Très bon film tourné visiblement avec peu de moyens. Le problème irlandais est un sujet peu traité au cinéma et il est abordé de manière honnête. Certes, le rythme est un peu lent mais on s'attache au personnage de Collette.
Vous avez aimé La taupe ? Vous adorez L'espion qui venait du froid ? Alors, nul doute que vous apprécierez Shadow Dancer, ce thriller gris et glacé lequel, dans les dernières années du conflit en Irlande du Nord, est plus une oeuvre d'atmosphère qu'un palpitant film d'action. En son centre, deux personnages en pleine confusion, une jeune femme membre de l'IRA (Andrea Riseboruough, excellente) et un agent britannique (Clive Owen, parfait) dont le trouble duo donne le tempo. Celui-ci est plutôt moderato, pour ne pas dire léthargique et, malgré son aspect documentaire, il parait parfois à peine crédible. Le metteur en scène semble se complaire dans le petit jeu des manipulations mais, au final, on accueille les derniers rebondissements avec une indifférence tout juste polie. Trop de Shadow et pas assez de Dancer.
Une super intrigue qui se dévoile malheureusement un peu trop tardivement. On se demande ou l'on veut nous emmener tout le long du film, les indices sont rares et comme l'intérêt du film réside principalement sur l'intrigue (ne cherchez pas l'action il n'y en pas pas), on aimerait bien avoir un peu plus d'indice pour participer un peu. Dommage car on se fait bien scotché à la fin. Bien sûr Clive Owen est excellent comme d'habitude et le côté documentaire sur le fonctionnement de l'IRA est intéressant même s'il reste un peu superficiel.
Le fond de l'histoire est intéressant, c'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à venir le voir en salle.
Seulement, j'ai été déçu, il y a des scènes qui traines, où l'on sent que le réalisateur veut combler du temps, ou tombe directement dans le cliché pseudo-intello-cinématographique avec des scènes qui se disent profondes mais qui n'en sont pas.
Certes, c'est un peu dur, le film se laisse regarder, mais l'on ressort de la salle avec une pointe de frustration. Les personnages principaux sont distants du spectateur. Bref, dans le même genre, on à vu mieux.
Si vous aimez les paysages d'Irlande du Nord, ça peut valoir le coup.
Bon thriller dans l'ambiance lourde et haletante de cette période sombre de l'histoire entre la grande bretagne et l'irlande, beaucoup de huits clos et les personnages sont tres bons.Le suspens est là du début à la fin, vraiment c'est un petit film sans prétention qui ne nous laisse pas indifferents une fois sorti de la salle!
Un thriller tendu, surprenant et qui tient ses promesses. Peu bavard, peu disert mais efficace. L'actrice principale livre une performance étonnante qui y est sans doute pour beaucoup.
Shadow Dancer est un film d’espionnage sobre et tout en retenue. La réalisation est soignée, trop soignée, peut être pour nous rendre parano. Les gros plans sur les personnages nous donne une impression d’étouffement. Le début du film nous intrigue mais très vite çà retombe. Reste une petite histoire d’espionnage et une relation de flirt entre l’indic et l’agent secret. Tout celà manque d’intrigue et d’actions. La fin nous offre un retournement inattendu, mais le film est trop scolaire pour être vraiment intéressant. Le réalisateur provoque chez le spectateur un désintérêt total. Clive Owen et Andrea Riseborough forment un duo qui nous laisse insensible. Shadow Dancer a un goût de déjà vu. Le film est ennuyeux et manque de passions. http://framboisemood.com/
Colette, qui a le malheur d’être née dans une famille d’activistes de l’IRA, se trouve piégée et doit choisir entre la prison et une mission d’infiltration au sein même de ses proches. Manipulations en tous genres, trahisons, services secrets sans scrupules, les ingrédients sont là pour un thriller politique original, traité avec une froideur voulue où les sentiments sont enfouis et la violence physique et morale omniprésente. La réalisation nous offre une bonne dose d’angoisse et nous force à suivre avec attention une intrigue parfois trop complexe comme cette fin brutale et nébuleuse. Malgré ses défauts, le film de James Marsh nous tient en haleine et propose une réflexion intéressante sur un conflit que les français connaissent mal, dans un style qui n’est pas sans rappeler celui de Ken Loach.
Les réalisateurs britanniques de thrillers d’espionnage semblent avoir compris que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes. Après le machiavélique "La taupe", ce "Shadow dancer" réussit à utiliser le thème du conflit irlandais pour mettre en place une ambiance glaçante de paranoïa grâce aux liens ambigus entre ses personnages. Son intrigue, mêlant drame intimiste et raison d’état, ainsi que les interprétations, par des acteurs expérimentés, parviennent, malgré les quelques longueurs narratives et la sobriété de la mise en scène propre à la filmographie de James Marsh, à nous tenir en haleine jusqu’à son rebondissement final tant attendu.
Une excellente surprise! L'histoire est tordue à souhait et cependant cohérente quant aux développements psychologiques des protagonistes. Le suspense m'a happé et je n'ai ressenti aucune longueur. Derrière la façade glaciale normale de gens habitués à la guerre civile larvée, la tension monte, et faute de trouver un dénouement à l'américaine, semble vouloir tourner en eau de boudin, avant de finir en ballade irlandaise, à la façon de "si tu ignores où tu vas, regarde d'où tu viens", sauf qu'ils viennent de la violence armée. On est très loin d'une éloge romantique de l'IRA, et tout aussi loin de l'autre camp. L'atmosphère (décors , etc) est crédible, et les acteurs intenses et justes portent avec puissance un scénario brillant qui déplaira aux shootés à l'action boum boum (nos vies sont-elles pourtant plus faites de kalashnikovs et de vengeances sacrées ou de tensions émotionnelles et de dilemmes?). A voir, d'autant plus que malheureusement le nombre de copies n'est pas égal à l'attrait légitime exercé par ce beau film qui met en scène une tragédie exempte de toute inauthenticité à formuler à son encontre, ce qui est encore plus rare.
Début intense, fin explosive et au milieu que de longueurs ! Film malgré tout déroutant et peut se voir sans que l'on regarde l'heure ! Mais aurait pu mieux faire.
C'est un meilleur thriller sur les reseignements que Zero Dark Thirty, même si les agents de Londres ne s'appuyent pas sur la torture physique dans cette depcition, on voit les personages souffrent sous une tordue pression morale. C'est une présentation tout a fait subtile de la fidélité,
Un casting bien selectionné, on y voit des acteurs locaux de qualité et une Américaine qui s'y immisice plûtot bien. Il est rafraichissant de voir des inconus à l'aise dans le milieu et leurs rôles au lieu des mêmes stars auxquelles on se habitue.