par delà les cultures, Fronteras est l'évocation d'une amitié forte et l'éveil avec pudeur au sentiment amoureux. bien que le récit soit parfois maladroit, son traitement un peu trop sage et l'issue plutôt prévisible, ce drame ne parvient pas à émouvoir véritablement. mention pour les plans tout en mouvement, en énergie de l'insouciance qui contrebalancent intelligemment avec ceux de la solitude et du désespoir final. et quelle belle chanson de clôture (Night Beds - "Even if we try")!
Avec son premier long métrage, Mikel Rueda aborde, d’une manière juste et délicate, des thématiques fortes telles que l’immigration et l’homosexualité. "Fronteras" est le récit initiatique de deux adolescents obligés de vivre cachés, l’un parce qu’il est gay, l’autre parce qu’il est clandestin. De cette rencontre lumineuse entre deux êtres à la recherche de leur identité et de repères dans le monde, nait une histoire tendre et poignante tout en nuances. Loin d’un discours empesé, "Fronteras" trouve une force dans ces deux comédiens non-professionnels qui brillent par leur fraîcheur avec un jeu d’acteur et de regards tout en subtilité.
de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
Mêler, dans un même scénario, deux formes d'exclusion que sont l'immigration clandestine et l'éveil à l'homosexualité était un pari intéressant. Il eut fallu que le scénario soit un peu plus incisif, le montage un peu moins fantaisiste, la mise en scène moins approximative (flous et ralentis inutiles), les personnages moins divisés en deux clans distincts (les espagnols forcément machos et bagarreurs versus les maghrébins forcément dealers), les interprètes non professionnels un peu plus charismatiques. Du coup, l'infinie pudeur du film n'émeut qu'à de très rares moments.
"Fronteras" traite de l'amitié entre un jeune espagnol, Rafa, et Ibrahim, marocain de 16 ans qui risque l'expulsion du territoire à tout moment. On peut y voir le rejet de l'étranger à travers les attitudes des amis de ce premier. C'est un film sur l'adolescence masculine (les filles sont très peu présentes) et il s'y dégage une tension sexuelle assez palpable entre ces deux ados. Une chronique touchante de l'Espagne actuelle, de la mixité et de ses amours interdits.
Une très belle histoire ! Je reproche seulement que différentes séquences, aient été filmées et montées par la suite dans le désordre. Ce qui fait que dès que la première fois que cela se produit, on se retrouve perdu, on se demande même si une scène n'a pas été coupée, oubliée au montage. Cela se produit 3 ou 4 fois dans le film, une fois que l'on a compris que s'était le choix du réalisateur, on remet le puzzle pour ainsi dire dans le bon ordre dans sa tête et l'on comprend mieux le film. Par contre, le choix du réalisateur à avoir voulu délibérément les assemblés à l'envers de l'histoire du film ça..., je n'en ai pas la moindre idée !
Très belle histoire , une romance comme je les aimes avec une histoire d'amour impossible entre deux personnes qui non seulement sont du même sexe mais en plus n'ont pas les mêmes origines et vont être séparés à cause de cela ..
Bon... je met 5 étoiles pour rattraper les commentaires négatifs. Mais ça vaut 4. La mise en scène à été choisi comme ça et elle fait partit du film, (pour les raleurs : si vous voulez vraiment du chiant, vous avez "Plus Belle La vie").
C'est vraiment une belle histoire, touchante et tendre. On se laisse facilement emporter par le film. De bons acteurs, et pas désagréables à regarder en plus.
Il y as tellement de mauvais films (gays ou pas) que là c'est vraiment un bon moment...
Plus que la relation finalement assez classique entre les deux protagonistes, on retient une forte et sincère ode à l'insouciance et à la liberté. Le portrait sensible d'une jeunesse tiraillée entre désir et problèmes sociaux. Dommage cependant que la mise en scène soit trop syncopée. A regretter aussi une musique un peu envahissante.
