Encore une comédie française douteuse, pourtant signée Pascal Thomas qui a une certaine longévité, mais il faut reconnaître que ce film a été longtemps un introuvable de son œuvre, et c’est sûrement qu’il y a une raison ! Malheureusement, ce métrage n’a aucun rythme et une intrigue foutraque pour ne pas dire quasi-inexistante. C’est assez impressionnant, mais ce métrage trainouille, trainouille, et est narrativement bordélique. On finit même par ne pas trop savoir où il va, et les intermèdes théâtrales chantées très longs n’arrangent rien, d’autant qu’ils sont kitchissimes. Au final, on se retrouve avec une farce décousue qui peine également à faire rire, car les gags sont très limités. Les moments les plus drôles sont finalement assurés par Bernard Menez, d’un cynisme réjouissant, et c’est d’ailleurs le seul acteur qui surnage vraiment avec Maurice Risch. Comme souvent, Darry Cowl hérite du personnage sérieux du film et ridicule malgré lui, mais comme souvent il est cantonné à pas grand-chose, à un second rôle important mais pas dégrossi. Du reste, le film est blindé d’acteurs, et le film n’en fait pas grand-chose. Comme je disais, les moments rigolos et les personnages les plus intéressants sont clairement assurés par Menez et Risch dont le duo fonctionne bien, entre autres dans son opposition, classique mais efficace.
Formellement, c’est limité, avec une réalisation assez statique. Ca manque d’entrain, de dynamisme, c’est assez théâtral. Alors certes, le théâtre est présent dans le film, mais de là à faire des plans fixes sur des scènes qui auraient mérité un peu de réalisation… De manière générale, sur la forme seules quelques idées excentriques avec la pièce de théâtre dans le film sortent le film du standard ordinaire de la comédie française de l’époque. Assez déçu aussi de la musique pourtant assurée par Vladimir Cosma.
En conclusion, une petite comédie anecdotique qui s’avère trop souvent ennuyeuse et bordélique. Ca manque d’humour, de bonnes répliques, de situations satiriques voire même d’un cynisme un peu noir. Il n’y a vraiment pas grand-chose à se mettre sous la dent. 1.5