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DarioFulci
102 abonnés
1 412 critiques
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3,0
Publiée le 10 juin 2012
Alors que son monde s'écroule, une jeune agriculteur se replie sur lui-même. Une vie difficile qui le mène inexorablement vers une impasse. La campagne est dans ce film d'une beauté stupéfiante. Froide, rêche, mais jamais menaçante. Un lieu de vie à l'abandon où le personnage principal se noie à mesure que ses repères se délitent. La narration est plutôt contemplative, faite d'atmosphère et de non-dits que l'on doit ressentir. Ce qui peut paraître long et ennuyeux est pourtant l'illustration parfaite de la fin d'un univers silencieux à l'agonie.
On ne fait pas un film avec quelques beaux plans. Scénario réduit au minimum, interprétation insipide de Vincent Rottiers! Le courage eut été, vu le propos, d'employer des acteurs non-professionnels avec un bel accent paysan. On dirait des citadins installés dans des fermes.
Requiem pour un monde en voie de disparition : celui des petits agriculteurs, victimes de la conjoncture, des banques, des assurances. Le malheur est dans le pré ! L'hiver dernier n'est pas pour autant un film social, ou alors détourné, plutôt un western sans action, avec les paysages du nord de l'Aveyron en guise d'Arizona. Le réalisateur, John Shank, s'en tient à une fière austérité : peu de dialogues, personnages abrupts, vaches placides. Le pari est osé, n'est pas Bresson qui veut, et le film demeure ingrat, sans concessions pour ébaucher un scénario qui offrirait plus que quelques pistes d'intérêt. Courageuse entreprise mais les images d'un beau coucher de soleil sur les collines ou des étendues de neige dans les pâturages ne dispensent pas de donner une colonne vertébrale à l'histoire que l'on raconte.
13 680 abonnés
12 411 critiques
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2,0
Publiée le 14 avril 2012
Ni bon ni mauvais, ce premier long-mètrage atypique du jeune cinèaste John Shank secrète une certaine lassitude! La vision rude et austère d'un monde rural qui se termine n'est pas vraiment magnifièe par la lumière de cette nature du nord Aveyron! Rien que pour Vincent Rottiers, "L'hiver dernier" reste à voir car l'acteur montre une fois de plus son magnètisme en jeune paysan qui consacre tout son temps à l'èquilibre de son exploitation, même quand elle accuse le coup financièrement! Dans les seconds rôles, une prestation casse-gueule et rèussie de Florence Loiret-Caille! Une ou deux sèquences fortes s'imposent mais c'est tout! Manque à l'ensemble du rythme et du souffle car dans ce genre d'histoire, si ça ne lasse pas, ça passe! Sinon ça casse...
Sujet sans nul doute intéressant et préoccupant, mais film sombre, à tous les points de vue, triste et limite ennuyeux, portant préjudice au thème traité.
L'un des films les plus démoralisants vus ces derniers temps... pas la moindre scène nous permettant d'esquisser un sourire... le sujet est certes austère et d'une profonde tristesse: la disparition des petits agriculteurs. mais là, c'est vraiment traité de façon sinon enuyeuse, du moins trop radicale...
Réunir les 2 acteurs les plus prometteurs du cinéma français est une bonne idée, parler du malaise des petits paysans est intéressant, traiter la campagne française comme le Far-West est audacieux, mais ça ne suffit pas à faire un bon film. L'Hiver dernier reste une expérience contemplative aux confins du Cantal qui n'émeut ni ne révolte.
Avis aux fans d'Anaïs Demoustier : passez votre chemin. On doit la voir tout juste 10 minutes (arnaque !) dans ce film sans rythme, sans dialogues, prévisible et surtout très vain. Reste quelques belles images mais c'est bien tout.
Premier long métrage de John Shank, L’Hiver dernier rassemble des qualités certaines & un avenir prometteur pour ce talentueux réalisateur mais cette œuvre déçoit par un excès de plans contemplatifs et finit par attirer l’ennui et le désintérêt du spectateur.
Le film pose une question sociale typiquement française, sur l’agriculture et ses difficultés face à la crise, ceci sur une trame de western. Un scénario prometteur, bien écrit et qui traduit également une belle intention du réalisateur, mais le film tend trop vers un statisme qui devient lourd à force d’accumulation.
On en ressort avec un sentiment mitigé, un film mélangeant une certaine force mais mêlée à un ennui pesant. Sa trame et son récit sont pourtant bien pensés, l’histoire et le destin de cette agriculteur intéressent, la beauté des paysages donne un côté envoutant, mais sa mise en scène trop figée, pourtant élégante, vient couper dans son élan cette œuvre. On sent clairement une inspiration malickienne, celle-ci étant plutôt réussie.
La présence du prometteur Vincent Rottiers ne gomme pas les défauts, trop impliqué dans son personnage pour être crédible. La douce, mais courte, présence d’Anaïs Demoustier vient donner un peu de charme à l’ensemble.
On a pourtant envie de croire au talent de ce jeune et prometteur John Shank mais cette première œuvre n’est pas totalement convaincante. Ma critique sur :http://make-your-own-movies.over-blog.com/
Premier film d'une maitrise et d'une beauté visuelle fulgurante, l'hiver dernier dessine l'univers du monde paysan contemporain avec force et justesse. Avare de mots et de dialogues empesés, le cinéaste très prometteur, utilise les non dits et le climax d'une photographie sublime comme outils principal de communication et réussit complètement son coup.Vincent Rottiers est comme toujours impressionnant. A voir absolument.