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CTCQJ
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2,0
Publiée le 3 août 2013
Inspiré de l’histoire vraie de Richard Kuklinski, le film raconte la double vie aux États-Unis du meurtrier surnommé Iceman de la fin des années 1960 à son arrestation en 1986.
Quand on pense à une sacrée gueule de cinéma, l’ascension de Michael Shannon se place dans le hit parade du genre. Incarnant des rôles aussi flippants que complexes depuis Bug en passant par Boardwalk Empire jusqu’au succès critique de Take Shelter, l’acteur habite des personnages profondément névrosés avec un indubitable talent.
Dans ce Mesrine à l’américaine, c’est affublé de postiches en tout genre qu’il prend les traits d’un serial killer au service de la mafia. La première erreur du film est d’utiliser un grand nombre d’ellipses sans transitions ce qui perd le spectateur dans cette échelle temporelle d’une vingtaine d’années. De plus, le vieillissement quasiment inexistant des personnages donne un coup à la crédibilité d’un film qui joue sur le réalisme. Cependant, le déroulement de l’histoire est suffisamment clair pour rester accrocheur.
Visiblement, le scenario ne suit pas franchement la réalité des faits en simplifiant la psyché de Kuklinski: c’est ici un père et un mari modèle à la maison puis un irrésistible tueur au boulot. Évidemment, sa femme et ses filles ignorent tout ! Les troubles mentaux qu’il porte depuis son enfance et sa violence conjugale sont à peine effleurés. La plupart des meurtres manquent également de piment, un mauvais point pour raconter l’histoire d’un type qui a refroidi une centaine de cibles au long de sa "carrière".
Tous ces éléments rendent The Iceman bien peu original d’autant plus que la mise en scène est assez impersonnelle. Heureusement que Shannon, l’Affranchi Ray Liotta qui se targue enfin d’un vrai rôle après le mauvais Cogan et le retour de Robert Davi (le méchant de Permis de Tuer a pris un sacré coup de vieux !) en tant que bad guy sauvent la mise.
Moyen du début à la fin, The Iceman a tout d’un film qui ne veut pas prendre de risque. En se reposant sur un beau casting (à noter la présence totalement inutile de James Franco) le réalisateur n’a pas pu cacher les défauts perceptibles d’une histoire traitée avec un conformisme accablant. Alors oui il y a Shannon, alors oui quelques scènes ont de la gueule mais l’originalité de l’ensemble n’est pas au rendez vous. Et puis tous ces postiches c’est vraiment perturbant…