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Eldacar
50 abonnés
357 critiques
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3,0
Publiée le 28 février 2013
"Shadow Dancer" a le mérite de s'attarder non pas sur le conflit nord-irlandais ou sur l'IRA mais plutôt sur les conséquences et victimes collatérales, un angle intéressant et peu exploré malgré la multitude de films traitants de cette période. S'ouvrant sur un attentat à la bombe coûtant la vie à un petit garçon, James Marsh nous présente d'emblée l'événement fondateur qui dictera sa conduite future à Colette (Andrea Riseborough), sœur de la victime qui s'engagera dans l'IRA avec ses deux frères. Et comme ce premier attentat resté hors-champ et vécu entièrement de l'intérieur de la maison familiale, toute action sera banni du film (la bombe déposée dans le métro par Colette ne se déclenchera pas) pour se concentrer non sur les actes en eux-mêmes mais sur l'environnement familial qu'ils mettent à mal. Prometteur certes, sans compter que Marsh a le mérite de se tenir à ses choix du début à la fin. Pourtant, l'ensemble reste bien trop terne, la faute à des personnages à peine esquissés et sans véritable personnalité, à l'exception de Colette le personnage principal. C'est déjà ça.
Colette, qui a le malheur d’être née dans une famille d’activistes de l’IRA, se trouve piégée et doit choisir entre la prison et une mission d’infiltration au sein même de ses proches. Manipulations en tous genres, trahisons, services secrets sans scrupules, les ingrédients sont là pour un thriller politique original, traité avec une froideur voulue où les sentiments sont enfouis et la violence physique et morale omniprésente. La réalisation nous offre une bonne dose d’angoisse et nous force à suivre avec attention une intrigue parfois trop complexe comme cette fin brutale et nébuleuse. Malgré ses défauts, le film de James Marsh nous tient en haleine et propose une réflexion intéressante sur un conflit que les français connaissent mal, dans un style qui n’est pas sans rappeler celui de Ken Loach.
Alors que vous êtes confortablement installé dans votre fauteuil et que vous venez de vous taper tour à tour les pubs pour M&M's, Coca Cola et la dernière version d'Internet Explorer qui ont doucement ramolli votre cerveau, le début du film vous donne un coup de fouet qui vous fait instantanément sortir de votre somnolence. L'intensité et la force du récit mêlées au dynamisme de la mise en scène, même quand le choix est fait de montrer la mort par l'absence d'action, nous emportent sans difficulté. Après avoir posé les bases de son film, James Marsh éprouve en revanche nettement plus de difficulté à entretenir un rythme homogène et cohérent. On a déjà vu des films sur l'IRA, sur le terrorisme et sur les indics dans ce genre de milieu. On est donc en mesure d'attendre quelque chose de différent, ce que ce film ne fournit pas vraiment. Clive Owen est encore et toujours dans l'incarnation du professionnel dévoué à la mine déconfite, au bord de la dépression. En revanche, mention spéciale à l'excellente Andrea Riseborough qui livre une très belle prestation. Les décors et la photo du film sont également à mettre en avant.
James Marsh signe un thriller politique de qualité. Une atmosphère froide, lourde et pesante, une sobriété remarquable et peu de dialogue. Avec à l'appuie une mise en scène très élégante et porté par des acteurs convaincants Clive Owen en tête. Mais une mécanique trop bien huilée pour être réellement prenant, mais cela reste néanmoins une oeuvre efficace.
En s'appuyant sur une mise en scène sobre, des décors classiques, et un thème pourtant épuisé, le réalisateur James Marsh réussit à maintenir une atmosphère trouble sans fausses notes, dans le Belfast des années 90.
James Marsh réalise un très bon thriller en prenant pour sujet les activistes de l'IRA, grâce à un point de vue remarquable sur les personnages et un jeu d'espionnage bien construit. Certes, l'action n'est pas exceptionnelle et le rythme est souvent ballotant, mais la précision du scénario s'apprécie fortement, nous laissant sur une fin à plusieurs degré d'interprétation.
