Moonrise Kingdom aura maintenant bientôt 10 ans dans quelques mois, j'ai du mal à encaissé le temps tout à coup !
Le film d'ouverture du Festival de Cannes 2012 ( l'un des meilleurs au demeurant ) est de ceux qui ont su bouleversé mes attentes, revaloir mes perspectives, revoir mes jugements parfois hâtives. En quelques sortes, un film qui m'a fait grandir. Si l'on regarde cette constatation d'un certain œil, c'est toute mon influence qui c'est vu questionné dès lors. Car oui, c'est Moonrise Kingdom qui m'a repoussé à revoir A Bord Du Darjeeling Limited puis à enchainé avec Bottle Rocket, Rushmore et ainsi de suite ... Cette nouvelle rétrospective consacré à Wes Anderson trouve encore une fois matière à me surprendre, ce long métrage en est encore pour quelques choses.
La septième production de Wes Anderson puise une nouvelle fois dans les codes très garnis d'un imaginaire au combien poétique, inventive mélangeant euphorie et mélancolie dans une ribambelle de gags somptueux. Le texte et les dialogues sont eux aussi estampillés du même label. Moonrise Kingdom est très raffiné, surtout lorsque le film vise gras, tout un art !
Pour ce qui est du casting, c'est du cinq étoiles. Bill Murray, Jason Schartzman sont des habitués et ils sont cette fois encore bien accompagnés avec comme nouveaux petits camarades des Bruce Willis, Frances McDormand, Edward Norton, Harvey Keitel, Tilda Swinton et Bob Balaban. Les enfants sont eux aussi à mentionnés, Jared Gilman et Kara Hayward sont tout deux à la fois complice et rebelle, l'histoire d'amour qu'ils partagent est adorable. On sourit des péripéties qui travaillent tout cette troupe, il y'a dans leurs tracas une sacrée tranche de tendresse.
J'utilise de plus en plus pour illustré mes critiques un " arrêt sur une scène ". Je ne sais pas si l'expression à du sens et est correct mais c'est belle et bien ce qui reflète ma tambouille. Pour le coup, c'est la conversation entre Sam et Sharp qui sort pour moi du lot. Ce moment ou l'un et l'autre se renvoie à leurs célibats et aux peines de cœurs plus globale qui se termine à la bière est très cocasse. Bon, Sam ayant 12 ans, on peu dire que niveau conseil parental c'est plutôt moyen ... Mais très drôle. J'aime aussi le dernier regard de Sam à Suzy dans sa toute nouvelle tenue, cette uniforme lui va bien et reflète toute l'attente de ce petit garçon en terme de référents et d'admiration. Je crois que c'est ce passage qui m'a le plus chamboulé.
Il est tant de conclure. Avant çà, un petit mot pour les habitudes du maestro. Sur ces bases le film continue de prouver qu'il y'a de la ressource dans la caboche de son auteur. Les décors sont merveilleux. La bande sonore d'Alexandre Desplat fantastique, l'emploi de la calligraphie et des petites choses bien reconnaissable à la filmo d'Anderson ont toujours une place prépondérante à cette ambiance délectable. Françoise Hardy tiens elle aussi son moment de gloire !
Une peinture de maitre.