Avis : Les Bien-aimés - Page 8

Bon film dans l' ensemble . On suit la vie d' une prostituée sur une quarantaine d' années , qui finit par se ranger des voitures tout en ayant connu plusieurs aventures amoureuses , ainsi que celle de sa fille , partagée entre plusieurs hommes . Le rôle principal est tenu par Catherine Deneuve , toujours aussi éblouissante , au jeu subtil et convaincant ; sa jeunesse dans les années 60 est incarnée par Ludivine Sagnier , touchée par la grâce , belle à damner un saint ! Mais surtout , il y a Chiara Mastroianni , qui joue la fille de Deneuve ; qu' elle soit blonde ou brune dans le film , elle est toujours magnifique , et apporte une très grande sensibilité à son personnage , jusqu' au dénouement tragique . Il y a aussi deux belles surprises , Michel Delpech , qui s' en sort fort bien pour ce qui me semble être une première fois au cinéma , et Milos Forman , plus habitué à se trouver derrière la caméra plutôt que devant , et qui tire lui aussi son épingle du jeu . Le scénario est bien ficelé , l' histoire est passionnante ( surtout le volet concernant Chiara Mastroianni ) et la fin bouleversante . Les chansons originales collent bien à l' histoire , et sont bien agréables à écouter . Un film , donc , qu' il faut aller voir , pour passer un fort joli moment artistique .

Du déjà vu, mais c'est si bien que l'on ne se lasse pas. Un peu long peut-être. Sous un air musical, le film raconte l'amour fort et vrai, mais l'amour infidèle. Infidélité consentante. Un amour triste jamais vécu au grand jour.

Honoré-Beaupain, le retour. Les Biens-Aimés nous font traverser l'histoire par l'intermediaire d'une histoire d'amour mouvementé mais sincère. Chiarra Mastroiani y est lumineuse, filmé comme aucun réalisateur ne sait la filmer. Un film touchant, malgrès quelques longueurs dont le récit aurait pue se passer.

Je suis loin d'être une fan du cinéma de Christophe Honoré, mais là j'avoue que j'ai été heureusement surprise. J'ai eu du mal à adhérer au premier tiers avec Ludivine Sagnier en femme légère. Trop chanté et pas assez joué pour moi. Par contre lorsque l'on bascule dans le contemporain et que Chiara Mastroiani prend la relève avec Catherine Deneuve, j'ai été conquise. Des dilaogues drôles, un casting remarquable (Milos Forman dans le rôle du père est génial, même Louis Garrel a réussi à arrêter de s'écouter parler et est très convaincant, Paul Schneider dans le rôle de l'amour impossible est un chois très intelligent ). La palme revient à Chiara Mastraionni qui est juste magnifique. J'en ai presque oublié que s'était chanté...ça je ne suis toujours pas fan, mais c'est totalement subjectif.
En conclusion, Monsieur Honoré a monté une nouvelle marche. Bravo !

A l'actif des "Biens-Aimés": un trio savoureux formé par Catherine Deneuve, Michel Delpech et Milos Forman, de l'humour et du sérieux . Un très bon scénario qui multiplie les coups de grâces, et une photo classe, très flatteuse pour les actrices. Ludivine Sagnier est fantastique.

Bien sûr il y a la première partie, qui ne pèse rien, frivole jusqu'à la vacuité, simple comme une couleur de robe et deux accords. Mais là où Honoré s'impose c'est dans la durée, et le contrepoint à cette gaieté mignonne c'est la douleur dans son plus simple appareil; une intoxication dans un hôtel, des chuchotements dans une chambre. Mais là où dans les Chansons d'amour il s'agit d'une mort personnelle, une personne tombe et l'histoire continue, dans Les biens-aimés la froideur envahit tout petit à petit, et la fin n'est qu'un avènement glacial. C'est que le contexte politique dans lequel sont pris les personnages passe de l'anecdotique, avec en 1948 l'idylle avec un tchèque pour que l'on voit passer un char du coup de Pragues, et se resserre peu à peu autour des personnages. Et la machine guillerette semble se gripper, la maladie sexuelle s'invite, l'amour devient unilatéral, et enfin arrivent les années 2000. Il faut voir comment en une seule séquence, toutes les images se lestent, il suffit d'une femme, de l'impersonnalité d'un hôtel et de l'indifférence des anonymes quand elle succombe. Une séquence magnifique qui signe l'arrêt des effusions sentimentales, dès lors il n'y a plus que des agonies, Deneuve chante l'amour aux fantômes, les lieux désertés, on ne trouve plus que le noir de la nuit et le gris des tombeaux. La palette d'Honoré s'est assombrie, le mouvement vital de ses autres films a disparue (de Dans Paris à Non ma fille, tu n'iras pas danser). Les biens-aimés demande tristement si à une époque de spectre on peut aimer autre chose que des spectres, et sa réponse négative n'a rien de réactionnaire, la beauté même de ce "non" sonne comme une preuve de lucidité.

