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cylon86
2 548 abonnés
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5,0
Publiée le 29 août 2011
Rare sont les films aussi beaux et aussi envoûtants, Max Ophüls signe avec "Lola Montès" un conte cruel, mélancolique, onirique, amer dont chaque plan ressemble à un tableau tellement ils sont travaillés avec notamment des couleurs magnifiques. Martine Carol est splendide dans le rôle de sa vie et à ses côtés Peter Ustinov est inoubliable en Monsieur Loyal cynique à la voix suave. Un film sublime qui donne au septième art toutes ses lettres de noblesse.
film à grosse réputation ! On se demande pourquoi ! Martine Carole ne fait rien de bien étonnant ! les images sont très quelconques ! histoire classique et banale qui se traine !
Lola Montès, dernier film de Max Ophuls, est une fresque ambitieuse et controversée. Il nous présente l'histoire de Lola Montès, femme fatale devenue freak et obligée de conter sa vie dans un cirque. Ophuls nous offre une grande leçon de mise en scène via cette thématique du cirque. Explosion de couleurs, multiplication de figures de style baroque impressionante, le metteur en scène déborde d'inspiration. On pourrait écrire beaucoup sur ces scènes de cirque et la gestion des décors par rapport aux personnages, la gestion des couleurs, le rythme, ect.... le plan séquence final vaut à lui seul le déplacement. Ce qui est un peu dommage c'est que tout le film n'est pas comme ça : en effet on nous propose des flash backs racontant les différentes histoire d'amour de Lola. Ophuls s'efforce de ne pas tomber dans le conventionnel et suggère souvent l'artificialité de sa mise en scène (les étoiles en carton). Mais pour que le spectateur s'attache aux personnages, il aurait fallu les travailler un peu plus. Martine Carol est totalement inexpressive et il faut beaucoup de bonne volonté pour l'imaginer en femme fatale. Il y a pourtant beaucoup d'effort dans les images, la reconstitution du royaume de Bavière, la révolution, ... Mais je suis resté un peu hermétique à tout cela. Dommage donc, il y avait certainement mieux à faire au vu du potentiel des scènes de cirque.
Lola Montès est un film devenu culte, tant pour son histoire que pour son esthétique si particulières. Ce film est le symbole et la dénonciation de la bêtise du public. En effet, les producteurs en voyant la manière dont les scènes étaient agencés ont d'abord commencés par supprimer l'intégralité des scènes qui se passaient au cirque, ce qui en faisait un léger film sentimental. De cette manière, on se rend compte non seulement à quel point cette mise en scène est novatrice et intelligente mais en plus à quel point le public a des réclamations de bas étage qui, aujourd'hui, se sont clairement popularisées. Lola Montès, femme sulfureuse, est la maîtresse de beaucoup de personnes réputées à l'instar de Louis II de Bavière ou encore Franz Liszt. Par la force des choses, elle se retrouve réduite à être jetée en pâture à un public composé en majeure partie de voyeurs et d'individus prêts à la couvrir d'opprobre. Ce public est le même que celui qui a désossé le film avant qu'il ne paraisse en salle. Lola Montès n'a pas pris une ride et s'inscrit parfaitement dans notre époque où le cinéma est devenu une industrie populaire dans laquelle on cherche davantage à divertir le spectateur qu'à l'élever un tant soit peu intellectuellement.
Malgré les qualités indéniables de la mise en scène et la construction en flash-backs intéressante du scénario, le parcours de cette femme est d'un ennui profond (surtout dans la première heure, ce qui plombe bien le film). Je n'ai pas encore vu une histoire prenante dans un film de Max Ophüls.
Lola montès est un très beau film de Max Ophüls. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, l’histoire est travaillée, recherchée et intéressante, il y a un bon rythme, le film est captivant du début à la fin et pour finir, les acteurs comme Martine Carol, Peter Ustinov ou encore Anton Walbrook sont tous convaincants dans leurs rôles. En clair, c’ est à découvrir…
Un film à la beauté esthétique étonnante et même à couper le souffle, et aux mouvements de caméra tout à la fois subtils et renversants, mais longuet. De plus, on n'arrive pas à avoir la moindre sympathie pour l'héroïne.
