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ffred
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4 014 critiques
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4,0
Publiée le 9 avril 2014
J'ai enfin vu le film en entier. Une coupure de courant dans la salle des Halles à l'époque de la sortie, m'avait empêché de voir la 2è moitié. La 1ere ne m'ayant pas plu, je n'avais pas retenté. Finalement, j'ai beaucoup aimé. Sous couvert de comédie musicale aux chansons légères d'Alex Beaupain, c'est finalement très mélancolique et même très triste. Le casting est très bien, même les d'habitude imbuvables Ludivine Sagnier et Louis Garrel s'en sortent bien... Un beau film...
Un film original et intéressant dans sa construction et sa conception. Histoire de deux femmes – la mère et la fille – s’étendant sur plus de quarante ans, comédie dramatique douce amère avec une justesse parfaite des sentiments et de la psychologie des personnages. Les morceaux chantés apportent réellement quelque chose au propos, contrairement à ce que l’on trouve dans le calamiteux La guerre est déclarée… Les acteurs sont parfaits et bien dirigés : Ludivine Sagnier radieuse, Catherine Deneuve sobre, Chiara Mastroianni épanouie (peut-être son meilleur rôle), Michel Delpech surprenant, Milos Forman roublard, Louis Garrel émouvant, Paul Schneider, Rasha Bukvic… tous sont à citer. On ne s’ennuie jamais tout au long de ce périple de deux heures et quart où la notion de temps qui passe est parfaitement rendue… Une vraie réussite qui vient trancher nettement dans la production française habituelle.
Christophe Honoré ne retrouve pas le charme de ses précédents films avec cette nouvelle comédie musicale plus dramatique que comique. Sur plus de trente ans, nous suivons donc le parcours sentimental de personnages libres et idéalistes. Des personnages pas vraiment attachants, qui poursuivent des chimères avec entêtement. On aurait adoré les voir évoluer, mais le synopsis se prend un peu trop la tête pour ressembler à l'inévitable cinéma Nouvelle Vague. Une recherche plombante qui prive le film de décontraction et de spontanéité. Dommage.
Film d’amours, sur leur égoïsme, leur complexité, leur mélodrame. C’est sophistiqué, élégant et attachant. Mais c’est aussi quelque peu lassant par la vacuité psychologique, un côté pantouflard et bobo (ils font quoi tous ces gens à part chercher à se faire aimer ?), la platitude de l’image. Au global un bon film — mais certes pas le chef-d’œuvre qu’une certaine intelligentsia parisienne veut y voir ! —, qui a du style, qui donne à Chiara Mastroianni son meilleur rôle et qui se bonifie tout au long de son déroulement (le final est très réussi). Mais n’est pas Jacques Demy qui veut !
De bonnes idées mal exploitées, une histoire que l'on ne comprend qu'à moitié, des personnages dont on ne sait finalement pas grand choses, des chansons que l'on oublie... Seule la présence réconfortante de Catherine Deneuve arrive à nous sortir de ces deux heures de lamentations sur l'amour pessimiste et destructeur.
Honoré perd un peu de sa "patte" dans son dernier film, entendez par là que l'on ne retrouve pas sa manière si réaliste de filmer le quotidien des personnes. Remarquez: ce n'est pas le but du film, et son histoire est très différente de ses précédents films. Le rendu des époques est parfait, coloré surtout, et les acteurs sont tous très bons (surtout Ludivine Sagnier et Catherine Deneuve, toutes deux très "chipies" et faisant preuve de beaucoup de grâce dans leur jeu). Le défaut (léger) de ce film est qu'il enchaîne différentes histoires de mêmes personnages à différentes époques mais sans clairement établir de connexions logiques entre elles si fait que, quand on pense arriver sur la fin du film, une autre histoire redémarre dans un autre ton. Au final, ce film est donc un peu long et comporte trop de chansons. Mais il demeure très plaisant à regarder.
Christophe Honoré revient pour la seconde fois au film musical, après l’excellent Les Chansons d’amour (2007) il refait appel à plusieurs de ses comédiens dans Les Bien-aimés (2011), un drame à la fois familiale et romantique se déroulant des années 60 à aujourd’hui, entre la France, l’Angleterre et le Québec. Christophe Honoré n’est pas avare, du haut de ses 135 minutes, avec ses nombreux personnages et ses changements d’époques constant, le spectateur n’a pas toujours le temps de s’y retrouver. Les reconstitutions sont fidèles, que ce soit au niveau des décors ou des costumes (les couleurs foisonnes dans la première partie), on prend toujours autant de plaisir à retrouver les compositions d’Alex Beaupain au grès d’une distribution aussi éclectique que riche (Catherine Deneuve, Louis Garrel, Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni, Michel Delpech, Milos Forman ou encore Paul Schneider). On regrettera simplement que le film puisse être aussi long (un bon 110 minutes aurait amplement suffit et aurait sans doute permit d’avoir un scénario moins laborieux).