Film assez décousu en raison d'un nombre de personnages qui malgré leurs liens parentaux ou sentimentaux, sont incacpables de dégager une réelle alchimie. On est loin de la beauté des Chansons d'Amour, sur lequel se calque la trame chorale de ces Bien-Aimés. Les digressions manquent d'enjeu, la lumière est très laide, les acteurs sont mal tournés. Par ailleurs, il faut réussir à se convaincre que Catherine Deneuve pouvait ressembler à Ludivine Sagnier dans les années 60. Christophe Honoré se souvient-il du visage, de la grâce et de la classe de Mademoiselle Deneuve lorsqu'elle avait entre 20 et 40 ans? On est bien loin de la vulgarité insipide de Sagnier qui bousille complètement le début du film avec ses manières crispantes de gamine et sa voix mal placée de crésselle en fin de vie.

Je recommande fortement ce dernier musical du fils spirituel le plus évident de Jacques Demy. Christophe Honoré signe ici une grande fresque fragile relatant la vie amoureuse d'une Chiara Mastroïanni ici sublimée.

Ah oui, les années 60 et la chanson, vraiment je me suis dit non c'est pas possible, je vais me faire chier. Les chaussures et la prostitution, où est-ce qu'on va aller? Surtout, j'avais entendu Honoré dire qu'il s'efforçait de ne jamais faire oublier au spectateur qu'il est au cinéma, qu'il n'aime pas les points de vue qui se disent réalistes. Fausse modestie ou subterfuge à lui-même pour ne pas se mettre la pression, moi j'ai oublié l'environnement de la salle pour ne plus penser qu'à l'histoire et me laisser emporter par la vague émotionnelle des chansons, de la musique et de l'amour. Un scénario intéressant, des paroles incroyables, chaudes et profondes, une bande son simple et très efficace, une réalisation soignée avec une caméra très attachée aux corps et encore plus aux visages. Une scène mémorable de liberté dans le Pub, Chiara lumineuse en blonde dansante. La concurrence de cette semaine autour d'un grand cru souffre de la comparaison: in vino veritas.

Paris.. Des amoureux.. Des amants.. À travers le temps, l'espace et les moeurs variables d'époques pourtant pas si lointaines.. Vivre et aimer, vivre ou aimer, n'est-ce pas paradoxal ?

: Aimant beaucoup Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni, ainsi que l'univers d'Honoré, je ne pouvais pas louper ce film. Ce film aborde de nombreux sujets comme L'amour, le temps qui passe, aimer-être aimé, aimer sans retour, la liberté, la vie, le bonheur, la mort, au fil des époques. Le film est aussi marqué par de nombreuses chansons d'Alex Beaupain interprétés par les acteurs et s'intégrant parfaitement dans l'histoire donnant du dynamisme ou parfois même renforçant la profondeur de la scène. Les acteurs sont TOUS exceptionnels, d'une justesse parfaite. On plonge dans les sentiments les plus profonds de ces personnes, auxquels on s'attache. Honoré arrive à émouvoir dans certaines scènes sans jamais pourtant tomber dans des scènes -larmoyantes-. Bref, j'ai vraiment A-DO-REEEEE ce film !

à fuir le plus rapidement possible, un désastre, un de plus.

Une paire de chaussures, une vie. L'amour, l'infidelité. Il y a des longueurs, les passages chantés sont de trop.

Les biens-aimés est une comédie musicale réussie et restera comme l'un des meilleurs films français de l'année, même si inégal et souffrant de quelques longueurs. Certaines scènes sont magnifiques, d'autres plus ou moins inutiles. Les actrices sont superbes dans leur rôle, Chiara Mastroianni en tête, sublimées par la caméra d'Honoré, et les autres acteurs ne sont pas en reste. Du bon cinéma français en somme.

Un peu long et assez inégale. Mais en ressort avec un avis plutôt positif, une seconde partie bien plus riche, le sentiment de toucher à différents sujets de la vie avec un parcours dans le temps intéressant.
Des personnages attachants, d'autres un peu moins. Émets une réserve sur le principe des passages chantés même si les textes et mélodies ont finalement su me toucher. A voir, et jusqu'à la fin...