jusqu'au bout "38 Témoins", ce n'est que grâce aux beaux plans de Belvaux sur les rues du Havre et sur son port : il a compris la ville et a su la filmer, ce qui constitue ici le vrai (l'unique ?) témoignage de son talent de réalisateur.
Emballés par leur collaboration sur Rapt en 2009, Yvan Attal et Lucas Belvaux se retrouvent pour 38 témoins, adapté du roman de David Decoin, Est-ce ainsi que les femmes meurent ?, sorti en 2009 aux éditions Grasset et Fasquelle. Malgré une réussite plastique irréprochable et une exploitation plaisante des rues du Havre, force est de constater que 38 témoins, neuvième film de Lucas Belvaux, n'a pas la même force des précédentes oeuvres du cinéaste et se voit surtout desservi par l'interprétation monotone et apathique d'Yvan Attal. Certes, nous retrouvons les personnages « made in » Belvaux (moraliste mais jamais moralisateur) et les thèmes de prédilection du metteur en scène (la peur, la justice, le mensonge, la lâcheté, le couple), mais les dialogues interminables sonnent creux, aucune scène ne fonctionne, à part peut-être celle de la reconsitution qui fait froid dans le dos, et le jeu des comédiens laisse fortement à désirer. Si le spectateur devient témoin de ces témoins, l'absence d'émotion et d'empathie envers le personnage principal nuit considérablement au film, tandis que le récit n'avance jamais, se perd avec des personnages secondaires inintéressants, tandis que les mêmes accords de guitare ne cessent de jouer avec nos nerfs. Seule Nicole Garcia apporte un peu d'âme à l'entreprise.
38 témoins (2012), un drame social adapté du roman "Est-ce ainsi que les femmes meurent ?" de David Decoin (publié en 2009) aurait pu être une adaptation passionnante si elle n’avait pas été entachée par un scénario paresseux et aux dialogues d’une platitude désarmante. Pourtant il y avait matière à en restituer un excellent film dénonçant l’individualisme moderne et la lâcheté humaine, car sur ces points bien précis, Lucas Belvaux parvient à nous le faire ressentir, non pas en donneur de leçon mais dénonçant simplement un certain laisser-aller au sein de notre société. A côté de cela, on pourra aussi regretter la piètre prestation de Yvan Attal qui surjoue et donne l’impression de porter la misère sur ses épaules (et cela a le dont d’être fatiguant à la longue), face à une Sophie Quinton très (trop) en retenue. A côté de cela, il faut aussi reconnaître qu’au niveau de la mise en scène, c’est vraiment amorphe, rendant le film tellement mou du genou qu’un téléfilm n’aurait fait aucune différence.
est-ce qu'on va continuer à voir de très bons navets ? est-ce que les critiques sont payés pour donner vraiment la critique du film où sont-elles payées par les metteurs en scène ou autres professions du cinéma. franchement c'est un peu honteux. désormais je me fierais plus aux critiques des spectateurs. ce film est lent... mais lent bref encore un soporifique. que fait Yvan Attal dans ce mauvais film ? surtout ne vous dérangez pas vous gâcheriez une belle après-midi ensoleillée.
Un meurtre mystérieux dans les rues du Havre peut paraitre être un point de départ d’un polar des plus classiques mais c’est en fait un drame psychologique que Lucas Belvaux nous propose. Le drame est celui de tous ces témoins qui, par lâcheté, n’ont pas agi et se réfugie dans le mensonge et l’oubli pour ne pas avoir à affronter leur acte de faiblesse. Mais quand l’un d’eux va inverser la donne en préférant se confesser aux enquêteurs puis à la presse pour s’éclaircir l’esprit alors la question du déni de vérité collectif va se poser. Plutôt que d’appuyer son récit sur les évolutions des mentalités de chaque protagoniste devant faire face aux conséquences du mensonge, tel que le fit Sidney Lumet dans DOUZE HOMMES EN COLERE, le réalisateur préfère jouer la carte de la tension lancinante et de l’absence de prise de parti en s’inspirant peut-être davantage d’Hitchcock (avec des scènes tel que celle, grotesque, de l’homme statique sur le balcon d’en face), mais se prend un peu les pieds dans le tapis en rendant la narration mollassonne. Mais le vrai souci vient des dialogues puisque, que se soit dans leurs déclarations d’amour ou leurs engueulades les deux personnages ont plus l’air de réciter du Baudelaire que d’avoir une conversation qui soit crédible une seconde. Puis vient la scène finale, celle où a lieu la reconstitution du crime et où, enfin, l’émotion poignante se fait ressentir à sa vraie valeur.
Alors, si vous aimez les effets spéciaux, des actions à couper le souffle ou bien encore un humour déjanté, passez votre chemin ! "38 témoins" possède un côté fichtrement original, décalé ; bref, inclassable. Tout cela tient par le thème traité, la lâcheté et la culpabilité qui en découle. Les dernières minutes sont poignantes, gênantes. Et Yvan Attal joue vraiment bien le rôle du dépressif naissant.
Dommage. Depuis sa belle trilogie, j'ai toujours envie d'aimer les films de Lucas Belvaux. On sent indéniablement une sincérité, une conviction, un point de vue, mais le gros problème ici est ailleurs : le ton général est trop sérieux, les dialogues trop écrits, les non-dits complètement inexistants et reste cette désagréable impression de se voir administrer une leçon de savoir vivre par le menu... Pour finir, comble de platitude, même la reconstitution du crime ne fait ni chaud ni froid. Pourtant les intentions étaient bien là. C'est pour ça que je n'ai qu'un seul mot : dommage.
Encore un film qui "pète + haut que son cul". Le sujet est intéressant, dommage que le réalisateur soit ultra prétentieux et en fasse des tonnes, les acteurs ont un jeu HYPER THÉÂTRAL qui enlève toute crédibilité au film, les funérailles sont un deuil national, les réactions des gens sont DISPROPORTIONNÉES, les dialogues sont RIDICULES tellement ils tombent dans le PATHOS... et en + de ça c'est hyper long, chiant, et il se passe rien. Un film très énervant, en somme.