D'emblée,se pose une question essentielle:comment apprécier un mélodrame musical dont les chansons ne nous touchent pas et sont platement récitées?Reponse:en se concentrant sur les autres éléments.Christophe Honoré pensait rendre hommage à Jacques Démy en engageant Catherine Deneuve,en commençant son récit dans les colorées années 60 et en allant vers le genre musical.Seulement,pour égaler le maître,il aurait fallu tailler dans le gras de 140 trop longues minutes.Honore veut raconter beaucoup sur l'amour,la mort,l'homosexualité,la maladie,la fidélité.Mais au final,il survole tous ces sujets et laisse ses personnages masculins en friche(dommage car Milos Forman et Michel Delpech sont très justes).Cote casting,impossible pour moi d'encadrer la prétentieuse pimbêche qu'est Ludivine Sagnier,ni le clone rasoir de Jean-Pierre Leaud qu'est Louis Garrel.Par contre,la relation mère/fille touche au plus haut point,d'autant que la fiction se mêle à la réalité.Deneuve retrouve le temps d'un film sa légèreté insaisissable d'autrefois,alors que Chiara Mastroianni explose véritablement en femme-enfant dont les sentiments mouvants oscillent toujours entre la nostalgie et la lucidité.Elle rayonne sur "Les Biens-Aimés".C'est pour elle qu'on finit par croire à cette histoire filiale et romanesque.
Dans Les Biens-aimés Christophe Honoré renoue avec le style qui fit le succès des Chansons d'amour : des passages chantés écrits par Alex Beaupain, une histoire mêlant amour et mort, homo et hétérosexualité, et enfin une pléiade d'acteurs tout entiers acquis à la cause du film.
Les deux films, au-delà de leur parenté formelle, sont pourtant assez différents. Les chansons d'amour creusaient en effet un sillon éminemment parisien, et son ton était délibérément romanesque (à l'image d'un Louis Garrel plus cabotin que jamais).
Ici, Christophe Honoré paraît assagi, mélancolique. L'histoire s'étire au long de plusieurs décennies, visite quantité de lieux (Prague, Paris, Londres) et se frotte à quelques grands évènement (le printemps de Prague, l'apparition du sida, le 11 septembre). Honoré sort donc apparemment de ses tropismes habituels, tout en y restant, car sous la surface rutilante du monde et de .... La suite sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/article-les-bien-aimes-82734260.html
Un film romanesque, et un scénario qui lorgne du côté de la machine à remonter le temps. Le tout avec les chansons de Alex Beaupain. Une vraie et grande réussite servie par un casting magnifique et Chiara Mastroianni qui trouve ici son meilleur rôle. http://cinealain.over-blog.com/article-bien-aim%3Fs-82563558.html
La première partie (années 60-70) ne fonctionne pas. On sent qu'elle est artificielle, faite pour introduire l'histoire de Madeleine, mais qu'elle ne concerne pas vraiment C. Honoré. D'ailleurs Ludivine Sagnier y est mal maquillée, mal photographiée. La réalisation est un mélange de Truffaut et Demy mais ça n'est pas la vraie patte de C. Honoré, c'est une sorte d'exercice de style agaçant et superficiel. Et arrive la période 1997. Et là, alors que je m'exaspérais, le film décolle. On entre dans le coeur de ce qui concerne Honoré : les amours homo et hétérosexuelles, avec des frontières éventuellement poreuses mais aussi des barrières "bêtement" physiques, le deuil d'un amour vécu et fantasmé, l'impossibilité d'un amour réciproque... A partir du moment où on suit le personnage de Véra adulte, le film devient magnifique, poignant, touchant, sensible. Chiara Mastroianni et Louis Garrel sont très bons. Catherine Deneuve est très touchante, pas du tout dans un numéro de Deneuve. Elle m'a donné l'impression de jouer comme si elle s'effaçait au profit de la jeune génération dont fait partie sa fille. Et là la mise en scène n'est plus un "à la façon de" ; c'est vraiment celle de Christophe Honoré avec une belle photo, une belle subtilité et sensibilité.
Les biens aimés est une belle fresque romanesque sur quatre décennies. Une réalisation bien rythmée comme les chansons emplies de sentiments déchirant nous bouleversent. Un film qui touche en plein coeur !
Rien à dire sur la réalisation et les acteurs maintenant l'histoire semble être quelque chose d'assez personnel, difficile d'accrocher, de s'identifier ou d'en retirer quelque chose.
Dommage que le scénario soit trop souvent convenu, car la mise en scène laisse parfois apparaître de jolies idées qui engendre de belles émotions. Tel quel ce film ne m'a pas entousiasmé et m'a semblé un peu long.