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loulou451
120 abonnés
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5,0
Publiée le 3 janvier 2011
Un des plus beaux films de Mankiewicz. Sur un sujet ô combien compliqué et difficile, le réalisateur parvient à réaliser un film d'une densité dramatique rare et d'une finesse psychologique quasi unique en son genre. Mankiewicz soigne chaque détail et sa méticulosité transparaît dans chaque scène. Ajoutez à cela l'interprétation de sublime de la grande katherine Hepburn et le jeu époustouflant d'Elisabeth Taylor et vous tenez là certainement l'une des plus belles tragédies jamais tournées à Hollywood.
Soudain l’été dernier est un film psychologique qui prend une forme de film policier où il s’agira d’élucider un meurtre. A cause de la censure de l’époque tout est suggéré et non montré mais cela n’enlève rien au film, au contraire. Raconter une histoire aux sujets si divers et difficiles tels que la folie, la prostitution ou même le cannibalisme est un défi que le film relève plutôt bien. Le trio d’acteur Taylor, Hepburn, Clift fonctionne terriblement bien, les trois livrant des très bonnes interprétations de leur personnage. Mankiewicz est au rendez-vous aussi et nous gratifie d’une longue séquence de flashback très réussie en fin de film. Il manque plusieurs éléments pour faire de ce film un chef-d’œuvre, une meilleure bande originale par exemple, mais Soudain l’été dernier est un film réussi.
Jamais vu. Ce classique de Mankiewicz est formidable. Un scénario en béton, une belle mise en scène et une interprétation hors paire. Elizabeth Taylor et Katharine Hepburn sont toutes les deux magnifiques et toutes les deux nommées aux Oscars pour leur rôle ici. Le genre de film qu'on ne fait plus aujourd'hui...
Alors certes les ficelles freudiennes ne se distinguent pas par leur finesse mais "Soudain l'été dernier" est quand même un film formidable. Par le sujet adapté d'une pièce de Tennessee Williams notamment, qui évoque des sujets totalement tabous pour l'époque comme l'homosexualité ou très graves comme la pédophilie, le cannibalisme ou encore l'inceste, et qui donc est d'une très grande audace. Un tâcheron aurait filmé tout cela platement mais s'en est pas un. Mais comme au contraire, c'est un des types les plus talentueux que le monde du cinéma ait connu alors l'audace et l'intelligence de la mise en scène se montrent largement à la hauteur à celles du sujet, en particulier lors du très mémorable flash-back final. Une fois de plus, le génie de Joseph L. Mankiewicz a su encore agir parfaitement et c'est le film le plus cérébral du réalisateur américain le plus cérébral. Ce qui veut dire que le film est un véritable plaisir cérébral. Montgomery Clift en médecin qui a une apparence encore plus maladive que ses patients est excellent, Katharine Hepburn n'a jamais été aussi bonne dans le registre dramatique et Elizabeth Taylor aussi fascinante. Une très grande réussite.
Le film n'a pas tellement vieilli. L'atmosphère est pesante, le suspense fonctionne bien. Le scénario est intéressant et bien construit. L'histoire est claire, la mise en scène intelligente. Le trio Montgomery Clift / Katharine Hepburn / Elisabeth Taylor est excellent. Un grand classique et un chef d'oeuvre du cinéma américain de la grande époque.
Adapté de Tennessee Williams, un drame très bavard mais réhaussé par la qualité du texte, par quelques scènes pleines de tension et par la présence d'une Elizabeth Taylor à tomber par terre.
Un Mankiewicz qui n'a pas très bien vieilli : scénario qui s'enlise dans la psychologie pompière, traitement de la psychiatrie avec de gros sabots, intentions surlignés dans la direction d'acteur... On est loin de la subtilité d'"All about Eve" ou de "Mme Muir". Reste une incroyable Elizabeth Taylor, volcanique à souhait, mais aussi particulièrement émouvante dans un rôle à fleur de peau.
Interprétation remarquable et inoubliable à la fois de Katharine Hepburn dans le rôle d'une riche veuve et de Elizabeth Taylor dans celle de sa nièce hantée par un passé des plus douloureux. Les deux actrices sont à la fois touchante, fragile et émouvante et elles servent à merveille la mise en scène subtil et d'une constance maitrise de Joseph L. Mankiewicz. Montgomery Clift joue, quand à lui, le rôle du docteur Cukrowicz avec beaucoup de talent et nous livre une de ses plus belles interprétations. Il s'agit donc d'une des plus belles oeuvre de ce réalisateur, grâce aussi à certaines séquences ( notamment le long flash back racontée par Elizabeth Taylor vers la fin du film ) qui restent gravées dans les mémoires bien après le visionnage. A voir et a revoir.
Film sur la psychanalyse (psychiatrie d'un autre temps d'ailleurs) fort intéressant. Trois acteurs de légendes mais Liz Taylor est incroyable en fille traumatisée. L'atmosphère du film flotte entre folie et étrange (surtout le récit final du personnage de Liz Taylor).