Clive Owen en agent du MI5 nous montre avec retenue tout son talent et Andrea Riseborough reste très enigmatique. Le casting fonctionne donc très bien de ce côté là.
Un thriller d'espionnage percutant qui nous emmène au coeur d'une famille activiste de l'IRA.
Les premières minutes invitent le spectateur à prendre place et à s'installer dans l'action. La scène d'ouverture permet une immersion totale grâce à sa réalisation travaillée et à son ambiance forte. La suite va totalement à l'encontre de ce début quasiment parfait, les minutes suivantes sont hostiles, l'intérêt porté en prend un sacré coup et le rythme devient beaucoup plus lent. Heureusement que les acteurs sont convaincants. Ce film traitant de L'IRA avait toutes les cartes en main pour faire un carton, James Marsh les a mal jouées.
Vous avez aimé La taupe ? Vous adorez L'espion qui venait du froid ? Alors, nul doute que vous apprécierez Shadow Dancer, ce thriller gris et glacé lequel, dans les dernières années du conflit en Irlande du Nord, est plus une oeuvre d'atmosphère qu'un palpitant film d'action. En son centre, deux personnages en pleine confusion, une jeune femme membre de l'IRA (Andrea Riseboruough, excellente) et un agent britannique (Clive Owen, parfait) dont le trouble duo donne le tempo. Celui-ci est plutôt moderato, pour ne pas dire léthargique et, malgré son aspect documentaire, il parait parfois à peine crédible. Le metteur en scène semble se complaire dans le petit jeu des manipulations mais, au final, on accueille les derniers rebondissements avec une indifférence tout juste polie. Trop de Shadow et pas assez de Dancer.
(...) Ces deux aspects feront de Shadow Dancer une œuvre en demi-teinte assommante la plupart du temps mais dotée de réelles qualités de réalisation. Un cadeau décevant mais bien emballé en somme. Conclusion, quel est l’élément qui vous poussera à voir le film ou au contraire vous rebutera ? Le fond inexistant digne d’un téléfilm bas de gamme ou la forme d’une qualité bien supérieure à la moyenne ? A vous de faire votre choix. Critique complète sur : http://www.lacritiquerie.com/critique-shadow-dancer/
1973 dans les quartiers populaires catholiques de Belfast, fief des indépendantistes, Colette, alors petite fille, va vivre un événement familial dramatique qui va orienter sa vie et celle de toute sa famille. C’est le préambule du film. Tout le film ensuite se déroule dans les mêmes quartiers toujours sous tension avec l’armée britannique mais 20 ans plus tard. Colette est une militante de l’IRA. Poseuse de bombe, elle se fait alpaguer par le MI5. Le deal est simple : travailler comme une taupe au cœur du noyau dur de l’IRA et donc de sa famille ou prendre perpèt’ et ne plus revoir son petit garçon. Le choix est vite fait. James Marsh nous fait vivre alors toute la tension reposant sur une femme devenue indic’ chez les siens. Tiraillée entre servir le MI5 pour pouvoir continuer de vivre avec son fils et ne pas faire tomber ses frères et ses camarades ; ce film montre bien le grand écart irréaliste et irréalisable que doit réaliser cette femme au quotidien et ce au péril de sa propre vie. Sa vie repose sur l’agent des services secrets avec lequel elle a conclu le deal ; lorsqu’il est débordé par sa hiérarchie, la tension monte alors d’un cran. Une histoire d’infiltration et de taupe repose toujours sur des relations humaines ambigus manipulateur/manipulé. Livrée à un véritable cas de conscience, Colette jouée par Andrea Riseborough est le seul personnage avec un peu d’épaisseur et elle campe ce rôle avec puissance, simplicité, sobriété et discrétion. Jusqu’au bout du récit et un finish scénaristique courageux, ce personnage et celle qui l’incarne tiennent le film à bout de bras. En effet, le passé de documentariste de James Marsh nuit au film. Il met ses personnages à distance au profit du récit avec une grande sobriété sous prétexte de ne pas nous charger de sentiments faciles ; mais voilà ses personnages manquent d’incarnation. Et l’émotion peine à s’installer. Là où d’autres complexifie à outrance le récit d’une infiltration (« La taupe »), lui avait choisi l’angle central des personnages ; dommage qu’il les oublie en cours de route. L’aspect humain est pourtant ce qui différencie son film des deux précédents grands films sur le conflit irlandais qui s’attardaient plutôt sur un point de vue historique (« Le vent se lève ») ou politique (« Hunger »). Un final sans concession, impeccable, mais des personnages sonnant trop creux excepté Andrea Riseborough.
