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Incertitudes
204 abonnés
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4,0
Publiée le 19 août 2019
Un film russe âpre, rugueux, exigeant. On est dans un petit coin isolé de la Sibérie alors que la guerre touche a sa fin. On est alors en septembre 1945. Les prisonniers soviétiques des nazis ayant survécu sont accusés d'avoir collaboré avec l'ennemi. Ils sont donc emmenés dans des camps de travail. C'est un peu une double peine. Victime des Allemands puis au retour au pays (alors que tu dois être encore traumatisé par ce que tu as vécu) être obligé de travailler comme un chien dans des conditions épouvantables. Oui, parce que pendant deux heures, on ne nous épargnera rien de la souffrance de ces esclaves obligés de retaper de vieux trains au milieu de la neige. Il y a bien sûr les conditions climatiques difficiles : la neige, le froid. Mais aussi, le manque de nourriture, la promiscuité, les bêtes sauvages en particulier les ours, la pénibilité du travail. Un quotidien éprouvant, lassant, y compris pour moi. Je me suis demandé où le réalisateur voulait en venir. C'était peut-être simplement pour nous montrer ce qu'étaient devenus ces anciens prisonniers russes après la guerre. Il s'intéresse précisément à un héros de guerre qui s'en ira réparer une vieille locomotive tout seul dans son coin. Persuadé qu'il est le meilleur conducteur du coin. Le plus rapide, en tout cas. Son caractère étant loin d'être des plus agréables, c'est sans doute son statut qui fera tourner plus d'une tête. Celle de la blonde Sofiya pour commencer. Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas car elle s'attachera bien vite à lui, je trouve. Et celle de l'allemande Elza. Conspuée par tout le groupe à cause de son origine. Les deux belles vont se disputer le cœur de ce mécanicien bourru. Le seul rayon de soleil au milieu de cette immense forêt balayée par la neige, c'est finalement à la toute fin. Le voyage aura été bien long et difficile mais la destination vaut le coup. Heureusement qu'il y a l'amour pour adoucir les blessures de la guerre.
Les films évoquant les conditions de vie dans les camps d'Union Soviétiques sous Staline qui parviennent jusqu'à nous ne sont pas légion. Celui-ci nous montre sans concessions que les seuls moyens de survie, aussi ténus soient ils, sont l'espoir et l'amour. Les hommes et les femmes sont réduits à l'état de bêtes sauvages dans un but de rééducation communiste. Et puis il y a le train, élément fédérateur autant que discordant, qui semble être le seul lien vers la liberté, quel qu'en soit le prix. Ce film sponsorisé par la SNCF locale nous montre quelques spécimens qui raviront sans doute les amateurs de vieilles locomotives. "Kray" ("L'affrontement") est d'une dramaturgie typiquement slave qui risque d'en dérouter plus d'un, malgré et surtout à cause de son âpreté glaçante...
Après la fin de la seconde guerre mondiale les survivants soviétiques sont envoyés en Sibérie car ils étaient soupçonnés d'avoir collaboré avec l'ennemi. Je m'attendais à un film sur la vie dans le camp et sur cet aspect de l'histoire que je connais peu mais ce n'est pas le cas j'ai l'impression d'avoir vu un film avec le train comme obsession peut être que le sujet n'est pas bien exploité ou tout simplement que le réalisateur avait une autre vision de cette histoire. Les conditions de vie sur le camp sont bien sur difficiles mais le sujet est assez vite expédié le réalisateur préfère mettre l'accent sur la remise en état du train et du chemin de fer, un long travail pour Ignat et une jeune allemande qui a survécu toute seule dans la nature pendant 4 ans on ne sait pas trop comment... Bien qu'intéressant sur le papier j'ai trouvé le film vraiment brouillon avec beaucoup d’éléments sans réponses et sur la durée assez ennuyeux surement parce que le traitement n'est pas à la hauteur de ce que j'attendais.
Ce n'est pas un documentaire sur les camps de l'ère stalinienne, ce n'est pas un film réaliste et toute critique l'abordant sous cet angle est complètement hors sujet. C'est d'une épopée qu'il s'agit, avec des personnages éventuellement improbables mais à valeur symbolique, de l'âpreté, de la violence et finalement au-delà de l'horreur un message humaniste : l'affrontement splendide entre deux trains aboutit finalement à la victoire de l'amour sur la haine institutionnalisée. J'ai vu un grand film.