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Un visiteur
3,5
Publiée le 27 mai 2012
Peut-être long à démarrer, mais la deuxième partie du film rattrape ce défaut. Intéressant de voir du point de vue d'enfants la fin d'un cycle en Chine. C'est très bien joué, et c'est filmé avec soin. A voir
Les souvenirs du réalisateur Wang Xiaoshuai affluent dans 11 fleurs, il y a donc une part évidente de nostalgie qui s’immisce dans le film. Le trajet sur le vélo de son père, la séance d’exercices à l’école ou les jeux du soir sont autant de bons moments qui ont forgé son enfance. A coté de ces purs instants d’innocence, il y a une réalité plus rugueuse qui le rattrape ; un pays en plein bouleversement qui voit s’achever une période marquante de son histoire. On s’installe progressivement dans le quotidien de cette famille tombant sous le charme de la prestation plein de naturel du jeune Liu Wenging. Un beau film qui donne l’occasion de s’intéresser à un moment-clé du passé chinois.
tout comme dans I wish , on suit ici un groupe d'enfants , dans les derniers temps du maoisme en Chine donc en 1976. Lz quotidien d'une communauté autour d'une usine ! la tragédie d'une jeune fille d'intellectuel violée puis vengée par son frère qui se transforme en assassin .Autour de cette trame le temps défile , les gestes semblables . c'est une première qu'un cinéaste chinois nous transporte un peu en cette époque pour nous en proposer toutes les nuances . c'est touchant et intelligemment filmé .
L’histoire de cet enfant est belle et touchante. Observation des choses, tel un bouquet, un paysage sauvage, ou la reproduction d’un tableau d’un peintre impressionniste, interdit sous le régime qui règne alors en Chine. Une chemise blanche tâchée de sang et la fin de l’innocence. Le récit aurait mérité de sortir du cadre quelque peu rigide d’une réalisation trop conventionnelle Petit bémol qui ne m’a pas privé du plaisir éprouvé pendant la découverte de ce film. http://cinealain.over-blog.com/article-11-fleurs-104940140.html
Ce film chinois plutot curieux, car il est produit par la france, (en général ces interférences dans le cinéma d'autres pays ne présagent rien de bon), présente deux parties, l'une plus intéressante que l'autre, ( la seconde), après la rencontre du jeune garçon avec un bandit....Le film malicieusement est aussi l'histoire d'une chemise, de son symbole culturel et politique....Au spectateur d'interpréter.....La première partie, plus européenne, est un peu un regard de tendresse sur les jeux de l'enfance, naive et insouciante....La deuxième partie, plus politique nous parle de cette chine de l'année 1976, de la rivalité entre les blancs et les rouges...Elle contient dans le jeu des enfants pas mal d'humour si l'on écoute leurs propos, leurs analyses sur le monde des adultes...Elle est aussi plus visuelle tet plus ancrée dans l'émotion.et dans un scénario plus adulte....Je dois avouer que si le film comporte quelques lenteurs au début, il parvient à régaler sur la longueur, si l'on a l'oeil affuté et l'oreille attentive....Je conseille.....
Wang Xiaoshuai est un des réalisateurs les plus intéressants dans ce qu'on appelle la 6ème génération des réalisateurs de la Chine continentale, la génération qui réunit les réalisateurs qui ont débuté après les manifestations de la place Tian'anmen. Des films comme "So Close To Paradise", "Beijing Bicycle", "Shanghai Dreams" et "Une famille chinoise" lui ont permis de s'assurer une belle réputation dans notre pays et il est tout simplement dommage que "Chongqing Blues", présenté en compétition à Cannes 2010, ait été injustement rejeté par la critique française et ne soit jamais sorti sur nos écrans : c'était peut-être son meilleur film ! En tout cas, bien meilleur que "11 fleurs". Ce film, première coproduction officielle franco-chinoise, partait pourtant sur une bonne idée. En effet, Wang Xiaoshuai est allé rechercher des souvenirs de jeunesse pour donner une vision de la révolution culturelle au travers le regard d'un garçon de 11 ans. Malheureusement, il s'est trop attardé sur des histoires de jeunes adolescents masculins, des histoires qu'on a déjà vu 100 fois au cinéma, dans plein de pays différents et qui, oh surprise, sont partout de la même eau. Intéressant d'un point de vue documentaire, "11 fleurs" est globalement décevant à l'aune des précédents films de Wang Xiaoshuai.
A la fin de la révolution culturelle un jeune garçon chinois de 11 ans, observe les adultes et comprends peu à peu le monde qui l’entoure. Des scènes qui mettent en évidence la dureté de la Révolution Culturelle avec ses injonctions publiques incessantes et la musique exaltant les vertus du bon citoyen, alternent avec des moments qui exaltent la poésie de la nature, la spontanéité des enfants. Appliqué à écouter les conversations des adultes, le jeune héros découvre peu à peu les drames provoqués par la révolution culturelle : le viol de la fille d’un intellectuel par un petit cadre du parti, la vengeance par son frère jusqu’à l’issue finale où le jeune héros devient conscient de l’injustice. Une initiation. Un très beau film en même temps poétique et violent bien rythmé, même dans sa lenteur.
La gageure était d'aborder de manière classique un film sur l'enfance et la perte de l'innocence, sans nous endormir, ni refaire ce qui a déjà était fait. Rien à redire. Le job est fait. C'est aéré, frais, crédible, grave et pas lourd. Le genre n'est pas transcendé, certes, mais il est maîtrisé. L'émotion niaise nous est évitée au profit de la réflexion. Et la réflexion n'est jamais moralisante au profit de l'émotion juste. Le bien et le mal passent, et nul n'est obligé finalement d'y prendre part, engagé à fond, il suffit de se laisser porter, en espérant que notre conscience nous oubliera. Et que l'on se fouette le dos, ou qu'on soit désinvolte avec son karma, il y a toujours demain qui reste à faire. Une vraie petite perle, plus agricole qu'océane, mais précieuse comme le fait de n'avoir qu'une seule vie. Au final, à y regarder de plus près, 11 fleurs plutôt que d'éviter le consensuel frôle l'amertume, or son éclat travaillé, tout de discipline intérieure et non d'idéologie politique pro ou contre, traverse l'horreur de cette tyrannie rouge hantée (et comment pourrait-il en être autrement?) par le regret insurmontable.
11 fleurs, ce sont les 11 printemps du petit bonhomme du film de Wang Xiaoshuai (Beijing Bicycle, Une famille chinoise), inséparable de ses trois copains d'école, dans un récit initiatique, avec perte d'innocence, au moment même où la révolution culturelle vit ses derniers mois, en 1975, un an avant la mort de Mao. Ce récit très truffaldien des émois et étonnements de l'enfance devant la cruauté du monde adulte est singulièrement attachant, de par sa simplicité et sa belle sensibilité. Pour autant, 11 fleurs manque un peu d'étoffe et de substance, ne parvenant pas à se hisser au-dessus de sa condition d'oeuvre sympathique et agréable, rehaussée par la beauté de la nature chinoise. La mise en scène manque d'ampleur, très propre et quasi occidentale, serait-ce un effet pervers de la co-production avec la France. En un sens, alors que son cadre historique devrait affirmer le contraire, il s'agit de l'oeuvre la moins chinoise de Wang, sur le plan formel, en tous cas. Un film de facture trop sage pour espérer faire mieux que nous charmer. Sans nous chavirer.