Une super intrigue qui se dévoile malheureusement un peu trop tardivement. On se demande ou l'on veut nous emmener tout le long du film, les indices sont rares et comme l'intérêt du film réside principalement sur l'intrigue (ne cherchez pas l'action il n'y en pas pas), on aimerait bien avoir un peu plus d'indice pour participer un peu. Dommage car on se fait bien scotché à la fin. Bien sûr Clive Owen est excellent comme d'habitude et le côté documentaire sur le fonctionnement de l'IRA est intéressant même s'il reste un peu superficiel.
Plus qu'une enquête. Une manière différente de traiter l'enquête elle même. Ce qui fait donc de ce film un objet original pour son fond principalement. En effet, nous sommes plongés dans l'arrestation de terroristes irlandais s'en prenant à la civilité Anglaise. On connait bien ce conflit et ce film nous livre une représentation de cette bataille dans son intimité, une guerre sous silence imposé entre les services secrets anglais et cette bande terroriste irlandaise issue de l'IRA. Ce traitement intimiste nous plonge dans la vie simple de cette " héroïne " qui va devoir trahir les siens pour son fils. Et choisir une si jolie fille, ça ne nous laisse pas indifférents. Oui ce choix de casting se révèle très juste pour le déroulement de l'énigme. Elle respire la peur, l'amour, la beauté; elle est inoffensive, fragile cachant une morale sombre, dure encadrée par des frères bien plus inquiétants à vue d'oeil. Ce décalage nous permet de rentrer dans cette logique d'affrontement que dégage cette partie de Belfast déterminée à faire valoir leur identité irlandaise. Cette enquête ne sera plus une enquête dès lors que Colette sera amenée à collaborer pour les Anglais. Un film d'une belle dramaturgie, laissant la corruption, l'espionnage et la fraternité se déchainer et donc se délier avec brio et surprise. D'autant plus que sans dire explicitement la cause du conflit, on comprend rapidement ou nous nous retrouvons durant l'intrigue. Une narration belle et profonde pour l'adaptation du roman de Tom Bradby qui ne doit pas y être pour rien dans la réussite de l'écriture filmographique.
la force du film c'est à mon avis l'intimité créée avec les personnages (Andréa Riseborough et Clive Owen) filméé à la façon du cinéma réaliste britannique, sans concession et pointu..... Le film suit principalement la jeune et belle actrice qui doit servir de "taupe" pour éviter la prison, elle infiltre donc son propre milieu mais les évènements vont la placer en porte à faux... le film est plus dans la suggestion et propose une jolie palette d'émotions....Peu ou prou de violence, pas de didactisme ou de condamnation, les faits relatés sont semblent ils vécus et nous montrent l'étranglement auquel sont soumis les irlandais.... Un film plutot subtil si on en juge la fin (que je ne raconte pas) et qui montre que rien n'est acquis dans un camp ou dans l'autre.... Dans des teintes sombres (pouvait il en être autrement ?) voila une Irlande politisée avec précision et à propos, même si c'est une page à priori d'histoire qui est décrite....J'ai apprécié