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Un visiteur
2,0
Publiée le 2 septembre 2011
Fan du cinéma de Christophe Honorééééé je suis très déçu par cet opus dans lequel je ne suis entré à aucun moment, considérablement gêné par l'interprétation nullissime de Ludivine Sagnier, aussi je ne suis pas resté dans la salle et je suis sorti après une heure de projection... Heureusement il y a les chansons d'Alex Beaupain... Je ferai une nouvelle tentative un autre jour, mais pour l'instant je n'ai pas bien aimé "les bien-aimés"...
Film plein de charme avec des moments de grâce. Des acteurs formidables (deneuve, sagnier, mastrioanni que je n'avais jamais aussi bien dans un film, et révélation : delpech est un très bon acteur). Une fin un peu déprimante et quelques légères longueurs, mais un vrai plaisir.
Les films de Christophe Honoré ont l’immense avantage de nous raconter une histoire et de nous y entraîner sans efforts. C’est encore vrai cette fois-ci. On peut également saluer le talent des acteurs (mention spécial à Michel Delpech) même si j’aurais aimé que le personnage de Louis Garrel tienne une plus grande place. Cependant, concernant les chansons du film on pourra regretter qu’elles soient souvent inutiles et n’apportent pas autant d’émotion que dans « Les chansons d’amour ».
Chiara Mastroïanni illumine l'écran. elle a la beauté de ceux qui ont vécu et que le temps épargne néanmoins. Elle traverse le film au fil des années et nous enveloppe de sa mélancolie intrinsèque. Honoré l'aime à travers sa caméra et la sublime.Il filme les corps avec une justesse absolue: ces corps qui se frappent, s'enlacent, s'embrassent, se font l'amour. Le corps est un élément pilier du film: on peut voir avec quelle référence il filme Ludivine Sagnier pour qu'elle semple être Deneuve dans "Belle de jour" ou parfois même il me semble dans "Les Prédateurs" quand elle a son cuir rouge. On voit les corps, il nous parlent, ils reflètent nos sentiments. Et quand on en vient aux sentiments, Honoré joue dans la cour des grands: il sait les angoisses, les inquiétudes, les sacrifices et les folies propres à chaque génération. Il mêle dans les relations de ses personnages la vérité de l'amour et la complexité de son accomplissement. Honoré rend les corps divins: chaque bouche filmée est un baiser, chaque oeil est une promesse et chaque jambe est une fuite...Une fuite vers un ailleurs que chaque personnage trouve par des voix qui lui sont propres et pas toujours heureuses. Il reflète notre propre recherche de l'ailleurs, du mieux. Les "Bien-Aimés" est un mélange d'urgence, de fuite (de fuite pour échapper ou pour rejoindre), de folies, de sentiments incertains, d'inquiétude, de mots, d'amour... Honoré travaille sur les ambiances et les couleurs: je retiens Véra en jean rouge marchant derrière une grille bleue à Londres en chantant "Who do you love?". Je retiens la fuite de Véra à travers Londres sur "Ici Londres" avec toujours cette urgence, cette magnifique incertitude. Il sait laisser la place à l'action pour "la beauté du geste", je retiens la scène de danse de Véra dans le club à Londres; et la scène de danse et d'abandon de Véra dans un hôtel à Montréal.Honoré filme les corps d'une manière inhabituelle: il utilise des cadrages qui déroutent parfois où les visages sont carrément absents; il laisse la parole aux corps sous la ceinture: les jambes sont les personnages-mêmes. et cela ne lèse pas l'histoire car nos corps parlent avec assez de compréhension sans les mots.Le propos du film est plutôt dur avec une vision acerbe mais si justes des sentiments. Les dialogues avec souvent des phrases proverbiales sur l'amour, le couple, le temps qui passe sont magnifiquement agrémentés des chansons d'Alex Beaupain. Le mot juste dévoilé à travers une chanson parce que le coeur est plus timide en s'exprimant seulement avec des mots: les chansons font éclater les sentiments au grand jour. Michel Delpech est étonnant de justesse. Milos Forman est drôle et étonnant tout court. Louis Garrel est parfait, à fleur de peau, fougueux et touchant dans la violence de son amour non retourné. Ludivine Sagnier est dans le ton mais malheureusement sans surprise. Paul Schneider est d'une douceur et d'une belle timidité qui rappelle Grégoire Leprince-Ringuet , Rasha Bukvic est juste dan ses allers et venues des sentiments; mais il faut l'admettre le film prend toute sa force dans l'histoire contemporaine lorsque Chiria Mastroïanni et Catherine Deneuve sont à l'écran: elles l'illuminent en tandem ou en solo et élèvent le film.La scène finale chantée par Catherine Deneuve est magistrale et émeut (j'ai pleuré de vraies larmes d'abandon de soi). C'est une ultime déclaration et un don de soi. L'abandon des chaussures devant l'hôtel Kuntz est magnifique: c'est une très belle image lourde de sens."
