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TTNOUGAT
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2,5
Publiée le 12 septembre 2009
Quelque soit la magnificence de la mise en scène notamment avec toutes les séquences du cirque qui foisonnent de trouvailles,ce film est pour moi complètement raté.Superficiel même parfois vide de sens avec un Ustinov qui vole la vedette et qui agace au plus haut point,je n'arrive pas à m'y intéresser.Il faut avouer que je n'aime déjà pas Martine Carol dans ses comédies mais là ,c'est le pompon:fadasse,insignifiante,jamais dans son rôle à aucun moment excepté lorsqu'elle quitte Louis de Bavière. Curieux film ou le cinémascope et la couleur ne sont jamais bien exploités ,des resserrements d'écran se voulant signifiants, se produisant lors des scènes intimistes.Les doublages sont catastrophiques.le coté baroque reste intéressant pour les amateurs mais le coté exhibitionniste me dérange au plus haut point.On attend une fin exceptionnelle et on débouche sur la pire des médiocrités...L'avilissement moral absolu d'une femme dont par moment,malgré son insignifiance, on était prêt à pardonner le comportement..
Un chef d'oeuvre ni plus ni moins : mise en scène fastueuse et ambitieuse pour un portrait fascinant d'une courtisane scandaleuse superbement interprétée par une Martine Carol comme on ne l'a jamais vu ailleurs.
L’épisode bavarois est tellement brillant (avec en prime beaucoup d’humour) et occupe une place si importante dans le film qu’il déséquilibre le récit et nous fait regretter le choix de la narration via le cirque et les petits flash back annexes (même si la mise en scène sous le chapiteau est d’une virtuosité impressionnante et si Peter Ustinov est absolument fabuleux en maître de cérémonie).
C'est l'un des évènements de cette fin d'année ; la ressortie exclusive, et dans la version désirée par son auteur, de "Lola Montès", film-phare et rejeté par le public et la presse lors de sa sortie en salles, en 1955. Le travail de restauration est à saluer, et l'idée même que le public français ait accès à cette oeuvre rarissime dans sa version originale est déjà une très bonne nouvelle. Même si le son est chaotique, les couleurs brillent enfin de leur audace pleine et magique. Car en premier lieu, l'oeuvre d'Ophüls surprend par sa modernité de ton et de mise en scène. Les séquences de cirque situent le film entre le fantastique de Tim Burton et l'imagination visuelle dantesque d'Argento (le gore en moins!), tandis que les scènes de jour en campagne rappellent la farce sociale à la Fellini, l'humour en moins. Car il y a un côté inévitablement tragique dans le destin de cette courtisane de second plan, montrée comme une héroïne fatale et épique par la caméra grandiose d'Ophüls. Le travail sur l'espace agrandit à l'infini un cadre qui semble se passer des bordures et des limitations, laissant le hors-champ envahir par-dessus l'image donnée. La démesure des mouvements donnent au film l'allure d'une grande fresque qui mélange l'intime tout en se raccordant aux grands personnages historiques (Roi de Bavière, Franz Liszt), et même si Ophüls se permet des parti pris souvent décalés avec la réalité, comme celle de montrer un Franz Liszt prétentieux et bouffon alors qu'il est justement connu pour son immense culture et son humilité. La forme, elle, est follement complexe et permet au cinéaste d'exploiter toute la richesse du récit en désamorçant le classicisme d'une narration qui, à l'époque, était monnaie courante. "Lola Montès" a donc tout d'une oeuvre révolutionnaire et provocante dans sa manière de mettre pleinement en scène une femme sensuelle, avec une pointe d'érotisme derrière la gentillesse de tout ce beau monde empli d'illusions. Il y a des séquences magistrales
La restauration de « Lola Montès », dans son format, son montage, ses couleurs d’origine (et avec le son stéréophonique de l’époque !), est l’événement cinématographique de l’année. Un éblouissement, un miracle que cette résurrection technique : le vocabulaire religieux convient bien au vibrant oratorio de Max Ophüls. Claude-Marie Trémois, qui maniait si bien le goupillon dans Télérama, aurait sans doute distingué une présence divine derrière chaque plan.
Cette version restaurée de Lola Montès ,avec ses couleurs et ses dialogues d'origine , est une belle réalisation ,incontestablement , qui aura nécessité 2 ans de travail : rien d'étonnant si l'on considère le "massacre" qu'avait subi le film à sa sortie,en 1955. Toutefois ,ce n'est pas le Ophuls que je préfère, mais sans doute le plus sombre , qui nous permet de voir une Martine Carol sobre et touchante , dans un rôle bien éloigné de ses "polissonneries" dénudées , celui d'une courtisane dont la déchéance finale : être exhibée telle un phénomène de foire dans un cirque , n'a d'égale que sa gloire passée. Histoire d'un romantisme tragique,bel hommage au cinéaste disparu deux ans seulement après son film,échec retentissant,lors de sa sortie.
Le paradoxe d'une vision totalement désenchantée du pouvoir, de l'art, du spectacle servie par une mise en scène et des images superbes. Il y a un humour cynique et une dérision aussi discrets qu'efficaces. La courtisane de luxe comme emblème de la vanité des choses...