Un très beau film sur l'amitié et la bienveillance contre la difficulté de trouver sa place dans une société peu ouverte. Les personnages sont attachants et très bien interprétés. L'amitié entre ces jeunes est faite à la fois de défi et d'attention à l'autre. Les sentiments entre garçons sont parfois difficiles à dire mais ils n'en sont pas moins réels. A la recherche de son identité, le personnage principal se trouve seul au milieu des autres, sa famille et ses amis. Sa sincérité est sa force.
Mikel Rueda rate en partie son film en voulant mêler deux sujets assez lourds à traiter ou qui ne supportent pas l’approximation : l’homosexualité adolescente masculine et le sort des immigrés en attente de papiers. En contant l’amitié qui se noue entre deux jeunes garçons de seize ans dont l’un se pose des questions sur sa sexualité et l’autre est en attente de régularisation, il voit trop gros ou s’y prend mal et accouche d’un film bancal anecdotique.
D’une part, il semblerait qu’il ait peur de rentrer de plein fouet dans son sujet et met presque la moitié du film à réellement faire se rencontrer les deux personnages principaux. C’est donc long à démarrer et quelque peu dommageable sachant qu’il cristallise le cœur du film. En posant trop longtemps le contexte, il nous empêche de véritablement nous attacher à leur relation mais surtout à y croire. Elle est mal amenée et quelque peu censurée dans ses images mais, heureusement, le naturel des deux acteurs et leur complicité vient rattraper ces faux pas.
D’autre part, il s’empêtre dans des scènes en rapport avec l’immigration d’une banalité confondante et qui n’apportent strictement rien au sujet. A choisir il aurait du se concentrer sur l’amitié/romance de Rafa et Ibrahim, plus touchante malgré sa pudeur et la peur du sujet. De plus, les images sont très laides et parfois inutilement floutées, ce qui donne un aspect documentaire inadapté à ce « Fronteras » qui s’en serait bien passé.
Cependant, le long-métrage espagnol se suit sans déplaisir grâce à une poignée de scènes réellement touchantes et à la composition de ses acteurs. Tous les adolescents, des premiers aux seconds rôles, sont très justes et une véritable sincérité dans le propos en dépit des maladresses vient augmenter notre seuil de tolérance. Une chronique de l’adolescence mignonne tout plein mais très imparfaite.
Un petit film bien sage, qui se laisse regarder, mais qui émeut peu. Le scénario plutôt intéressant est délaissé par une mise en scène pauvre qui n'apporte aucune émotion. Dommage!
A force de pudeur, on finit par lasser le spectateur. Ce n'est même pas une ébauche d'histoire d'amour, on est vraiment dans les limbes. Tout cela manque de nerf, de passion. Et à côté de cette romance qui n'éclot jamais vraiment, il faut supporter les obsessions manichéennes du réalisateur : les méchants racistes espagnols d'un côté, les gentils dealers et voleurs arabes de l'autre. Mikel Rueda est la nouvelle comtesse de Ségur ibérique.
Passage à l'âge adulte, découverte de l'homosexualité...Tout cela n'est pas nouveau au cinéma. André Téchiné nous en a très joliment parlé récemment (Quand on a 17 ans). Ici on rajoute la crise sociale, les migrants et donc, bien sûr, racisme et homophobie. Tout ceci bien mélangé nous donne quand même pas mal de clichés. Mais aussi de très belles scènes et même de magnifiques. Mais l'ensemble reste un peu trop en surface pour moi. Même si une certaine épaisseur grandit au fur et à mesure que le suspens augmente, nous amenenant sur un dénouement prévisible mais poignant. La mise en scène de Mikel Rueda n'a rien de transcendant même si elle se veut originale et stylisée. Le récit éclaté n'apporte pas grand chose, surtout nous perdre un peu au début, mais on s'y fait. L’interprétation est de qualité. German Alcazaru et Adil Koukouh trouvent là leurs premiers rôles au cinéma et s'en sortent magnifiquement. Mais malgré ses défauts, Fronteras est un joli film, pas inoubliable, un peu maladroit, mais pudique et touchant. Une (première) histoire d'amour forte et cruelle, de celles qu'on oublie jamais. Un beau moment tout de même donc...