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hulot02
16 abonnés
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5,0
Publiée le 1 mars 2012
Premier film d'une maitrise et d'une beauté visuelle fulgurante, l'hiver dernier dessine l'univers du monde paysan contemporain avec force et justesse. Avare de mots et de dialogues empesés, le cinéaste très prometteur, utilise les non dits et le climax d'une photographie sublime comme outils principal de communication et réussit complètement son coup.Vincent Rottiers est comme toujours impressionnant. A voir absolument.
Un film à tenter si on voit les verres à moitié pleins, à éviter peut-être si on a tendance à pencher du côté du vide. Un film plein et vide à la fois. Plein de beauté, de poésie contemplative et respectueuse des hommes, plein de nostalgie silencieuse, plein des rythmes lents et puissants de la nature, comme un "nouveau western" vide de mots, à voir les yeux grand ouverts sur la fin d'un monde. Un film taiseux et âpre, au scénario sans doute trop elliptique que le réal nous laisse préciser à notre guise, nous donnant juste des pistes. Difficile parfois. Le temps s'étire en silence, la bande son s'alanguit, l'ennui menace, comme le vide. V.Rottiers est investi et sincère, minimaliste, très photogénique et presque convaincant. Plus convaincant en tous cas à mon sens que la fin du film, proposée par John Shank comme une sorte d'impasse, un déni d'espérance ou une porte ouverte sur le vide, à vous de voir...
4 521 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 29 septembre 2020
Je savais quasiment après vingt minutes que L'Hiver dernier n'allait nulle part mais je l'ai enduré jusqu'au générique final. Une histoire pas très fine avec des personnages banals raconté à un rythme douloureusement lent. L'une des raisons pour lesquelles j'ai choisi ce film était de penser que la réalisation pourrait être en mesure de l'emporter. Malheureusement cela était tout aussi décevant. Il n'y avait tout simplement rien pour m'impliquer et j'étais sur le point de m'endormir une poignée de fois. Il n'y a tout simplement rien d'attrayant dans ce film. Avec sa présentation morne, sombre et ennuyeuse il serait difficile à aimer même pour la foule des gens qui aiment l'art pour l'art...
Film mortifere sur la fin du monde agricole . La photo et la lumiere sont superbes, le film est techniquement tres bien fait et les portraits des personnages sont d une justesse. Le mutisme de rottiers est parfois frustrant mais il donne de la force au personnage. Celui ci va jusqu au bout de son errance assumant l heritage legue jusqu a la fin. La fin est alors sans appel
Beaucoup trop sérieux , L'hiver dernier ne parvient pas à nous emballer . Lent , sans réelle histoire , le réalisateur pense nous captiver par sa mise scène directement inspiré de Malick . Mais n'est pas Malick qui veut . Très prétentieux pour un premier film . Dommage car Vincent Rottiers est un très bon acteur .
Johann est un jeune agriculteur qui a repris la ferme de son père et qui prend son héritage très à cœur. Il tente tant bien que mal de conserver une méthode d’élevage humaine et traditionnelle, mais ses confrères de la coopérative sont plus enclins à suivre une voie moderne et plus rentable. Johann se replie alors sur lui-même et mène seul une lutte pour les valeurs qui lui sont chères. Très belle illustration de la solitude, dans laquelle Johann s’enfonce après avoir voulu nier l’évolution (malheureuse) de l’élevage chez les petits paysans. C’est également très triste! Quelle force il faut pour garder des méthodes traditionnelles dans le monde de l’agriculture. Attention que ce film est exigent : il y a peu de musique et peu de dialogue. Il est aussi très lent, ce qui n’en fait un film tout public. Peu d’explications aussi: elle a quoi sa sœur? À un moment je pense qu’elle le chuchote au gamin d’à côté mais on n’entend rien…! Beau.
c'est vraiment un film tres mauvias . Il ne se passe rien ." L'agriculteur " est représenté limite débile. c'est bien un film tourné par un urbain qui pense "comprendre" le monde rural
Sujet sans nul doute intéressant et préoccupant, mais film sombre, à tous les points de vue, triste et limite ennuyeux, portant préjudice au thème traité.
L'Hiver dernier fait penser par sa sobriété, sa sévérité même, aux films de Robert Bresson. L'acteur principal du film, Vincent Rottiers, communique plus avec son corps qu'avec le langage. D'ailleurs il y a très peu de dialogue dans le film. On pense aussi au film Muriel ou le Temps d'un retour, d'Alain Resnais, où on est plongé dans le quotidien monotone des personnages. Resnais comme Shank après avoir filmé de longs plans, expédient ce quotidien dans les séquences suivantes, très rapides et vite coupées (même pour les scènes amoureuses). Pour John Shank ces séquences racontent finalement la même banalité de la vie. Anaïs Demoustier aurait pu être remplacée par une actrice non professionnelle tout comme Aurore Clément, Florence Loiret-Caille et Michel Subor, si John Shank aurait voulu être de stricte obédience à Robert Bresson, pourtant il choisit des acteurs reconnus. Dans sa seconde partie le film s'incline vers le mysticisme, la vénération de la Terre, un certain paganisme même, car les très beaux paysages froids filmés cachent en réalité un mystère absolu et donnent leur force à Johann, le personnage joué par Vincent Rottiers. Le jeune homme communie avec cette nature austère, insensible et en même temps fascinante. Il est englobé en elle pour former un tout, et prend de son pouvoir quasi-spirituel pour continuer sa vie. Et de penser à ses mésententes avec les gens et à la platitude de sa vie passée. Finalement Johann trouve enfin un sens à sa vie avec cette nature qui ne dit rien mais qui en dit plus que les autres personnages. Elle dit l'essentiel.
Un long métrage sur un jeune homme qui défend des valeurs qui sont les siennes, jugées obsolètes par la majorité de ses "collègues", L'hiver dernier est le chant du cygne d'un monde. Incarné à merveille par Vincent Rottiers, cet agriculteur qui se débat, doit faire face à un écroulement général de son monde, de tous côtés. Sa soeur malade, un feu et j'en passe. Des paysages magnifiques servent de décor à cette histoire forte et débordante de sincérité. La photographie et les acteurs (Anaïs Demoustier) sont merveilleux et ce sont des qualités qu'il est trop rare de nos jours de retrouver dans un film pour se priver de découvrir cette première oeuvre maîtrisée.