Soudain l’été dernier est un chef d’œuvre, un des meilleurs films de Joseph L. Mankiewicz et une des œuvres cinématographiques les plus denses concernant l’approche psychanalytique freudienne qui évite tout cliché tout en étant très précis dans la description des troubles. Le film bénéficie d’un scénario exceptionnel qui donne des scènes d’anthologie, parmi les meilleures de l’histoire du cinéma. On pense à la description de l’attaque des oiseaux sur les bébés tortues où le long flash back raconté par la nièce. Une terreur sans nom s’insinue alors chez le spectateur du fait de l’oppression qui provient de l’attaque de la foule de jeunes gens, un sommet du thriller. D’ailleurs, dès la scène d’ouverture, nous percevons une tension qui ne demande qu’à s’extérioriser lors de l’opération neuro chirurgicale (un morceau du balcon menace de s’écrouler, la lumière commence à s’étioler…) Les mouvements de foule des malades mentaux hommes et femmes paraissent très réalistes et menaçant vis-à-vis de la nièce, un vrai personnage de névrosée très écrit. Mankiewicz n’oublie pas de donner une charge d’humour lors des beaux plans où la tante descend les étages en ascenceur. La qualité de la photographie donne un superbe noir et blanc et ressort d’autant plus lors de l’ultime scène en Espagne ; les contrastes ajoutent au malaise. On aurait pu cependant souhaiter voir en couleur le beau jardin exotique de la tante. Soudain l’été dernier est porté par un trio d’acteurs époustouflants. Montgomery Clift joue avec une grande fébrilité intériorisée, Katherine Hepburn trouve ici un de ses meilleurs rôles (son attaque de folie à la fin du film est inoubliable) et enfin la très belle (surtout en maillot de bain blanc) Elisabeth Taylor compose superbement un personnage démoli par un choc traumatique. En 2008, le film qui fit sans doute scandale en 1960, garde toute sa charge vénéneuse et semble toujours très moderne. L’homosexualité et l’inceste ne sont qu’évoqués qu’avec pudeur et discrétion.
Joseph Leo Mankiewicz ne m'a pas déçu, comme d'habitude. Avant de parler des quelques défauts que j'ai pu trouver et qui m'ont empêché de mettre quatre étoiles, je retiens les excellentes prestations de Liz Taylor et de Katharine Hepburn ainsi que celle de Montgomery Clift, dont le jeu sobre correspond bien au personnage qu'il interprète ici. Le film est captivant et l'on suit avec délectation et impatience les progrès de Liz Taylor pour se remémorer, entravés par les manoeuvres de l'odieuse Violet. On découvre peu à peu la face cachée de Sebastien : son homosexualité, ses manipulations, son côté morbide... Des allusions au cannibalisme sont même évoquées. C'est pourquoi la fin m'a quelque peu déçu. Je m'attendais à un dénouement plus fort. Mais le personnage (virtuel) de Sébastien reste remarquable. J'ai pour ma part compris qu'il est mort (plus ou moins consciemment) de ce qui le terrifiait le plus au monde : une foule, une multitude déchaînée, incontrôlable, qui s'acharne sur une proie sans défense, comme les oiseaux sur les bébés tortues. J'aurais aimé qu'un peu plus de clés soient données au spectateur, m'enfin le côté mystérieux du film fait son charme même. Bravo Mankiewicz.
Puissant ! Adapté d'une pièce à succès, cet excellent film du réalisateur de CLEOPATRE captive, malgré quelques dialogues de trop qui pèsent un peu sur la réalisation (superbe). Mais quels acteurs ! Quelle lumière ! Quels costumes !... Du beau cinéma d'artisan, soigné et efficace. Comment voulez-vous ne pas aimer ça ?
Joseph L. Mankiewicz est de ces rares cinéastes à avoir expérimenté tous les genres, à s’être plié à différents codes, tout en conservant une même idée du cinéma. Entre le mélodrame de «The barefoot comtessa» et l’épopée de «Cleopatra», Mankiewicz réalise un singulier objet aux apparences horrifiques avec «Suddenly, Last Summer» (USA, 1959). Comptant au générique Elizabeth Taylor, Montgomery Clift et Katharine Hepburn, l’œuvre laisse présager une œuvre évidemment classique. Or des films du cinéaste, «Suddenly, Last Summer» est peut-être le plus surprenant. L’étrangeté à laquelle les décors participent, sa folie ambiante qui s’imprègne jusque dans l’interprétation des acteurs (cf. Montgomery Clift) fait du film une œuvre intimement baroque. L’intrigue est celle d’une jeune et belle femme (Taylor) considérée comme folle par sa tante (Hepburn). Un médecin doué (Clift) est chargé par la tante d’effectuer sur la jeune femme une lobotomie. L’opération n’aura pas lieu, le médecin préférant à cette méthode médicale radicale un processus psychologique épulotique. Encore une fois chez Mankiewicz, comme dans «People will talk», la parole est une vertu curative. Celui qui parle vrai est sain chez Mankiewicz, au même titre que son cinéma de la parole dévoile en finesse les maux d’Hollywood. D’étonnant dans ce film, ce n’est point cette seule propriété du discours mais bien l’horreur qu’il révèle. Les cris de Taylor sont les alarmes glaçantes qui tétanisent le spectateur. Cette tétanie renvoie directement à son époque. Le film date de la fin des années 50, années durant lesquelles le cinéma se voit bouleversé par un fait avéré au monde : les camps de concentration. Le traumatisme de Taylor ne semble être autre que celui du monde. Mankiewicz, en homme intelligent et en cinéaste doué, trouve dans le classique de son film le moyen de rendre compte du mal de son époque. Le génocide n’est pas explicite, c’est ainsi que le film demeurera très certainement efficace longtemps.
Excellent film, l'histoire est intéressante. Les relations entre les personnages sont très bien construites avec leurs intérêts divergents. Katharine Hepburn est fidèle à elle-même très charismatique, Elizabeth Taylor joue excellament son rôle, une perle rare. Montgomery Clift est sobre mais uniquement dans son rôle, à un moment il se tenait bizzarement et avait des yeux étrange. J'ai cru que le personnage allait basculer progressivement dans l'alcoolisme, mais non c'était l'acteur uniquement. Après le film, j'ai su pourquoi et les deux comparses ont eu raison de le soutenir, son interprétation est réussi tout de même.