C'est en faisant le trottoir pour se payer des escarpins que Madeleine rencontra dans les années 60 Jaromil un bel étudiant tchèque, c'est parce qu'elle aimait qu'elle le suivit à Prague, et c'est pour protéger sa fille Vera qu'elle retourna en France. Des années plus tard Madeleine vit à Reims avec François et revoit Jaromil de temps à autres. Quant à Vera l'amour se fait compliquer pour elle, elle aime Henderson atteint du SIDA et incapable de lui donner plus. En nous faisant le portrait de deux femmes sur plusieurs décennies, Christophe Honoré nous montre avec beaucoup de poésie et de mélancolie les choses compliquées que sont la filiation et les sentiments amoureux.Vaut-il mieux aimer ou être aimé ? Peut-on tout donner par amour ? Tout cela est en plus porté par les magnifiques chansons d' Alex Beaupain et la prestation pleine de finesse de tous les acteurs allant de Louis Garrel à Milos Forman. Mais c'est surtout Chiara Mastroianni qui nous éblouit, entre drôlesse et tristesse elle est parfaite, et c'est sans doute à l'heure actuelle son plus beau rôle. C'est donc bien la énième fois que nous nous laissons prendre par l'étrange poésie des films de Christophe Honoré, et c'est tout le mal que nous nous souhaitons à la vu des prochains films de ce grand réalisateur.
Prendre une brochette de gens plus ou moins sympathiques, une mère et une fille papillonnant d'un mâle à l'autre sans légèreté, élégance ou humour, un tchèque collant et infidèle, un prof écrivain et un garde-républicain. Épicer avec un américain gay évidemment séropositif, ajouter les chars russes à Prague, feues les twin towers, des chansons débiles, une partouze lamentable et une paire de chaussures-bouc émissaire. Disperser le tout sur 40 ans à Paris, Prague, Londres, Reims et Montréal, le cocktail est indigeste et totalement inintéressant. Le choix des acteurs pour incarner les personnages dans leur jeunesse et leur maturité est nul, comme Ludivine Sagnier en Catherine Deneuve jeune ou Milos Foreman trop petit. Pour son premier film Michel Delpech s'en sort bien mais où diable sont cachés les "Bien-aimés" promis ? Bref, un interminable et triste pensum.
Ce film nous transporte de Prague à Londres de Montréal à Paris..Il raconte le parcours de 3 femmes différentes en apparence mais liées entre elles par l'amour. L'amour d'un médecin tchèque d'un musicien gay entre autre de l'amour impossible ou possible..De légèreté ou de gravité des sentiments ... Accompagné de chansons (ce n'est pas une comédie musicale) de clins d'oeil et de références cinématographiques (Demy entre autre) même si le film peut paraitre long à certains, la mise en scène est fluide et le scénario tient la route.. Deneuve est pleine d'humour de classe, Sagnier est une bulle de légèreté avec des moments de gravité dans le regard quand à Mastroianni elle illumine le film passant du rire aux larmes avec talent et gourmandise...Transcendé par la musique de Beaupain les 2h 19 de ce bijou place Les Biens Aimés dans le top 5 des films de l'année.. Laisseez vous emporter par ce tourbillon intemporel et gros coup de coeur artistique...
Bravo à Christophe Honoré une fois de plus ! Le film est une merveille pour les yeux et les oreilles. On rit, on pleure, on est tour à tour attendri, émerveillé, angoissé, bercé, secoué,... Pari gagné pour ce film qui nous met face à nous même et qui au fil des époques, des lieux et des personnages (tous sublimes) nous renvoie à nos propres méandres. Film romanesque et beau dont on ne peut décrocher une seconde ! Bravo et merci !
Le propos du film n'est pas nouveau et toutes ses histoires d'amour échelonnées sur une quarantaine d'années ne sont pas très originales. Mais Christophe Honoré filme tout ça avec grâce et le spectateur est vite sous le charme. Pour évoquer cette histoire qui prend naissance dans les sixties, Honoré colorie son film à la façon de Jacques Demy, il dirige Louis Garrel comme Truffaut dirigeait Léaud ; il utilise très habilement Catherine Deneuve qui trouve là l'un de ses meilleurs rôles actuels. C'est du cinéma-spectacle, une comédie dramatico-musicale, un rythme qui parvient à se maintenir pendant 2 h 15... sans 3D, sans effets spéciaux, sans Lars Von Trier... que du bonheur !
Christophe Honoré profite de son statut pour nous montrer un mélo classique en nous le faisant passer pour une profonde introspection de l'âme humaine et de son égoïsme. Sorte de Woody Allen à la française et sans la qualité de ses dialogues, il vient pour moi se ranger dans la masse de cinéastes qui ne sortent pas du lot, et le casting de rêve présenté ici n'y change rien. On ne passe pas un mauvais moment mais on n'en sort pas transformé, et j'ai bien du mal à expliquer l'enthousiasme que suscite son oeuvre.
Consternant et long, j'ai vécu un enfer devant ce film en espérant à chaque instant que la fin arrive. Je n'ai pas réussi à voir tous ces points positif que certain y voit.