Un réality show.L'exploitation commerciale du passé sulfureux d'une courtisane traité en phénomène de foire;exhibée par un boni-menteur(P.U)excitant la malsaine curiosité des spectateurs;d'autant plus fort qu'il n'y a rien à voir ici (Eléphant Man,Vénus noire etc).Superbe mise en scène pour un grand classique.
Au début j'étais un peu dubitatif (les 20 premières minutes ne sont pas celles que j'ai préférées), et ensuite j'ai vraiment beaucoup aimé. J'ai trouvé la narration vraiment sympa, cette façon de passer du numéro de cirque à la vie de Lola Montès, c'est une bonne idée, surtout que le réalisateur s'amuse un peu en faisant de son film un vrai spectacle (ça commence par l'ouverture, on hisse le rideau etc. et à la fin on ferme la porte, le spectacle est terminé).
En plus de ça c'est bien filmé, bien mis en scène, le sujet est intéressant, y a certains flash back plus intéressants que d'autres, mais tout de même.
Ce film maudit de Max Ophuls (qui dérouta les spectateurs à sa sortie par son baroquisme et sa narration très inhabituelle) reste encore aujourd'hui une oeuvre visionnaire à plus d'un titre. Exégèse feroce contre les dérives du voyeurisme et de la société spectacle, le metteur en scène apporte une reflexion profonde sur le cinéma et ses propres mécanismes.
Le développement de l'intrigue et les acteurs semblent, par ailleurs, totalement écrasé par les ambitions formelles affichées par le film. Pourtant, "Lola Montès" se doit d'être vu, ne serait-ce que pour l'expérience cinématographique unique qu'il représente.
Dernier film de Max Ophuls, « Lola Montès » retrace la vie de Lola Montez, courtisane du XIXème siècle célèbre pour avoir causé involontairement la chute de Louis Ier de Bavière. Novateur pour l’époque, le film adopte une narration parabolique composé de flashbacks. Désormais déchue Lola Montès sert de bête de foire dans un cirque et se voit obligé de raconter sa vie entre deux acrobaties. Max Ophuls dresse un portrait fouillé d’une femme moderne en avance sur son temps. Son souci: montrer la cruauté, le voyeurisme d’une société. Formellement l’idée est bonne malheureusement l’exercice finit par devenir fastidieux. Le style baroque peine à enthousiasmer. L’ennuie n’est jamais très loin et vient même pointer son nez lors des interminables bouffonneries de Peter Ustinov. Il faut dire que le travail exécrable sur le son n’aide pas ce dernier. Et lorsqu’on commence à croire au film, la fin mélange de prévisible et de pathétique entérine les derniers espoirs. Reste alors à se contenter du travail fournit sur les décors, de la faculté d'Ophuls à rendre Martine Carol touchante et des promesses affichés. Dommage qu'il n’y ait rien de pire que des promesses non tenues.
Le plus beau film d'Ophuls. Chaque plan est une peinture à lui tout seul, tellement riche en formes et en couleurs qu'il faudrait une existence entière pour les percevoir toutes. On circule dans un monde unique, entre symbolisme et baroque, entre onirisme et réalisme acerbe, entre la peinture de Monet et les dessins de Duboult. Par de longs travellings dont seul Ophuls à le secret, on penettre un long labyrinthe de couloirs et de fresques felinniennes, flamboyants de poesie et d'humour. Les acteurs sont sublimes : Martine Carol en femme désabusée, et Peter Ustinov en gardien de cirque à la fois cupide et fascinant ( on n'oubliera jamais sa voix ). Le film entier est un entrelac de personnages, principaux ou secondaires, mais le plus petit à sa place et c'est ça qui fait le réalisme du film. Le dernier film de Ophuls, mais aurait-il pu faire mieux ?
Un peu déçu par ce Ophüls, mais la qualité est là, on est entraîné durant deux heures dans cette tourmente sans aucune joie. Le film est d'un pessimisme rare et d'une beauté fulgurante. On est touché par le sort de Lola Montes… Je dirai que le film est un brin trop lent (mais un brin) et bien que vue au cinéma, la qualité du son était médiocre, ce qui m'a empêché de comprendre les dialogues des phases de cirque, d'où ma déception.