Chef d'oeuvre évident, même si certaines choses ont un peu vieilli. Les séquences du cirque sont tellement prodigieuses, la fin atteint à un tel sommet que toutes les réserves tombent devant cette sorte d'opéra sur les points marquants de la carrière d'une cocotte sans intérêt, qui trouve sa rédemption dans un cirque américain. Martine Carol aussi, d'ailleurs. C'est aussi le meilleur rôle au cinéma de Peter Ustinov. Bien des séquences de cet étrange poème étonnent encore : et pourtant on en a vu depuis, des travellings, des cadrages, etc. La copie restaurée bénéficie de couleurs superbes, ce qui n'était pas le cas autrefois. En revanche le son n'est pas toujours très bon. La scène du saut et les images finales se fixent pour toujours dans la mémoire, tout comme la sonorité si particulière de la voix de Peter Ustinov.
Une réalisation remarquable, étonnement moderne ,surtout dans les plans et travelling(sauf un plan profil désaxée de Peter Ustinov lors de sa première rencontre avec Lola qui me semble inutile) une suite de tableaux éclatant en couleur et en strass, une galerie de personnages riche en costumes, mais je ne me le cacherais pas, nous sommes dans un restaurant d'images grand luxe ,au service impeccable, mais les plats n'ont aucunes saveurs, on s'enfonce dans un profond ennuis, les tableaux défilent comme des plats ,la camera d'un autre temps se démene pour dynamiser un récit ennuyeux ou les dialogues sont noyés dans les bruits et une musique omni présente,j'ai beau me remettre dans le contexte, on est loin du chef d'œuvre annoncé, un grand film ne vieilli pas, il renait a chaque projection, celui ci me semble comme une œuvre transparente qui ne réussi jamais à décoller même si la forme reste extraordinairement moderne, le contenu narratif est d'un ennuis mortel et lui malheureusement d'un autre temps.... Max Ophüls reste cependant un grand précurseur dans le maniement de la caméra, il sait filmer, et il sait raconter, son montage est aussi impressionnant, mais pourtant on subit plus son film qu’on ne le partage. Grosse déception donc….
Max Ophuls est-il le grand malaimé des réalisateurs de l’après-guerre ? Hormis “La Ronde” que les cinéphiles ont toujours apprécié, on peut répondre par l’affirmative. La sortie de “Lola Montès” lui avait valu en son temps une injuste volée de bois vert et provoqué d’indignes et traitres charcutages de son film. Grâce à une exemplaire restauration, il nous est rendu enfin dans tout son éclat. Un “Director’s Cut” en quelque sorte. Cette histoire d’une célèbre cocotte du second empire est plus actuelle qu’il n’y paraît. Un destin de femme qui avait le tort de trop plaire aux hommes et qu’ils lui firent payer au prix fort. La mise en scène de Max Ophuls, audacieuse pour l’époque, mène à une sorte de synthèse entre théâtralité fellinienne et opulence viscontienne, et sa direction d’acteurs est si efficace qu’il parvient à nous faire croire que Martine Carol avait un soupçon de talent. Il faut dire que le rôle tranchait avec ses habituelles et consternantes polissonneries à la “Caroline chérie”. Passons outre le côté kitch très fifties du film, pour s’attacher à sa valeur documentaire et historique.
Incontestablement avant-gardiste pour son époque, Lola Montès continu à nous toucher par sa mise en scène et la manière dont nous est raconté la vie de cette flamboyante courtisane. C'est une succession de scènes de sa vie qu'elle rejoue au cours d'une représentation de cirque, en tre autre. De cette manière, on rentre naturellement dans des flash backs successifs et efficaces. Le décalage est d'autant plus poignant que sa situation actuelle d'artiste foraine contraste avec la magnificience de ce qu'a été son existence. On respire encore le faste des grandes cours d'Europe ou encore le chic de la côte d'Azur du début du siècle. L'interprétation de Martine Caroll est très crédible : sa bio nous montre aussi de grandes similitudes avec ce rôle. Beaux moments.
L'un des sommets du 7e art, entre "Citizen Kane" et "Mort à Venise". Incompris à son époque (et encore par certains aujourd'hui si l'on en juge certains commentaires ignares), c'est le chef d'oeuvre de Max Ophuls, auteur d'autres films de génie. Le montage vertigineux, qui alterne séquences de cirques (superbes) et retours en arrière explicatifs est un des points forts du film. C'est moins Lola que le "tourbillon" que crée sa vie qui intéresse Ophuls. On peut voir aussi une critique prophétique de la société du spectacle, qui culmine aujourd'hui avec la téléréalité. Dans un rôle qui annonce cruellement sa destinée tragique, Martine Carol est émouvante et d'une beauté fulgurante. Icône démystifiée, elle atteind le sublime dans les scènes ce cirque où elle égale la Falconetti de "Jeanne D'Arc" par sa détresse contenue. Un choc de cinéphile, à (re) découvrir d'urgence.
Bien que légerement ennuyeux (OK, c'est un euphemisme) pour le spectateur d'aujourd'hui, ce film est véritablement monumental d'un point de vue esthetique. Chaque plan est délicatement travaillé, au niveau de la couleur et de la composition, pour un effet des plus agréables pour ceux qui se donnent la peine d'y faire attention. Sur ce point, je le dis sans avoir peur, Lola Montes est véritablement, un précurseur, un véritable film d'avant garde.